vendredi 12 décembre 2008

Gypsy Witch – L'Offrande


Tout simplement la suite directe de Sacrifice, dessinée dans la continuité de ce dernier. On y retrouve donc tout autant Cthulhu que les Profonds et une Alice ligoté à un poteau, offerte en sacrifice au Grand Ancien qui, ici, s'approche un peu plus.

La situation était déjà vaguement amenée dans l'illustration précédente, avec les multiples tentacules de Cthulhu qui rampaient vers la jeune sorcière. Ici la divinité lève un bras comme pour attraper la jeune femme, les centaines de barbillons de sa bouche convergeant vers elle tandis que les adorateurs assiste à la scène.

Comme pour Sacrifice, ce dessin est totalement ignoble et souffre des mêmes défauts (Cthulhu mal représenté, dessin approximatif). Le corps d'Alice est très mal rendu et celui de Cthulhu donne mal compte de la relation taille / profondeur de l'eau. Ses tentacules sont trop nombreuses, ou en tout cas l'effet est raté, et la falaise fissurée par la main puissante du Grand Ancien n'est pas mieux.

Il vaut peut-être mieux laisser cette histoire sous format papier que d'en faire une série d'illustrations qui seront forcément mauvaises et pas très flatteuses pour la création de Lovecraft...

Gypsy Witch – Sacrifice


Dans la lignée des Cthulhu Mythos, que l'on avait déjà évoqué via l'histoire Arkham Asylum, voilà un nouveau clin d’œil à Lovecraft avec l'utilisation de sa créature la plus célèbre pour une petite intrigue mettant en scène une secte d'adorateurs de Cthulhu souhaitant sacrifier Alice au nom du Grand Ancien. Une situation quelque peu délicate pour la jeune sorcière qui, attachée, nue et sur le point d'être tuée, est témoin d'une apparition de l'ancien dieu...

Le dessin illustrant la scène principale est reprit sur une illustration plutôt connue nommée The Giant Cthulhu de Cyril Van Der Haegen, elle-même une variation du The Giant de N.C. Wyeth. On y voit la silhouette massive de Cthulhu surplomber quelques Profonds / Prêtres des Anciens et une jeune femme promise au sacrifice.


Parmi les différences ici, le choix d'une falaise surplombant l'océan. Un lieu géographique qui n'est ni la ville d'Arkham, ni les ports de Imboca ou d'Innsmouth et qui se rapproche plus des côtes d'Irlande et d’Écosse. L'idée me paraissait séduisante mais, bien sûr, devra trouver une excuse pour exister dans la nouvelle. Les Prêtres, loin de ressembler aux figures effrayantes du modèle, sont ici de vagues silhouettes en cape dont je ne savais pas trop quoi faire.

Ils sont censés être des hybrides humains / créatures dont les membres deviennent des tentacules. D'où la silhouette quelque peu difforme, les épaules basses, et la cape qui couvrent le corps pour tromper. Le film Dagon est un bon exemple pour s'en faire une représentation...


Alice est attachée différemment du dessin également, les bras au-dessus de la tête et avec des chaînes. Une représentation assez classique de la vierge sacrifiée au dragon ou à un monstre quelconque. En fait je l'ai faite ainsi car je n'avais pas le modèle lors de la réalisation du dessin, que je n'avais vu qu'une fois ou deux il y a au moins un an de ça ! Forcément les souvenirs s’altèrent...

Enfin Cthulhu... Et bien rien à dire dessus si ce n'est qu'il est extrêmement moche. Ses proportions ne sont pas un problème en soit puisque chaque artiste le représente différemment, mais il est quand même très laid. Je lui ai rajouté de multiples tentacules qui s'approchent dangereusement d'Alice pour donner de l'action dans le dessin, mais l'effet est raté. Sans parler de celui de l'eau qui explose sous l'émergence du Grand Ancien...

Bref ce truc est d'une laideur sans nom. Passons.

jeudi 11 décembre 2008

Gypsy Witch – Exécution ?


Une dernière illustration de la petite série composée sur le thème du Masque capturé par Premutos et Tao (#1, #2, #3). Celle-ci s'inscrit chronologiquement à la toute fin, montrant Alice s'agenouiller devant Premutos après avoir été torturée par Tao.
Coupant court aux exactions de sa sœur, celui-ci la prie de cesser ses "attouchements" et oblige Alice à tomber à genoux devant lui tandis qu'il prend sa forme Chaotique. Il compte bien donner une leçon à la petite sorcière et lui faire comprendre que jouer avec un Sang Réel est quelque chose de dangereux. Instable, ses menaces d'exécution deviennent plus que concrètes et il se retient difficilement de la décapiter sur le champ... Tao réalise qu'il suffit d'un rien pour que la situation dérape et observe la scène sans rien dire, ne s'amusant plus du tout.

