jeudi 14 mai 2009

Gypsy Witch – Première Sortie en Ville (Vampire's Kingdom)

Première Sortie en Ville
[Sujet RP Libre]



De tous temps, Alice ne s'était jamais sentie "à sa place". Métis, elle avait toujours eu une place à part chez les Roms, la "fille de l'anglais", la "jumelle sans sœur". En Angleterre, elle était mise à part, car issue d'un peuple pauvre et apportant la peur dans le cœur de la bonne société. Était-elle voleuse et menteuse, comme les autres de sa race ? Ou bien peut-être une prostituée immigrée, liée à la mafia ? Il fallait s'en méfier... Puis vinrent les vampires. Là, elle n'était qu'une humaine, une proie. Intéressante, peut-être désirable pour diverses raisons, mais sans valeur et inférieure. Et lorsque pourtant le Baiser lui fut offert, rien ne changea. Vampire, elle était jeune, débutante et inexpérimentée. Un "chiot" parmi pleins d'autres, et dont les anciens se seraient probablement bien passé...

Ouais. Elle n'avait su trouver un endroit bien à elle, sans jugement ni classement. En arrivant à Vampire's Kingdom nom Ô combien prétentieux et auquel elle s'imaginait être attaché un monde tout aussi égocentrique et égoïste, Alice n'aurait jamais imaginée un seul instant y trouver cette fameuse "Terre Promise". Il fallait pourtant se rendre à l'évidence: ici, elle était noyée dans la masse. Invisible mais intouchable. C'était ce qu'elle avait toujours voulu. Entrer dans un endroit sans se faire rejeter ou regarder... Et pourtant, peut-être par manque d'habitude, la vampire se trouvait des plus mal à l'aise en ces lieux. Ici, dans ce bar, assise seule au comptoir avec sa petite boisson devant elle, Alice éprouvait ce qui devait être le Spleen du vampire. Cet état de déprime lié à la nostalgie et propre à tous les suceurs de sang. Quelle ironie... Elle qui était pourtant de nature enjouée, là voilà qui devenait rabat-joie en pleine boîte de nuit !

Dommage, elle s'était préparée à profiter d'une si belle soirée pourtant. Son installation était enfin terminée, l'appartement dans le plus parfait état, et elle avait voulu marquer le coup pour sa première nuit libre dans cette ville. Elle s'était vêtue en conséquence, disposant de gants de velours la couvrant jusqu'à mi-bras et laissant nue ses épaules blanches. Le noir ravivait le teint pâle de sa peau et était devenu une couleur de choix dans sa garde-robe. Sa jupe, fendue haut sur les côtés des cuisses, laissait ainsi entrevoir de belles et longues jambes, ses pieds se retrouvant emprisonné dans les multiples lanières croisées de petites sandalettes. Sa poitrine, elle, était couverte par un haut minuscule directement emprunté à une robe de danse orientale, ne couvrant que ses seins et laissant visible son petit ventre et son buste, quelques piécettes d'argent venant donner au vêtement une allure improbable de ciel étoilé... Sur ses genoux, un très long manteau de cuir, semblable à ceux de la culture Goth. Il était très confortable mais une fois à l'intérieur, Alice n'avait pas cherché à camoufler son corps. Dans l'idée, elle était venue s'amuser et attirer quelqu'un. Pourquoi pas un homme, pourquoi pas une femme...

Mais maintenant, après être rentrée et avoir passé sa commande avec une facilité déconcertante, elle n'avait plus la tête à la fête. Elle avait été servie sans la moindre remarque, ce qui ne lui avait pratiquement jamais été arrivé. Troublée, elle n'arrivait pas à se dire que enfin, c'était bon. Qu'elle ne serait plus jamais une étrangère ni une indésirable et qu'elle avait trouvé sa place... Broyer du noir n'était probablement pas la solution adaptée, et en temps normal elle aurait plus qu'apprécier cette découverte, mais son esprit semblait trop soucieux. Une expérience intéressante cependant, car encore jamais elle n'avait ressentie cette fameuse déprime dont pouvait être victime ceux de sa race, ayant toujours imaginait qu'il s'agissait d'un état d'esprit dont souffrait uniquement les vieux immortels incapable de renouveler leurs centres d'intérêt, ou trop coincés pour s'adapter à leurs époque et savoir s'éclater un minimum.

Le Bloody Velvet avait en effet tout ce qu'il fallait pour passer du bon temps. De la boisson à profusion, de la musique intéressante
– même si les goûts et les couleurs ne se discutent pas – et surtout une faune locale très intéressante. De nombreux corps, masculin et féminin, humains comme vampire, à regarder et, pourquoi pas, à toucher. De nombreux hommes très séduisants n'attendaient que la compagnie d'une femme et il ne fallait pas attendre bien longtemps pour se trouver un partenaire. Possédant des goûts moins conventionnels, Alice avait cependant les yeux plutôt rivés sur les courbes féminines gracieuses des environs, et là encore il n'y avait pas de quoi être déçue. Nombreuses étaient celles qui pouvait attiser son désir et en d'autres occasions, son principal dilemme aurait été de faire un choix. Il y avait tellement de quoi choisir, c'était à s'en tourner la tête. Pourtant elle resta là, plantée sur son tabouret comme si un quelconque sort magique l'y retenait prisonnière, la main sur son verre qu'elle ne portait que rarement à ces lèvres. Même l'idée de danser, une occasion qu'elle ne manquait jamais, ne la tirait pas hors de sa torpeur. C'était, au fond, peut-être ce qui la choquait le plus...

La vampire poussa un profond soupire, qu'elle identifia en décalage comme une preuve d'ennui, ou d'insatisfaction. Elle ne voyait pourtant pas ce qu'il lui fallait de plus et cela l'agaça profondément. En colère contre elle-même, elle s'estima ingrate envers le "destin" ou le "hasard" ou peu importe ce qui lui avait valu le fait d'atterrir ici. Plus que tout autre, c'était elle qui aurait dû apprécier Vampire's Kingdom à sa juste valeur et pourtant... Avec un nouveau soupire, elle se joua l'avocat du Diable, supposant qu'elle était simplement en manque de repères...