Très sincèrement celui-ci est très raté. Rien que le scan est moche (oui, plein de petits carreaux mal effacés) et les proportions sont horribles. Alice possède une tête énorme tandis que celle de Tao est trop petite par rapport à son corps qui n'est pas très en courbes (pour un perso sexy, ça le fait pas). Les perspectives ne sont pas mieux et si la succube est censée être d'un pas ou deux derrière Alice, elle passe à l'avant plan.
Plusieurs effets sont très mal rendu : la jupe n'est pas supposé être transparente, je voulais que l'on comprenne que la jeune femme est agenouillé, et ses blessures se résument à quelques coupures peu impressionnantes alors que Tao est supposée être sadique. Quant au concept même du dessin, c'est-à-dire une main griffue apparaissant en ombre à l'avant-plan, menaçant une Alice sans défense, est moyennement compréhensible.
Si la elle a les doigts tordus et que la victime semble plus résignée que terrifiée, son expression est plutôt dans la continuité de la scène précédente (Tao veut s'amuser) tandis que celle de la Chaosienne, perplexe, est pour le coup dans le ton. Elle ignore si son frère va vraiment tuer la jeune femme, et sa violence la renvoi à certains hommes qu'elle a croisée: elle ne pensait pas que son frère pourrait lui apparaître de cette façon et hésite... Doit-elle agir ? Le retenir ? Alice mérite t-elle vraiment de mourir ?

Niveau coloration j'ai encore une fois repris les "mélanges" de couleurs avec les cheveux de Tao et le sang sur Alice. Je suis plutôt satisfait de la lame sanglante qui goutte et l'effet ombré sur la main est bien ce que je voulais obtenir (des trames régulières ne couvrant pas entièrement la zone de dessin pour donner un aspect "flou")

Au final, le dessin pourrait être pas mal avec un quelconque talent en dessin, ce que je n'ai pas.


Voilà quelques croquis que j'ai fais après-coup, en essayant de voir si j'aurai pu mieux positionner les personnages. Celui du haut rétablie la perspective (Tao en arrière-plan) mais est extrêmement moche et raté (la main est trop difforme, Alice à de trop gros seins !) tandis que celui du bas devait normalement dévoiler le hors-champ en représentant Premutos sous forme Chaotique, en manteau et chapeau. Résultat, il ressemble à une autruche géante ou à Statler des Muppets avec une queue de castor tandis qu'Alice et Tao se résument à... Pratiquement rien.

samedi 6 décembre 2008

[FRAGMENTS] Le Cavalier du Diable (1995)


LES CONTES DE LA CRYPTE: LE CAVALIER DU DIABLE
TALES FROM THE CRYPT: DEMON KNIGHT
(1995)


La série télé Les Contes de la Crypte atteint la toute fin de sa sixième et avant-dernière saison en 1995. En parallèle des épisodes est tourné ce Demon Knight, un film inspiré par le show et qui en reprend le générique et l’inévitable Cryptkeeper (le gardien de la crypte) en guise de conteur afin  de s’intégrer parfaitement à la série. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, Demon Knight n’est pas un film à sketches dans la ligné de Creepshow (ou de l’adaptation de 1972 avec Peter Cushing), ce qui paraît pourtant naturel pour une franchise dont le principe est de raconter diverses petites histoires horrifiques, mais bien un one-shot. Un épisode unique de la durée d’un long métrage qui aurait pu être un bon moyen de faire évoluer la série en une franchise cinéma. Si l’avenir des Contes ne sera pas si glorieux, Demon Knight demeure une excellente réussite, à la fois autonome et parfaitement respectueux des EC Comics et de la série télé dont il est dérivé.

On était en droit de craindre une trop grande indépendance du film vis-à-vis de cette dernière, car tout le monde ne la connaît pas nécessairement et cela peut être vu comme un handicap aux yeux des producteurs souhaitant rentabiliser autant que possible. Que l’on se rassure, ceux-ci sont les responsables originaux du show télé (parmi lesquels Richard Donner, Walter Hill, Joel Silver et Robert Zemeckis) et aucun changement n’a été effectué pour perturber les fans. Tous les éléments habituels sont réunis ici à commencer par le célèbre générique. Les interventions du Cryptkeeper, avant et après l'histoire, sont bien entendu de la partie puisqu’il s’agit avant tout de la marque de fabrique de la série. Celles-ci sont réalisés par Gilbert Adler, futur metteur en scène du second film des Contes (La Reine des Vampires), qui en quelques minutes parvient à parodier tous les clichés possibles: sexe, violence et situations abracadabrantesques.


Tales From the Crypt Presents Demon Knight (le titre alternatif et complet du film) nous dévoile ainsi l’intrigue d’une femme adultère ayant tuée son mari, se débarrassant du corps dans une cuve d’acide. Pendant qu'elle prend un bain en attendant son amant, le défunt se relève et attrape une hache pour trucider son épouse… Un stéréotype si éculé que la blague ne dure pas longtemps: il s’agit en fait du tournage d’un segment des Contes, dirigé par le Cryptkeeper lui-même ! Celui-ci s’adresse alors au spectateur, comme a son habitude, pour lui expliquer que son show a fini par intéresser Hollywood et qu’il fut décidé de tourner un long-métrage, qu’il nous propose de regarder.

Débute alors le véritable film, réalisé par Ernest Dickerson (responsable du très sympathique Que la Chasse Commence ! avec Ice-T et Rutger Hauer et plus tard de Bones avec Snoop Dogg): deux hommes se pourchassent en voitures, poursuite qui se conclue par le crash explosif des deux véhicules. L’un des conducteurs réussi à s’en sortir et erre dans les parages avant de tomber sur un clochard qui va lui trouver un endroit où passer la nuit. Tous deux se rendent dans un hôtel, ancienne église reconvertie, tandis que le shérif et son adjoint enquête sur l’accident. Ils découvrent le second automobiliste parfaitement indemne, lequel leur apprend qu’il est à la poursuite d’un voleur et que des choses atroces risques d’arriver s’ils ne font rien pour le retrouver…


Première constatation, le film démarre sur les chapeaux de roues avec cette poursuite sous fond de l’excellente Hey Man Nice Shot de Filter. Les connaisseurs des Contes savent qu’il ne faut jamais se fier au apparence et que l’histoire va nous révèler une surprise quant aux origines et aux motivations de ces deux personnages, et c’est d’ailleurs là-dessus que joue le premier quart d’heure du film: l’un blouson noir, nerveux et qui ne met pas très en confiance, l’autre bien propre sur lui, calme et vêtu façon Walker Texas Ranger. En a peine quelques scènes le charisme des acteurs agit tout de suite. Un très bon choix de casting que d’avoir prit William Sadler et Billy Zane, dans les rôles principaux.

Le meilleur point de Demon Knight demeure son histoire relativement originale où l’éternel combat du Bien contre le Mal, littéralement, n’a jamais semblé aussi désespéré. En reprenant à son compte les origines de la Génèse et du Saint Graal, le scénario y va de sa propre mythologie: l’idée est qu’ici le « Graal » est en fait une ancienne relique en forme de clé, autrefois possédée par les démons avec six autres afin de capter le pouvoir du cosmos. Lorsque Dieu dit « Que la Lumière soit », il dispersa alors les créatures des Ténèbres et leurs artefacts, permettant aux humains d’hériter de la Terre. Des millions d’années plus tard, les forces du Mal ont pu retrouver six de leurs reliques, la dernière se trouvant dans notre monde. Dieu remplit l’objet avec le sang du Christ, juste après sa crucifixion, pour la protéger, puis la confia à un homme alors marqué par le tatouage de sept étoiles dans le creux de sa main. Fuyant le Demon Knight, un envoyé du Diable, le protecteur de la clé doit agir selon certaines règles et passer le relais à quelqu’un d’autre lorsque les étoiles sont alignées dans un ordre précis, quitte à en mourir.


Une histoire étonnement soignée par rapport à ce que l’on s’attendait et très différentes des critères habituels des Contes. Une qualité de travail qui ne peut que pousser le film vers le haut, d’autant plus que la mise en scène d’Ernest Dickerson évite les poncifs et les écueils qui aurait pu handicaper un tel projet. Le récit est tout aussi excitante sur le papier qu’à l’écran et on ne peut que féliciter les responsables d’avoir dépassé le simple cadre d’adaptation d’un show télévisuel pour livrer un véritable film. Si contraintes économiques il y a eu, celles-ci ne sont pas ressenties et le huis-clos qui s’installe fonctionne à merveille. La majorité des petites productions ont bien souvent recours à ce stratagème pour limiter le nombre de personnages et de décors, et le procédé devient généralement synonyme de petit budget, mais bien heureusement il s’incorpore ici parfaitement à l’histoire.