"Ouais", murmura t-elle. "Ça c'est clair..."


jeudi 7 mai 2009

[NOTES DE TEXTE] Gypsy Witch – Plume d'Encens

Notes de Texte


Voilà une histoire de chatouilles, parce qu'il en fallait bien une un jour ou l'autre, n'est-ce pas ?
Elle introduit donc la plus grande peur / faiblesse du personnage d'Alice, ici par le biais de Cheshire, un démon du rire. On ne va pas nécessairement reparler de ce personnage puisque nous l'avons déjà fait, mais il s'agit bien, à notre façon, d'un hommage à Alice aux Pays des Merveilles...

L'histoire ne raconte finalement pas grand chose et n'est qu'un prétexte pour torturer Alice de façon "magique". L'idée était surtout de montrer comment la sensibilité de la jeune femme peut être une véritable malédiction pour elle, en transformant la scène apparemment "innocente" en une véritable torture. L'atmosphère érotique n'était pas prévue au début, moins l'aspect déshabillé d'Alice pour les chatouilles, mais cela permettait une conclusion à la séance de Cheshire tout en avançant d'un pas dans l'ambiance. Les fétichistes des chatouilles ne voient généralement dans cet acte aucun aspect sexuel en soit, mais il faut avouer que, bien utilisées et au moment voulu, celles-ci peuvent être très stimulantes ! Tout est une question de dosage et de savoir-faire dirons-nous, et de la part d'un démon il paraissait normal que celui-ci en vienne à ce point !

Et pour parler chatouilles, le personnage est surtout agressé au niveau supérieur de son corps. N'étant pas spécialement fétichiste des pieds je ne me voyais pas trop d'écrire une exposition relativement longue pour une action sur une zone que je n'arriverai pas nécessairement à bien décrire. En revanche dès qu'il s'agit de toucher à son petit ventre (et son si sensible petit nombril !), c'était déjà bien plus simple. Le torse permettait une plus grande variété de zones à torturer et semblait plus logique pour donner un côté "sexué" à la scène.

Si cette Plume d'Encens est avant tout une histoire prétexte, à caractère érotique, elle possède cependant un minimum de construction sur son sujet. Pas d'histoire à proprement parler, mais j'aime bien sa conclusion, son placement dans la vie d'Alice (une période pas top pour la miss,) et la richesse de l'objet magique (la boîte aux plumes) possède quelque chose d'original et de joli qui s'accorde bien avec le côté "antiquaire mystique" du personnage.

Bref si c'est loin d'être du grand art (la toute première partie jusqu'à la découverte de la boîte me semble très mal écrite, notamment dans l'utilisation du temps), je trouve ça pas si mal comme scénario prétexte...


mercredi 6 mai 2009

Gypsy Witch – Plume d'Encens

PLUME D'ENCENS

Alice passe sa première année à l’Université Miskatonic d’Arkham, aux USA. En tout début d’année, elle n’y connaît personne et doit se familiariser avec la langue anglaise et la civilisation. Elle réside seule dans un appartement d’étudiant sur le campus…


    C’était la fin de l’été et avec elle, la fin des illusions. Jeune étudiante fraîchement débarquée, Alice avait encore du mal à se faire à l’idée d’être séparée de sa famille. Jusqu’ici elle s’était contentée d’écouter les conseils de son père et de se dire qu’il suffisait d’attendre les vacances, mais en ce jour de rentrée elle réalisait maintenant à quel point elle était seule. Et que ce serait difficile à supporter.
    Le constat s’était lourdement imposé a elle au réveil, et quant bien même la réunion de la rentrée avait pu lui permettre de s’en évader, le retour à sa chambre la renvoyait à sa condition. Son père était absent, comme toujours, sa mère, sa grand-mère et ses amis se trouvaient à des centaines de kilomètres de là dans un autre pays, et elle n’avait personne pour la familiariser avec son nouvel environnement. Pas évident de créer des liens avec d’autres dès la première matinée de cours, et encore moins lorsque les trois-quarts de ses camarades n’étaient que des pétasses superficielles et populaires, des fils à papa prétentieux ou des armoires à glace ne pensant qu’au football, à la bière et à mater. Une chose était sûre, c’est qu’elle ne devrait jamais mentionner ses origines sous peine d’être perçue comme une pestiférée…
    Las, déprimée et complètement dépassée par toute la paperasserie à gérer en ce début d’année, la jeune femme n’aspirait qu’à se détendre et oublier. Une idée qui lui plaisait bien mais qui lui paraissait impossible ne serait-ce qu’en raison de l’emménagement et rangement a faire dans sa chambre. A peine était-elle rentrée que la vue des cratons à déballer la rendit malade. Elle ne s’en sentait ni la force, ni le courage… A contrecœur pourtant, et en traînant les pieds, elle se laissa à bouger quelques petits paquets.

    Déballant sans motivation divers objets, c’est avec surprise qu’elle aperçue une petite boîte qu’elle ne connaissait pas, glissée entre deux bibelots et avec une étiquette portant son nom. Un cadeau ?
    Délaissant son travail, Alice récupéra délicatement le petit coffret d’acajou. De la taille d’une boîte à chaussures, son bois (rouge) était finement décoré de gravures diverses représentant, dans un art primitif, d’antiques divinités: le Serpent à Plumes, le Phœnix, l’oiseau Roc… Un véritable travail d’orfèvre qui lui donna le sourire. La fatigue et la morosité étaient déjà loin derrière elle et c’était de véritables frissons d’excitation qui faisaient bondir son cœur à présent !
    L’étiquette était écrite d’une main inconnue, sans aucune signature. Cet anonymat ne faisait que renforcer le plaisir de cette découverte et Alice ouvrit la boîte en grand, impatiente. Celle-ci contenait un petit message griffonné à la main sur une feuille de papyrus, ainsi qu’un objet totalement enveloppé dans un carré de soie bordeaux. Une bouffée d’odeur exotique et fruitée s’en dégagea, donnant une légère ivresse à l’adolescente qui fut comme prise de palpitations. Quelle odeur magique ! C’était comme respirer une myriade d’arômes de fruits et de fleurs et d’être prit d’un agréable vertige de plénitude plutôt que d’un éventuel écœurement. Sur un petit nuage, la jeune femme récupéra le parchemin pour en lire le message. « Je suis avec toi. » Puis au verso: « Ne pleure pas. Ris. » Quelle touchante attention. Était-ce son père ? Ou sa mère ? Sa grand-mère peut-être ? Alice était incapable de deviner, mais elle était ravie et se sentait flotter, comme débarrassée de tout son stress. Presque droguée.
    Avec toute la douceur du monde, elle entreprit de défaire l’emballage de tissu pour libérer le présent. Elle sentait la fragilité de la chose à travers le foulard et retint son souffle durant l’opération. Ce qu’elle mit à jour lui sembla d’abord être une multitude de plumes colorées, longues et belles, mais un examen plus approfondit lui apprit qu’il s’agissait en fait de bâtonnets d’encens ! Ce qui expliquait cette agréable odeur dont été imprégné le coffret. Voilà qui n’était pas commun. Jamais elle n’avait vu d’encens avec une forme aussi élaborée, si précise. L’idée même de les allumer la révolta tant qu’ils étaient beaux. Mais à la vu du stock dont elle disposait, elle pouvait bien se permettre quelques exceptions…
    Prenant note de découvrir l’identité de l’expéditeur pour le remercier, l’étudiante rangea précieusement la boîte, récupérant au passage une magnifique plume cramoisie au parfum de framboise, puis se mit en quête d’allumettes et d’un petit support. Nul doute qu’une bonne petite bouffée d’encens lui permettrait de se détendre parfaitement.

    Se mettant à l’aise, l’adolescente retira ses chaussures et chaussettes, testant un instant le confort de la moquette épaisse de ses pieds nus. Sensation délicieuse qui la conforta dans l’idée de se laisser aller. L’hiver n’était pas encore là et il faisait doux. Fermant les volets mais laissant la fenêtre ouverte, Alice ôta son débardeur pour se retrouver en soutien-gorge. Elle était chez elle après tout, et elle s’était toujours bien sentie dans son corps. Après quelques mouvements pour apprécier cette nouvelle forme de liberté, exercices d’assouplissement pour se délier le dos et chasser les mauvaises courbatures matinales, la jeune femme déposa la plume d’encens sur sa table de nuit, allumant l’embout et libérant alors un mince filet de fumée blanche qui se dissipa vite en volutes. Inhalant celle-ci, l’étudiante sourit. La douce odeur lui montait à la tête, semblant l’envelopper comme un cocon protecteur. Chancelante, elle s’allongea tranquillement sur son lit douillé et ferma les yeux pour accéder à une certaine forme de torpeur.
    Somnolente mais consciente, elle en vain à réaliser que la fumée dégageait une sorte de fraîcheur, faible mais provoquant une sensation suffisante pour lui donner quelques frissons. Elle sourit encore plus, sentant sa peau se hérisser légèrement au contact des caresses intangibles. C’était presque comme si quelqu’un soufflait doucement sur son corps, sélectionnant certaines zones plutôt que d’autres… Les plantes de ses pieds, son nombril, sur les côtés de son ventre… Les muscles de celui-ci se contractèrent même involontairement lorsque l’effet provoqué par l’encens sembla se décupler un peu plus. Alice étouffa un petit rire. Elle avait presque eut l’impression qu’on la chatouillait !…
    Levant les bras au-dessus de la tête, l’étudiante se tortilla sur sa couette pour se trouver une position encore plus appréciable. Elle se sentait dans un état second et n’avait plus envie de bouger, amorphe. Un parfum exaltant flottait dans l’air et elle frémit de plaisir plusieurs fois. Comment diable un bâton d’encens pouvait la plonger à ce point dans un tel état de béatitude ? Elle qui avait souhaité de la relaxation, c’était réussi ! Elle se serait presque endormit s’il n’y avait pas un petit quelque chose pour la garder consciente et la retenir du sommeil… Une impression étrange contre sa peau, la titillant. De très petits courants d’air semblant se glisser contre elle, altérant leur température et leur vitesse, comme s’ils possédaient de quelconques propriétés tactiles.
    Ils se faufilaient contre ses pieds, entre ses doigts, se glissaient insidieusement dans son petit nombril, tournoyant sur son ventre pour remonter maintenant sous ses bras. A ce moment précis, Alice ressentit réellement une pression sur ses aisselles et lâcha un petit piaillement de surprise, sursautant. Très sensible, la jeune femme se serait entièrement redressée en temps normal car ne pouvant pas endurer les chatouilles, mais à sa grande surprise elle demeura dans la position qu’elle avait prise un peu plus tôt. Était-elle si détendue que cela pour ne même plus réagir ?
    Intriguée, elle ouvrit les yeux et resta ébahie devant le spectacle qui s’offrait à elle. Un véritable petit nuage s’était formé juste au-dessus d’elle, s’étendant sur toute la surface de son lit. Stagnant dans l’air, comme animé d’une vie propre, il était toujours relié au bâtonnet d’encens par un mince filament. Ses volutes donnaient naissances à de multiples fils intangibles qui descendaient vers elle, se déposant sur son corps. Un simple regard suffit a lui faire comprendre que les sensations ressenties étaient à attribuer à ses tentacules de fumée, lesquelles touchaient aux parties vulnérables, car dénudées, de son corps.
    Impressionnée, et ne sachant comment considérer ce phénomène, Alice voulu se relever et étudier le nuage. Ses membres ne réagir pas, encore une fois, totalement engourdis. Perturbée et paniquant légèrement, l’adolescente tenta de venir à bout de la paralysie en se débattant. Sans succès: elle pouvait juste tordre la tête et bouger ses doigts. Puis, comme pour la distraire, un nouveau spasme la secoua. Ses muscles abdominaux venaient de subir un contact physique certain, comme des doigts traçant des sillons sur sa peau. Des chatouilles !