L’atmosphère sombre, déprimante même, du film nous montre un univers où il en faut peut pour que le Mal triomphe. Tout se joue sur un petit groupe totalement isolé du reste du monde, attaqué en pleine nuit par une horde démons au look tribal, particulièrement hargneux, mais aussi par leur chef, terrible tentateur qui a tôt fait de vous trahir pour prendre votre âme. Les protagonistes tombent comme des mouches, tour à tour dépecés ou transformés en créatures infernales aux yeux verts fluo.

(...)


Texte incomplet car j'ai arrêté là ma rédaction. Ci-dessous quelques notes qui devaient figurer dans l'article complet:

• Scène coupée du Cryptkeeper tirant au Uzi dans une cellule de prison (bande-annonce)
• Quelques concepts comme celui de détruire les démons en leur tirant dans les yeux, furent utiliser par les scénaristes Ethan Reiff et Cyrus Voris pour leur série télé Brimstone (1998)
• La réplique "Turn if off ! My nipples are smokin' !"

 

samedi 22 novembre 2008

The Texas Chainsaw Massacre – Special



THE TEXAS CHAINDAW MASSACRE
– SPECIAL – 
(2005)

Les films d’Horreur et les comics font plutôt bon ménage et les plus grands titres on fini, tôt ou tard, par se retrouver en format BD (Freddy et Jason, Re-Animator, Evil Dead…). La chaotique franchise des Massacre à la Tronçonneuse n’a cependant jamais vraiment eu droit à sa propre série, si l’on excepte Leatherface, la très laide adaptation du troisième opus, et le sympa Jason vs Leatherface, un crossover avec Vendredi 13. Après le remake du film original par la New Line Cinema en 2003, c’est Avatar Press qui récupère les droits et décide de lancer un comic-book basé sur la nouvelle version de la famille cannibale, dont ce Special représente la première publication.


Avant toute chose rappelons que le Massacre à la Tronçonneuse de 1974 est souvent réputé pour être un film extrêmement sanglant, ce qu’il n’est pas le moins du monde en vérité. Son remake, bien que graphiquement beaucoup plus explicite, jouait lui aussi sur une atmosphère glauque et oppressante plutôt que sur l’effet gore uniquement. Cependant Avatar Press a bâtie sa réputation sur son absence totale d’interdiction en matière de violence ou de nudité, permettant aux auteurs de se lâcher complètement sur ces points. Leur Texas Chainsaw Massacre va alors exhiber de jeunes femmes en tenues sexy, à la manière de Jessica Biel dans le remake, la tronçonneuse de Leatherface fait des ravages semblables à ceux, pourtant parodiques, de Massacre à la Tronçonneuse 2 et la notion de cannibalisme, carrément absente dans le film de Marcus Nispel, est ici volontiers soulignée à grand renfort d’images brutales. Certains pourront avoir du mal a accepter cette orientation de la série…



Si tout ça pouvait amplement se justifier à travers les personnages de Freddy et Jason, ou bien dans la saga des morts-vivants de John Russo (hérité de celle de Romero), autant dire que l’univers de la franchise en prend un sacré coup. Bien loin de la vision de Tobe Hooper, de Kim Henkel, et plus féroce que la dérive slasher flick de la New Line (l’opus 3 et la version remake), le Texas Chainsaw Massacre de Avatar Press prend des allures de séries B en présentant justement les stéréotypes dont souffre Massacre à la Tronçonneuse et les films d’Horreur en général dans l’esprit collectif (violence gratuite et filles nues). Particulièrement déviants et immoraux, ses « héros » deviennent plus qu’une simple famille de psychopathes homicides car accumulant les tares (si Leatherface se contente de tuer, le reste de la famille humilie et torture lentement leurs victimes, allant parfois même jusqu’à vouloir les violer) au point de faire passer des croquemitaines comme Jason ou Freddy pour des enfants de chœurs ! Des éléments déjà présent dans la nouvelle version du film, mais ici beaucoup plus développés.



Tout cela promet un scénario bien sombre et effectivement ce numéro Special ne fait pas de cadeaux à ses protagonistes. L’histoire se déroule durant l’été 1972, soit a peu près un an avant le déroulement des évènements du remake. Alors que Leatherface et Hoyt assassinent une jeune femme terrifiée dans leur sous-sol, ils reçoivent un appel de Luda May (la vieille femme tenant la station essence) qui voit débarquer dans sa boutique une bande de jeunes activement recherchés par la police et en fuite pour le Mexique. Au nombre de cinq membres, le groupe se compose de trois hommes évadés de prison (un dealer de drogue, un violeur et un membre des Black Panthers), de la compagne de l’un d’eux et d’une autre jeune femme, innocente celle-ci et embarquée dans l’aventure car elle souhaitait joindre la même destination qu’eux. Bien sûr la première réaction du groupe est de piller la caisse du magasin, mais tout va très vite dégénérer.