    L’assaut prit de l’ampleur et les caresses s’intensifièrent sur la peau lisse de son ventre. Se crispant, Alice retint son rire autant que possible en espérant naïvement que cela arrêterait ses tourments. Bandant les muscles pour se protéger, elle comprit bien vite qu’elle était sans défenses. La sensation lui brouillait l’esprit et toutes ses interrogations s’envolèrent lorsque la salve de chatouilles redoubla d’intensité. La jeune femme éclata de rire, incapable de se contrôler plus longtemps. Cette partie de son corps était la plus sensible et l’attaque subite venait tout juste d’anéantir sa volonté de résister. Il ne lui restait que la possibilité de se concentrer sur la sensation pour intimer à son corps de se calmer. Si cela n’arrêterait pas la torture, ça pouvait toujours la rendre un peu plus supportable. Serrant les dents et cherchant un rythme de respiration, elle cru même l’espace d’un instant que son esprit serait trop occupé pour se laisser aller aux chatouillements. Hélas son beau plan tomba à l’eau quand, sans prévenir, ses pieds furent victimes à leur tour des effets de l’encens. Des courants d’air soufflèrent sur le milieu de la surface intérieur, région ici la plus sensible pour Alice. Décontenancée, elle n’arriva plus à gérer les choses mentalement et perdit le peu de contenance qui lui restait. Une violente crise d’hilarité la secoua tandis qu’elle était impuissante à ignorer l’une ou l’autre partie attaquée de son corps . Rejetant la tête en arrière, elle ne put que rire et subir durant un temps qui lui paru éternel.
    Des larmes naquirent aux coins de ses yeux tandis que de petites gouttes de sueurs se formèrent sur sa peau, glissant doucement et en rajoutant à la sensation de chatouille. Le cœur battant, Alice protesta et supplia une entité invisible, responsable de son supplice. Une prière inutile qui ne fit qu’empirer les choses puisque les volutes de fumée gagnèrent ses flancs. Remontant très doucement le long des côtes, celles-ci infligèrent a leur petite victime une nouvelle dose de caresses sadiques.
    Les yeux d’Alice pleurèrent, sa voix hurla. Mais son esprit comme son corps ne faisait que rire, tous deux mit à l’épreuve sans relâche. Des courbatures et échauffements se déclenchèrent, tant l’adolescente contractait ses muscles. Sa douce peau devenait luisante mais jamais elle ne s’insensibilisait aux attaques fantômes. N’en pouvant plus, le cœur sur le point d’exploser et la tête lourde, Alice cru perdre conscience. Un moyen comme un autre de se libérer. Les chatouilles cessèrent alors, subitement, ne laissant plus qu’une jeune femme épuisée allongée sur le lit. Peinant à retrouver son souffle et gênée par les larmes qui lui piquaient les yeux, celle-ci demeurant immobile. A bout de force.

    Vêtue de son seul blue jean et d’un soutien-gorge noir, l’étudiante commençait à réaliser a quel point elle était vulnérable dans cette tenue. Tous ses points sensibles étaient exposés. Cette idée remit un peu d’ordre dans son esprit et lui donna une vigueur nouvelle. Il lui fallait absolument se lever, enfiler un vêtement. De cette façon elle serait plus a-même de se défendre qu’ainsi, à demi nue et entravée ! Mue par toute sa bonne volonté, Alice tenta de se soustraire à l’engourdissement qui la rendait prisonnière et lutta pour se libérer. Elle n’y arriva pas vraiment, et le nuage d’encens n’était visiblement pas disposé à la laisser partir ! Pour son plus grand malheur, elle vit une langue de fumée toucher l’une de ses aisselles. Le début d’une nouvelle longue séance de torture…

    Devenant presque hystérique lorsqu’elle fut chatouillée sous les bras, l’adolescente perdit immédiatement toute combativité, réduite a l’état d’esclave hurlante et privée de pensées. Tantôt rapides, tantôt lents, les tentacules gazeux se faisaient irrégulier dans leur rythme afin d’éviter toute tentative d’anticipation, d’accoutumance et de résistance. Alice n’était qu’un jouet dont ils disposaient comme d’ils le voulaient et le but était visiblement de la rendre folle.
    Sans pouvoir cesser de rire, la pauvre suppliciée en vint a souhaiter la mort. Sa conscience se perdait progressivement dans un grand brouillard et un faible espoir naquit de cette perte de cohérence mentale. Peut-être allait-elle s’évanouir ? Suffocante, des points noirs envahissants son champ de vision, Alice se sentie presque heureuse d’être ainsi libérée de cette horrible situation. Elle ferma ses yeux embués de larmes pour se laisser aller, mais le mystérieux pouvoir lui refusa sa grâce. Comme doté d’une conscience, l’encens changea de tactique pour mieux éterniser son agonie: il cessa ses agressions et souffla une bouffée de fumée au visage de la jeune femme. Prise d’une légère toux, celle-ci se réveilla et par réflexe fit douloureusement travailler ses poumons. Pouvant de nouveau respirer, la pauvre redevint suffisamment maîtresse d’elle-même pour ne pas perdre conscience. Exténuée, elle céda à la panique et se débattit violemment durant sa crise. Elle n’en pouvait plus.
    De nouvelles caresses, très douces, se firent ressentir sur son ventre. De petits chatouillements très légers mais agaçants, tout juste à la limite du supportable. Ceux-ci se propagèrent sur tout le reste de son corps, sur les côtés, ses aisselles, sous ses pieds… Alice serra les dents et gémit, incapable d’endurer les attaques plus longtemps, physiquement comme émotionnellement.
    Ses muscles la faisait souffrir, sa gorge la brûlait et ses yeux piquaient. D’une voix faible, elle supplia que tout s’arrête. Un rire amusé lui répondit, suivit d’un bref accentuation des chatouilles sous ses pieds. L’adolescente poussa un glapissement et ouvrit les yeux, découvrant alors avec stupeur que le nuage d’encens prenait forme devant elle. Une grande bouche, un sourire. Puis peu après une paire d’yeux. Alice blêmit en reconnaissant l’apparition. Cheshire, le démon du rire, une créature qu’elle avait invoquée il y a des années et qui s’était lié à elle contre son gré, la rendant extrêmement chatouilleuse et la persécutant autant qu’il le pouvait ! Le démon était tombé amoureux de son rire et s’en nourrissait. Alice portait sa marque: une sensibilité extrêmes de la peau pour les caresses. Il n’était donc pas difficile de lui arracher un gloussement et cela était devenu une véritable malédiction pour la jeune femme.
    Furieuse de se faire une nouvelle fois harceler, elle l’insulta avant de lui intimer l’ordre de la laisser tranquille. Peu enclin à obéir a la demoiselle, Cheshire s’appliqua à l’offusquer encore plus, amusé par ses réactions. Sa bouche intangible glissa jusqu’au petit ventre de sa proie et son souffle libéra un mince filet de fumée qui se logea dans le creux de son nombril. L’humaine se tendit, oubliant ses crampes, puis se confondit en excuse. Car le démon l’attaquait à son point sensible et tous les deux savaient ce qui allait se passer ensuite. Aussi détestable qu’étaient les chatouilles, elles n’en demeuraient pas moins stimulantes pour le corps et sur certaines zones érogènes, l’effet pouvait prendre des proportions plutôt extrême. Se mordant sauvagement la lèvre inférieur, Alice tenta un très bref instant de supporter la sensation qu’on lui infligeait. Des petits rires remontaient du fond de sa gorge tandis que des frissons parcoururent son ventre. Des frissons de plaisir décuplés par la frustration de son immobilité et de sa vulnérabilité aux caresses. Bientôt elle perdit le contrôle et poussa une série de gémissements, entrecoupés de crises d’hilarité. Si les chatouilles avaient été une torture simple et énervante, cela devenait quelque chose de plus ambiguë désormais. Sa peau la brûlait et elle ressentait un désir physique de plus en plus grandissant à chacune des touches fantomatiques sur elle.
    Alice tenta de refouler ce sentiment, bien aidée par le contact insupportable de l’encens, mais Cheshire poursuivit son travail. Elle sentie une incroyable vague de plaisir naître depuis son petit nombril pour déferler en elle. Elle tressailli, prise de picotements dans le bas ventre, puis se sentie submergée. Elle explosa quand la sensation se transforma en jouissance incontrôlée, toujours prisonnière du sadisme de la torture par les chatouilles. La jeune femme poussa un long gémissement mêlé a un rire hystérique. Toutes pensées cohérentes quitta son esprit tandis qu’elle fut sous l’emprise de l’orgasme et du démon. Son corps s’arqua durement avant de se détendre, épuisé.