Le script ne s’écarte ensuite pas vraiment des sentiers battus pour qui connaît un tant soit peu les scénarii des Massacre à la Tronçonneuse: le groupe se disperse bien vite et chacun se voit être attaqué par un membre de la famille, jusqu’à ce que l’unique survivante se retrouve prisonnière des psychopathes dans leur maison avant de s’en échapper. La différence étant qu’ici la pauvre héroïne ne s’en sortira pas vivante, sa mort faisant se conclure l’histoire sur une dernière touche d’humour noir certes amusante mais relativement contrebalancée par l’injustice de son sort. Car autant les autres protagonistes ne sont que de la chair à canon, punis de leur propre goût du sang, autant le chemin de croix que va subir cette jeune femme est particulièrement cruel.



Tout juste enceinte, sa fuite vers le Mexique n’est pas expliqué mais suffit pour la faire prendre en pitié tant elle n’a rien en commun avec les énergumènes franchement vulgaire avec qui elle fait route. La pauvre va éviter de peu le viole grâce à Leatherface, avant d’être capturée pour son bébé qu’elle va malheureusement perdre lors d’une fausse couche, a cause de la panique. Sa mort, loin d’être une délivrance, est un point de non-retour qui empêche toute possible "sympathie" pour le clan Hewitt (là où Freddy et Jason peuvent éventuellement s’imposer comme des icônes certes maléfiques mais appréciables).



Le scénariste semble charger la mule mais ce Special est avant tout une présentation de la « famille Tronçonneuse »: sont donc présent Leatherface, le shérif Hoyt et Luda May, mais également le cul-de-jatte Old Monty, l’anorexique Henrietta, obsédée par les enfants, et la grosse dame au thé qui, par erreur, est ici identifiée en tant que Luda May et justement par cette dernière (une nouvelle preuve du trop grand nombre de personnages qui fait que tout le monde s’y perd) ! Chacun va participer au piège qui se referme sur le groupe, mais la contrainte de limite de pages (ce numéro n’est qu’un court one-shot destiné à faire la promotion de la série à venir) empêche tout développement.



Si l’autoritaire Luda May est à l’honneur et que Leatherface est bien présent, Hoyt et Monty sont carrément relégué au second rôle, tous les autres ne faisant finalement qu’une simple apparition. Un problème finalement très semblable au film de Nispel, le surplus de protagonistes amenant forcément à quelques sacrifices pour une question de durée. Et c’est dommage puisqu’ici c’est Brian Pulido, le créateur de Lady Death et Evil Ernie et président de Chaos! Comics, qui a écrit l’histoire.



Les travaux de l’homme ne sont certes pas une garantie de qualité (n’oublions pas que Chaos! Comics a vu le jour durant la période sombre du comic-book, où le surplus de violence et de nudité faisait loi) mais il se trouve ici clairement dans son élément avec cette nouvelle monture de Massacre à la Tronçonneuse et cela aurait pu garantir un minimum d’efficacité concernant cette multiplication de personnages s'il avait pu se permettre une plus longue histoire. L’homme ne déçoit pas concernant la violence: décapitation au hachoir, éventrement à la tronçonneuse, doigts coupés, sans parler de la mort atroce du dealer qui, la main cloué à une table, va être forcé de sniffer un produit ménager décapant !



Un scénario très graphique qui mit en image par un habitué d’Avatar Press, Jacen Burrows (Dark Blue et Bad World avec Warren Ellis, The Courtyard et Yuggoth Cultures and Other Growths du côté de Alan Moore, et 303 et les Chronicles of Wormwood pour Garth Ennis), dont les illustrations sont des plus appréciables. Les coups de crayons rendent le tout très agréable à l’œil et évitent le détail répulsif trop facilement vulgaire question gore. Ses dessins sont complétés par Andrew Dalhouse, le coloriste habituel d’Avatar Press qui fait ici un bon travail en évitant les tons trop vifs (comme ça lui arrive parfois) ou trop sombres.