    L’adolescente respirait bruyamment, le cœur douloureux. Sa tête était comme prise dans un étau tandis qu’elle dégrisait progressivement. Que son corps lui faisait mal… Elle avait l’impression d’avoir été écartelée…
    Après quelques secondes pour pleinement revenir a elle, l’étudiante jeta un regard noir à son démon. Rouge de honte, même si ce n’était pas la première fois qu’elle se lâchait ainsi une fois chatouillée, elle lui en voulait d’avoir profité d’elle jusqu’à ce point et détestait se sentir si impuissante lorsque cela arrivait. Elle avait beau haïr d’être chatouillée, il pouvait très simplement l’en faire jouir. Elle n’était qu’un jouet entre ses mains et ce salopard en était fier !
    Cheshire, en effet, la fixait de ses yeux brumeux et de son sourire, satisfait. Aucun d’entre eux ne parla. En sueur et considérablement fatiguée, Alice ne trouva même pas le courage de l’insulter. Elle se sentait si faible…

    Peinant à reprendre une respiration normal, elle s’accorda quelques secondes et ferma les yeux. Se détendre n’était plus un problème: elle pouvait bien s’endormir sur l’instant désormais !
    Un spasme musculaire au ventre la fit grimacer. Des doigts semblaient passer doucement sur ses côtes, zigzagant avant de tracer une série d’arabesques compliquées sous ses bras. Alice protesta, sursauta et lâcha un petit cri. Pas encore ?!
    Le sourire du démon s’agrandit, ses yeux disparurent. Un vague courant d’air fit virevolter quelques volutes de fumée plus loin, au-delà du lit. Les suivant du regard, Alice croisa la lueur de l’incandescente braise qui consumait la plume d’encens et, en un éclaire, elle compris. Cette torture, son supplice, durerait aussi longtemps que subsisterait la plume: elle avait elle-même invoquée Cheshire et devait en subir les conséquences. Son regard se glaça d’effroi alors qu’elle réalisa que l’objet n’était entamé qu’à son premier tiers…
    Affolée, elle senti naître un nouveau rire au fond de sa gorge, au moment même où son tortionnaire s’occupa de ses petits pieds nus. La jeune femme céda, hystérique. Durant les longues minutes qui suivirent, sa conscience s’évapora progressivement…

    A son réveil, Alice poussa un grognement de douleur et se redressa avec peine. Elle était en nage et ses muscles la faisait souffrir. Encore hagard, elle demeura un moment immobile a fixer le petit tas de cendre qui se trouvait près d’elle. Dans celui-ci avait été tracé un symbole à son intention. Un petit cœur. Alice pesta et frappa dans l’amas poussiéreux qui s’éparpilla en un nuage moqueur. Ce petit démon la provoquait une fois de plus ! Furieuse et honteuse, l’adolescente récupéra bien vite son débardeur qu’elle plaqua contre son corps. Un geste inutile qui ne la fit que se sentir encore plus ridicule.
    Enfilant le vêtement, elle grimaça et conclue qu’un bon bain chaud serait la le bienvenu pour chasser ses courbatures et sa sueur. Mais la simple idée de se déshabiller raviva en elle le souvenir des chatouilles sur sa peau nue et elle frissonna.
    Méfiante, elle regarda craintivement tout autour d’elle, s’attendant à tout instant à voir réapparaître ce sourire détestable. Tout ce qu’elle aperçue fut sa chambre, vide et, étonnement, parfaitement rangée. Les cartons avaient disparus et chaque objets avaient trouvés une place adéquate dans l’appartement. Surprise, elle explora les lieux et découvrit qu’elle n’avait plus à se donner la peine de déballer et ranger ses affaires ! Tout était exactement comme elle l’avait voulu. De la magie ?
    Prise d’un doute, l’étudiante s’approcha de la belle boîte à plumes qui lui avait été offerte. Un présent qui, à son avis, avait plus été pour Cheshire que pour elle ! Mais… Toute chose à un prix. Un bien pour un rendu. Au moins, le démon savait respecter ce code… Alice récupéra la boîte qu’elle rangea bien à l’abri dans un recoin de sa chambre. Elle l’avait scellé avec une épaisse cordelette de tissu rouge, pour que jamais une telle chose ne se reproduise. Cheshire ne la posséderait plus de cette façon, elle se le promis.

    Quelques minutes plus tard, la jeune femme se détendait dans l’eau chaude. Seule avec sa rancœur, elle passa en revu des centaines de moyens de faire payer au démon l’affront dont il l’avait rendu victime. Des pensées plaisantes qui, elle ne s’en rendit pas compte, avaient chassées ses angoisses et sa solitude.
    Et dans un coin traînait un petit bout de papier qu’Alice avait oublié. « Je suis avec toi », disait-il.

« Ne pleure pas. Ris. »


FIN

lundi 13 avril 2009

Gypsy Witch – Masque & Dante


Pas d'inspiration pour ce soir. En résulte donc ce machin franchement bâclé et pas très original. Il représente Alice, dans la forme du Masque, conservant Dante sous sa forme gazeuse à l'intérieur d'une sorte de globe. La scène provient d'un jeu de rôles durant lequel Alice sauve la créature des griffes de Damaskinos en faisant croire à sa mort...

J'ai repris le Masque tel que je l'avais représenté la première fois, avec une légère variation sur son visage. Des yeux rougeoyant, pour lui donner une apparence plus impressionnante / menaçante, ainsi que des dessins d'arabesques sur le masque. Pas très visible ici, la petite taille du dessin ne permettant pas à mon pinceau de faire des miracles. J'ai donc fais un petit dessin de l'objet, de face, pour donner une meilleure impression de l'effet (voir l'article pour plus de détails).



La cape demeure, mais la coloration est atroce. Je me débrouille encore moyennement avec l'aquarelle et peindre des grandes surfaces est une horreur. On voit des altérations de tons, des blancs par-ci par-là et surtout les marques de l'eau et du pinceau, puisque je n'ai pas réussi à rendre le tout harmonieux. Faut dire que pour obtenir une couleur vive, j'ai passé plusieurs couches à la suite...

L'orbe est plutôt bof. J'ai constitué une sphère très noire, renfermant le sort du Masque pour sceller Dante sous cette forme, et j'ai rajouté des volutes un peu plus claire pour reproduire l'aspect gazeux du démon. Autant dire que si la coloration passe très bien, le tracé est brouillon au possible...

J'ai vraiment besoin d'inspiration pour réaliser quelque chose de concret je crois...

mercredi 8 avril 2009

Gypsy Witch – Time to Say Goodbye

Un dessin d'Alice et d'Oberon, lors de leur dernière rencontre. Sur la tombe de "Rebecca", ils se disent adieu et cessent d'être le couple qu'ils formaient des années en arrière, chacun devant suivre un chemin différent. Le destin d'Alice est de s'occuper de leur fille Natasha, celui d'Oberon de disparaître pour la troisième fois...

J'avais de grand espoir sur ce dessin en commençant avec Oberon, plutôt pas mal de tête et malgré les disproportions et erreurs de perspectives avec le reste de son corps. Son visage exprimait une émotion difficile à identifier convenant parfaitement à cette scène d'adieu. J'ai malheureusement très vite déchanté avec le reste. Dès lors que je me suis mis à tracer la pierre tombale, j'ai su que je n'allais rien réussir d'autre.
Passons la tombe, qui ne ressemble à rien, Alice est franchement raté. Plus petite qu'Oberon, je n'ai pas réussie à faire rencontrer son regard avec celui de son ancien compagnon. Son corps est longiforme et complètement disproportionné et sa tenue a été improvisé à partir de son ancien accoutrement (voir ici). On distingue la jupe fendue habituelle, le foulard et les New Rocks, mais son mini top est nouveau et elle possède des gants comme ceux de Tao. Sa chevelure, comme souvent, est ignoble.

Tout comme le dessin d'Alice, la coloration est très grossière. C'est parce que je n'ai plus perdu de temps à m'appliquer dès que j'ai fais le visage d'Alice, réalisant que le reste ne serait pas terrible au final. Mon matériel à pas cher rend l'âme au fur et à mesure que je dessine, ce qui ne me facilite pas la tâche cependant.
Je trouve que la scène manque de détail. Du vent, une pluie de feuilles ou de fleurs, quelque chose pour mettre en scène... La main d'Alice devait être posé sur le cœur d'Oberon en un geste intime mais je suis allé trop vite et on dirait plus qu'elle lui tapote le bras. Elle-même ne témoigne pas la mélancolie qu'elle ressent, de toute façon.
En plus il manque le bouquet de fleurs sur la tombe. C'est volontaire puisque je me suis dis que je n'y arriverai jamais...


jeudi 2 avril 2009

Gypsy Witch – Le Dernier Hommage d'Oberon


Un dessin illustrant une scène construite à la vision du magnifique épilogue de Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots, le fameux débriefing mettant en scène Snake et son "père", intitulé Naked Son. Ce passage très touchant, signant la fin de "l'ère des serpents", évoquait de nombreux aspects d'un de mes anciens textes, écrit il y a longtemps, sur le personnage de Natasha d'Ambre ainsi qu'une relation établie entre Alice et un autre personnage, le Roi Oberon...

Naked Son se déroule dans un cimetière ressemblant énormément à celui où commence le tout premier écrit sur Natasha. Le même endroit, face à une tombe pratiquement identique. Dans ce décors, une orpheline rend un hommage à la mère qu'elle n'a jamais connu, qu'elle vient tout juste de découvrir. Alors arrive un homme, celui qui pensait être le seul à venir fleurir cette tombe. Il est Oberon, Roi d'Ambre, venu comme tous les ans présenter ses hommages à sa femme décédée...



L'histoire de Natasha débute sur cette rencontre. Elle découvre ses parents, devient une Princesse d'Ambre, et s'ensuit toute une série d'aventure qui n'évoquèrent
plus jamais le personnage de la mère. Bien plus tard, vient le personnage d'Alice Cooper. Née bien après Natasha, celle-ci est une jeune sorcière établissant d'énorme point commun avec l'Ambrienne cependant. Un amour pour la danse, un physique semblable, des yeux incroyables et quantité de combats contre des monstruosités venus d'autres mondes...

Dans l'histoire que l'on connaît, Alice utilise sa machine à voyager dans le temps. Célibataire un très long moment, sa vie va pourtant changer le jour où elle rencontrera un homme étrange. Voyageur également, cachant comme elle bon nombre de secret et utilisant un faux nom pour se cacher... Une relation amoureuse va progressivement attacher la Sorcière au Roi. Des points communs, la puissance et la capacité de changer les mondes... Et des ennuis qu'ils laissent derrière eux.

La suite est évidente, un enfant va naître de leur union. Mais peu avant que la femme n'accouche, le passé refait surface... La mère Alice va sauver son enfant en utilisant ses dernières forces pour la mettre au monde. Ses blessures l'épuiseront et elle décèdera peu après. Oberon va alors quitter ce monde pour protéger cette fille qu'il ne connaîtra pas avant une vingtaine d'année...

Mais Alice n'est t-elle pas immortelle ? Puissante sorcière des mondes, chargée d'en surveiller l'équilibre, descendante de Dracula lui-même et capable de devenir vampire ou hybride ? Loup-garou, scientifique experte en génétique et haute technologie... Et surtout, Alice ne connaît-elle pas le passé, le présent et l'avenir ? Sachant depuis longtemps qu'elle aura une fille dont elle ne partagera pas la vie, au risque d'un paradoxe temporel, Alice partira aussi, laissant sa fille, Natasha, orpheline...