The Texas Chainsaw Massacre – Special offre une variation très particulière aux Massacre à la Tronçonneuse qui s’éloigne énormément de l’œuvre originale et qui ne fait pas vraiment honneur à l’ambiance si particulière du film de Tobe Hooper. Sorte de vulgarisation du film de Nispel, le comic-book illustre ici ce que certains pouvait redouter avec l’arrivée du remake: un prolifération de scènes sanglantes et un érotisme gratuit et très série B au profit de l’atmosphère oppressante qui anime cet univers particulier. Pourtant ça n'est pas la première fois que la saga passe par là et dans le genre, c’est toujours mieux que Leatherface !



Certains noterons la présence d’un « # 1 » en face de la nomination « Special » de ce titre, mais ne cherchez pas un second numéro: Avatar Press a bien vite perdu les droits de ses licences horrifiques (avec celles de Freddy et Jason) au profit de Wildstorm. Seuls un second one-shot et une mini-série en trois épisodes vont voir le jour chez l’éditeur après cela. Celui-ci, dans un esprit commercial proprement hallucinant, va republier ce Special avec d’innombrables couvertures alternatives pour booster ses ventes, ce qui a surtout pour effet de rendre beaucoup plus confus le nombre
réel de comics existant chez eux. Une habitude franchement désagréable chez Avatar Press.


The Texas Chainsaw Massacre – Special (USA, 2005)
Histoire: Brian Pulido
Graphisme et encrage: Jacen Burrows
Coloration: Andrew Dalhouse


mardi 18 novembre 2008

Gypsy Witch – Frankenstein Xperiment: Complément

Voilà une petite série de croquis réalisé pour l'illustration The Frankenstein Experiment. Elles ont été fait pour détailler quelques éléments du dessin ou de l'histoire elle-même, une sorte de petit mémo pour m'aider dans l'écriture ou dans une éventuelle illustration supplémentaire.


Les premiers portent sur le dessin lui-même: le bloc de glace tout d'abord. Taillé au laser depuis un iceberg, il contient donc le corps du monstre de Frankenstein, figé depuis la fin du roman de Mary Shelley. Une forme cubique très épaisse qui empêche de distinguer clairement la créature.



La pince géante permettant de remorquer le bloc et le promener sur le pont du navire où il va être étudié. Elle a été inspiré des machines à pinces de fête foraine (où l'on attrape des peluches) comme je l'ai dis dans l'article précédent. Je trouvais amusant d'utiliser un engin façon vieux films de SF des années 50/60 dans un endroit high-tech.


Viennent ensuite les vêtements d'Alice. Si nous avions bien insisté pour le côté scientifique de la Miss à sa création, il faut quand même constater qu'on ne se sert que très peu de cet aspect de sa personnalité. Résultat, on avait tous envie de la voir en chemise blanche avec un badge d'accès sur la poche de devant !


Bien sûr en-dehors de ça, elle demeure la même. Elle possède donc un débardeur très court dévoilant son ventre, mais elle adopte une tenue résolument plus "sage" que d'habitude avec un simple pantalon noir (mais elle garde ses New Rock, faut pas déconner non plus – elle reste excentrique !)

Les deux autres croquis sont juste là pour mettre en avant quelques détails à venir de l'histoire et du contexte de l'illustration principale. Nous voyons un grand navire, bâtiment d'étude scientifique appartenant au père d'Alice et que celle-ci lui emprunte pour se rendre au Pôle Nord. Il dispose bien sûr de tout un équipement approprié, le brouillon montrant ici un type de sondes et de sonars dont Alice se servira pour trouver le corps de la créature dans les glaces.


Le navire a été baptisé le "Demeter" par Alice en une private-joke à ses propres origines: le Demeter est le navire par lequel arrive Dracula à Londres dans le livre de Bram Stocker. On peut également remarquer que le cinéma d'horreur regorge de crossover entre ces deux grandes figures iconiques et qu'il n'est pas rare de voir Dracula à la recherche du Monstre de Frankenstein pour diverses raisons (House of Frankenstein, The Monster Squad, Van Helsing...)


Le dernier fut improvisé au dernier moment. Il s'agit d'un livre ancien et usé, le journal de Victor Frankenstein tenu lors de la confection de sa créature. Alice, qui l'a récupéré grâce à ses pouvoirs et sa boutique, l'utilise durant toute l'histoire pour comprendre le fonctionnement du monstre et voir comment améliorer l’œuvre du créateur...

dimanche 16 novembre 2008

Gypsy Witch – Exorcisme


Petite série de croquis sur The Girl of your Dreams, basé sur le début de l'histoire où Alice tente d'exorciser Elm Street et d'en bannir Freddy. Je me suis inspiré d'une illustration de couverture d'un des comics pour réaliser ces dessins, où on voit une petite fille assise en tailleur dans la paume de la main de Freddy, griffes recourbées vers elle. J'ai repris ce principe, mais cette fois c'est Alice qui est assise dans la main, en une position de méditation car elle prépare un rituel pour se transférer dans le monde des rêves.