Des dizaines et des dizaines d'année plus tard... Natasha a grandit, connaît son identité et est devenue mère à son tour. Oberon a vieilli et se fait passer pour mort une nouvelle fois, vivant dans le secret. Il vient toujours fleurir la tombe de son dernier amour, même s'il n'est pas toujours seul à le faire...

La scène née de la vision de Naked Son en est la suite logique. Natasha, mère et heureuse, reviendra un jour rendre hommage à sa mère qu'elle a longtemps mise de côté durant son histoire. Oberon l'y rencontrera une nouvelle fois, comme lors de leur première rencontre, mais se cachera à sa vu. Il sera lui-même surpris par quelqu'un d'autre. Une jeune femme, la même que dans ses souvenirs et n'ayant pas changée. Elle utilise une machine pour voyager dans le temps, et après quelques temps à suivre la vie de sa fille en cachette, elle retourne à sa véritable ligne temporelle. En ce jour bien précis, où elle retrouve Oberon...

Une longue conversation va s'en suivre. Les paroles prononcée durant Naked Son, bien que narrant une histoire fondamentalement différente, s'en rapprochent pourtant énormément... C'est également la raison qui m'a fait dessiner Oberon en Big Boss. Les deux personnages ont beaucoup en commun, tant dans le physique que dans l'histoire. Après tout, Big Boss ne s'est-il pas fait passer pour-mort deux fois de suite ? Ne possède t-il pas une vie de famille très particulière, ses enfants étant des êtres supérieurs ?

Peu importe les dessous de cette scène spéciale ici, peu importe les révélations pourtant énorme. Nous avons encore beaucoup à travailler dessus. Voilà simplement Oberon, le "Big Boss", en fin de vie, venu porter un dernier hommage à sa femme avant de la quitter pour de bon... Pas de date ni d'épitaphe sur la tombe, c'est ce qu'aurait voulu Alice. Afin de rester cachée. Un simple symbole, celui de l'Ouroboros, le Recommencement. Encore un élément à rapprocher de Naked Son. Et le nom, "Rebecca". La nom de la sœur jumelle d'Alice, utilisé comme fausse identité...

De dos, Oberon est entièrement reprit à la version vieillie de Big Boss dans Metal Gear Solid. Il est raté bien sûr. Le dessin n'est pas terrible de toute façon, peu détaillé, peu précis, passablement colorié... Mais en première représentation de cette grande scène, il est très important.


mercredi 1 avril 2009

Gypsy Witch – Poisson d'Avril 09


Grossièrement il s'agit simplement du poisson mutant à trois yeux que pêche Bart Simpson près de la centrale de Springfield. On voit la bête plusieurs fois durant la série après cet épisode... Comme il est plutôt simple à dessiner je me disais qu'il ferait un bon spécimen pour ce premier Poisson d'Avril.


Le rapport avec Alice ? Ben comme on le sait, la demoiselle collectionne les bizarreries et possède une "Little Petshop of Horrors" où elle vend plusieurs créatures étranges, comprenez donc qu'elle puisse posséder en aquarium des poissons radioactifs  !


Voilà voilà. Le dessin est pas très ressemblant, je sais... Et la couleur tire plus sur le rouge que le orange parce que je me suis planté de crayon !

mardi 31 mars 2009

Gypsy Witch – Playtime !

Une petite illustration de Tao torturant Alice durant les évènements des Roses d'Ombre. Comme nous l'avons déjà vu précédemment (1, 2), la Chaosienne désire se venger d'Alice et de ses manipulations en jouant avec elle et la lacérant avec ses lames. Cette scène se déroule dans la continuité de ce passage, Alice étant immobilisé et totalement à la merci de Tao. Cette dernière l'a menottée bras au-dessus de la tête et prend plaisir à la dévisager pour saisir chaque expression de douleur durant l'acte. Alice possède déjà plusieurs coupures sur les flancs, endurant cette fois le supplice sur l'abdomen...

Je suis plutôt satisfait d'Alice malgré les énormes erreurs de proportions. La position de sa  tête et de ses bras me plaît bien, et son visage et sa coiffure ne sont pas si mal. malheureusement ses bras sont beaucoup trop gros et son corps trop fin ! Son œil est fait assez bizarre et le pagne que forme les vestiges de sa cape rend assez mal sur ses hanches... Mais globalement l'image me convient bien.
Tao par contre, c'est une horreur. J'ai commencé par ses cheveux au lieu de faire la forme générale de sa tête et en résulte ce visage atroce et difforme. Le reste de son corps par contre est plutôt pas mal même si j'ai laissé  tombé les mains par peur de me planter. Résultat elles sont représentées par une ébauche et semblent hypertrophiées, et surtout les lames ne possèdent pas l'échelle qu'elles devraient avoir et sont mal placées. Celle de l'avant-plan devait se positionner proche du nombril d'Alice et l'autre un peu plus haut sur le ventre, mais j'ai finalement fait comme je pouvais... Ça reste compréhensible quand même. Certaines erreurs, toutefois, sont dû au fait que je n'avais plus le look de Tao ni d'Alice sur ce passage de l'histoire et que j'ai modifié au dernier moment. Les bras de Tao et et la jupe d'Alice en font ainsi les frais...

Mais globalement, ça passe quand même et le côté BDSM en ressort plutôt bien.

jeudi 26 mars 2009

Gypsy Witch – Témoin


Sans inspiration aucune, j'ai mis très longtemps ce soir avant de pondre quelque chose... J'ai finalement opté pour quelque chose de simple puisque vu la fatigue j'aurais eu beaucoup de mal à faire autrement, et le résultat montre bien que je n'étais ni en forme ni motivé...
La scène nous présente Alice, toute jeune, témoin de la mort de sa sœur juste en face d'elle. Elle porte dans les mains des glaces qu'elle était partie acheter juste avant le drame, et le sang de sa jumelle la recouvre après un violent impact. Elle est en état de choc, les yeux fixés sur le corps désarticulé de Rebekah...

Autant pour le dessin, ça reste un truc simple et bateau (pas de décors ou autre) en raison de la fatigue, par contre pour les fringues je sais pas ce qui m'a pris. En repensant vaguement au croquis déjà fait sur la scène (ici) j'ai voulu reprendre les mêmes vêtements pour Alice, mais en même temps je pensais aussi faire quelque chose de très simpliste comme une robe d'été (notamment inspiré par un autre croquis récent, ici).
Finalement je me suis retrouvé à faire ce truc super compliqué qui rend très mal à l’œil. Elle porte une chemise blanche courte et déboutonnée en bas, et par dessus un espèce de mini-top un peu bizarre. Elle possède également un foulard noué sur ses hanches, par-dessus une courte jupe qui se termine par ce que je voulais être une sorte de voilage. Autant dire que vu mon pauvre talent pour la coloration et le détail, ce n'est pas très visible...
Le surplus de couleurs et d'éléments, et tout simplement l'assemblage farfelu de l'accoutrement, rendent le tout très ridicule. Les éclaboussures de sang sont gigantesques et pas du tout cohérentes pour un accident de voiture, mais sur un dessin aussi petit c'était ça ou ne rien mettre. Et puisque la présence de ce sang aura une importance fondamentale plus tard pour Alice, j'ai préféré exagérer les choses en attendant une version plus soignée.

Pour le reste, c'est du domaine de l'habituel. Des cheveux pas en valeurs, des erreurs de proportions, du simplifié à l'extrême dans certains cas (le rose de la glace à la fraise, l'autre est censé être vanille... en blanc donc). Les yeux sont une horreur et la coloration, faite en quatrième vitesse, est ignoble, et encore plus avec le scanner. C'est bien simple on ne voit presque rien ! Du très moche. Mais j'étais tellement en retard dans la parution d'article que je désespérais. Et vu ce que ça donne au final je regrette vraiment...


lundi 19 janvier 2009

[NOTES DE TEXTE] Gypsy Witch – La Nuit des Citrouilles

Notes de Texte


Voilà le premier et unique chapitre d'une nouvelle que je me plaisais pourtant à écrire (mais j'ai tellement d'écrits en retard / projets de toute manière que bon...) et qui là encore est entre parenthèse depuis un bon moment... La Nuit des Citrouilles (titre préféré à celui de Le Champ de Citrouilles puisque ça sonnait franchement moyen) se déroule durant la jeune enfance d'Alice, encore marquée par la disparition de sa sœur.

L'origine de se texte provient d'un dessin trouvé sur DeviantArt, représentant une sorcière luttant contre une armada de citrouilles d'Halloween tueuses à la tronçonneuse. Une idée franchement amusante et dont j'ai fini par "construire" le background en remplaçant la jeune femme par Alice. Le concept était plaisant et permettait une grosse dose de délire.

http://cloudy-wolf.deviantart.com/art/Killer-Pumpkins-24880469

J'ai ainsi inventé l'histoire progressivement, même si la première difficulté fut la période d'Halloween elle-même, qui n'est pas du tout dans le même esprit en Roumanie qu'aux États-Unis. En revanche la Nuit de Walpurgis, son ancêtre en quelque sorte, est une fête religieuse très populaire là-bas et permet alors d'inclure une équivalence, mais en plus "mystique" que la version américaine que nous avons tous en tête.

L'idée était ici de réemployer les citrouilles comme objet permettant d'effrayer les fantômes et mauvais esprits durant cette fameuse nuit, mais en les animant et les rendant véritablement dangereuses pour ces êtres surnaturels, jusqu'à ce qu'un évènement quelconque les rendent folles et oblige le personnage principal à les exterminer massivement, comme le montre la fameuse illustration. Il s'agissait aussi d'un moyen de rendre un petit hommage au groupe des Smashing Pumpkins !

Ce premier chapitre, malheureusement, ne laisse pas du tout entrevoir l'histoire. Il s'agissait en fait d'une introduction à la situation, avec le clan des gitans s'installant dans une petite ville du pays et une Alice déprimée à laquelle sa grand-mère veut montrer quelques merveilles. Mais pour tout cela (même si vous pouvez en lire le résumé grossier sur la chronologie), il faut se référer à un maigre "squelette d'histoire" que j'ai en note durant la conception des différents chapitres, dont voici un aperçu:

- La tribu s'arrête près d'un village connu d'eux
- Alice se sent mal: la nuit des esprits arrive et elle ressent celui de sa sœur
- Esprit de sa sœur dans son sang (sang hanté) depuis sa mort
- La nuit d'Halloween commence
- Alice, 14 ans, est accompagnée de sa grand-mère
- Déguisée en sorcière
- Elle lui raconte le principe d'Halloween est des esprits
- Alice rencontre un petit garçon, en fait un esprit
- Belinka lui parle des citrouilles et lui expliques qu'il y a un champ hanté
- Citrouilles tueuses d'esprits
- Les-dites citrouilles s'animent et menacent de détruire le village
- Belinka a l'habitude mais décide d'y emmener Alice
- Alice et petit garçon piégé: les citrouilles veulent tuer l'esprit
- S'en prennent à Alice à cause de l'esprit dans son sang
- Alice participe et "Smashing Pumpkins" avec une hache ou autre
- Champ dévasté, invasion arrêtée, permet aux esprits de se promener librement
- Petit garçon remercie Alice de l'avoir défendu
- Garde une citrouille en souvenir, se gavera de bonbons


Comme on peut le lire, seul les deux premières entrées de la liste sont vaguement ébauchées dans ce premier chapitre, tandis que le second devait clairement mettre les choses en place via la grand-mère d'Alice, une sorcière qui souhaite redonner un peu le sourire à sa petite-fille: elle lui fait miroiter un monde fantastique qui la fascine, puis la petite s'amuse pendant la fête avant de croiser un esprit qui n'est pas malveillant. Les citrouilles vont cependant passer à l'attaque et prendre la jeune fille pour cible puisque "hantée" par un fragment de l'esprit de sa sœur...

Ce gimmick permettant d'entrainer la lutte Alice / Citrouilles est en fait un élément très important dans l'histoire du personnage, qui va fréquemment revenir dans les histoires à suivre. Vampire qui s'ignore, Alice est capable de boire les âmes en buvant le sang des humains et les utiliser comme bon lui semble par la suite (un peu comme dans Hellsing, où Alucard utilise toutes ses victimes comme soldats à la fin de l'histoire, pour lutter contre ses adversaires).


A la mort de sa sœur, la petite s'est imprégnée d'un peu de son sang et à donc récupérée une portion de l'âme immortelle de Rebekah (sa sœur jumelle, donc elle-même une vampire en puissance) et la conserve dans son corps sans en avoir conscience. C'est donc ce petit bout d'esprit qui entraîne la problématique de cette intrigue, et qui va devenir un élément important par la suite.

Quoiqu'il en soit, cette petite nouvelle me paraissait à la fois très mignonne et amusante et je regrette vraiment de l'avoir laissée en plan. Il va sérieusement falloir que je me reprennes !