Chronologiquement ce petit croquis se déroule en premier. Alice s'est installée dans la maison de Krueger, dans la chambre qu'occupait Nancy dans le premier film, et prépare un rituel qui va lui permettre de trouver la trace de Freddy et de le rejoindre. Je suis pas spécialement novateur sur celui-ci, j'ai juste repris le symbole du pentacle qui est un peu un cliché par excellence, avec des cierges noirs a chaque branche et Alice installée au centre.

Elle y est assise, jambes croisées et mains posées sur ses cuisses, se préparant psychologiquement à la confrontation avant de commencer son sort. Elle a les yeux fermé et se concentre. Et pour ceux qui se demande pourquoi elle est en sous-vêtement c'est parce que 1) elle entre dans le monde du rêve qui est contrôlé par Freddy, 2) j'ai repris l'imagerie la plus basique de la magie noire et de la sorcière satanique souvent dévêtue et 3) je dois m'entrainer à dessiner les corps et les positions, et ça me permettaient de voir à peu près comment je plaçais ses membres.


L'autre croquis est un plan rapproché d'Alice tandis qu'elle médite. Il s'agit à la base d'un simple essai de position des bras et des jambes (raté). Le dessin à l'air tronqué parce qu'il a était fait contre un coin de la page, donc c'est normal.


Enfin, le rituel fonctionne, peut-être un peu trop bien même, et l'héroïne se retrouve dans le monde de Krueger. Là, c'est le premier dessin effectué d'après l'illustration. Alice se tiens donc dans la position de départ, pas encore consciente qu'elle vient de réussir son sort tandis que Freddy apprécie moyennement que quelqu'un vienne le provoquer.

Si tout ici ressemble à la source d'inspiration parce que c'est un simple recopiage. De la position des personnages aux vêtements d'Alice (entièrement vêtue !), jusque dans le cadrage. Mais c'est bien sûr très mal fait puisque, même en recopiant, je ne suis pas très doué.


J'ai effectué deux autres croquis de petites tailles et peu développé. Le premier pour assurer la continuité (les vêtements d'Alice) et tester un autre point de vue – directement de face plutôt qu'une petite contre-plongé, le second pour m'aider dans la position des griffes recourbées et dans l'échelle générale (le pentacle est supposé tenir entièrement dans la paume de Freddy).




A gauche, la cover qui a inspiré la scène.
A droite, une autre illustration qui conviendrait à la séquence suivante !

 

Gypsy Witch – Alice Krueger

http://i.imgur.com/hpkyJF7.jpg          http://i.imgur.com/j2fPWTX.jpg

Une simple reprise d'un costume d'Halloween dont le concept me paraissait très sympa. Le "dessin" est moche, c'est simplement une copie à la main de la photo, une pub pour un simple déguisement. Un des côtés de l'illustration semble rognée mais c'est parce que je l'ai gribouillé en bas de page, sur le côté...Je trouvais l'idée de la robe plutôt sympa et j'ai complètement repompé la chose en mettant Alice à la place du modèle, et ça se voit parce que je n'ai même pas pensé à lui rallonger ses cheveux !
Pour associer le dessin à l'histoire, il s'agit ici d'une sorte de fusion entre Alice et Freddy (Alice Krueger ?) après que ce dernier ait réussi à absorber ses pouvoirs. Il est capable d'émerger du corps d'Alice comme dans La Revanche de Freddy ou bien de le contrôler comme s'il s'agissait du sien (visible dans un épisode de la série Les Cauchemares de Freddy, où il possédait une médium et tuait son entourage). Dans cette "forme", Freddy à le contrôle total d'Alice et de ses pouvoirs et peut agir dans la réalité de la même manière que dans le monde des rêves...


Si Alice conserve ses New Rocks (un modèle "écailleux" repris des miennes), elle se retrouve donc vêtue "à la Freddy" avec le gant et le chapeau mais possède une courte robe déchirée plutôt que le pull-over miteux. J'ai laissé les entailles à l'abdomen qui dévoile le ventre mais j'ai rendu visible le petit nombril parce que ça rajoutait une petite touche sexy.

samedi 15 novembre 2008

Gypsy Witch – Le TARDIS dans le TARDIS


Un dessin très moche (un des tout premiers donc), au stylo bic noir sur une feuille à petits carreaux. Autant dire que je ne cherchais pas du tout la qualité et que je m'entrainais juste à faire quelques traits. Du coup on dirait plus une ébauche ou un croquis qu'autre chose.

Il s'agit de la rencontre entre le Docteur de Doctor Who et Alice durant sa période
TARDIS. L'idée était que Alice voyage au hasard en réglant sa machine temporelle / dimensionnelle sur random et atterrit ici à l'intérieur du propre TARDIS du Docteur ! J'ai jeté l'image que j'avais en tête sur papier sans me soucier de quoique ce soit, en essayant juste que ça soit un minimum compréhensible...
Le Docteur est ici dans sa célèbre 10ème incarnation (David Tennant) avec son magnifique "What ?!" qu'il lance régulièrement quand quelque chose d'imprévu lui arrive. Ce n'est pas la première fois qu'un intrus débarque dans son vaisseau (Dona dans The Runaway Bride, l'alien de Music of the Spheres) et ça me paraissait ici approprié. Pas d'assistante évidemment puisque Alice pourrait très bien jouer ce rôle. Voyez cela comme un alternatif a la série après que le Docteur se sépare de Martha ou de Dona...
Alice de son côté est dans sa tenue habituelle de voyage (jupe fendue et petit haut), mais l'oubli de taille reste l'absence de son fixateur sur sa jambe droite (celle-ci étant cachée, ça passe encore) et d'une mèche de cheveux sur son œil blessé...

Tout ça pour dire que le dessin est moche, que le crossover en lui-même a rien d'innovant (une héroïne personnelle qui devient l'assistante du Docteur) mais que le concept du TARDIS dans le TARDIS me faisait bien marrer. Voilà voilà...

vendredi 14 novembre 2008

Gypsy Witch – La Relève


Juste un croquis inspiré d'une scène de Saw V, lorsque l'ex-femme de Kramer se retrouve en possession d'une bien étrange boite au contenu que nous ne connaitrons pas. La récupérant chez un huissier, un message vidéo de son ancien mari lui dévoile qu'il lui lègue ce coffret car il a une très grande confiance en elle. Probablement un nouvel élément de l'Héritage de Jigsaw qui sera traité dans le sixième film...
En attendant, j'ai détourné cette scène pour l'inclure dans l'histoire de The Jigsaw Legacy. Après son épreuve, Alice découvre une boite contenant le pantin Billy ainsi qu'un dictaphone avec un message mystérieux de Jigsaw. Dans l'idée, ce dernier explique lui donner ce "symbole" en pensant qu'elle en fera bon usage car il croit en ses aptitudes. Cela va bien naturellement débaucher sur la reprise du rôle par Alice, qui s'imposera en digne successeur de Kramer.


Billy est un élément récurrent de l'univers Saw, apparaissant dans les messages vidéos de Jigsaw à ses captifs. Il représente l'aspect "croquemitaine" de Jigsaw, tout comme le costume à tête de porc signifie l'agressivité du personnage lorsqu'il capture ses proies ou se défend avec sa lame. Je trouvais intéressant de le donner à Alice car c'est précisément le type d'objet que cette dernière tente de récupérer dans ses aventures, et que le personnage possède un certain lien avec les pantins (les créations d'André Toulon de Puppet Master, après s'être installé à l'hôtel de Bodega Bay, et bien sûr la petite Moe, double d'une Ambrienne).

Le coffret avant qu'il ne soit ouvert par Alice.

Bien sûr le véritable Billy est beaucoup trop grand pour entrer dans la boîte. Il s'agit d'une autre version, plus petite, un peu à la manière de celle visible dans Saw IV.


J'ai utilisé le dictaphone plutôt qu'une VHS car l'appareil est suffisamment petit pour tenir dans la boite et que la voix déformé de Jigsaw donne toujours un effet impressionnant à l'écoute.


Alice est vêtue de manière légère, comme à son habitude. C'est plus un réflexe qu'autre chose mais après tout le personnage n'est pas sexy pour rien. Son expression est plutôt réussi malgré un visage raté, et on remarque qu'elle possède sa cicatrice à l’œil et qu'elle ne la dissimule pas.


Il n'y a pas de raison à ça, mais disons qu'elle a probablement autre chose en tête que son apparence sur l'instant. Et puis je trouvais qu'il fallait mieux rappeler qu'elle est estropiée à cause de Jigsaw sur cette scène, rendant sa décision plutôt troublante par la suite...