vendredi 10 décembre 2010

[FRAGMENTS] L'Encyclopédie des Monstres – The Ice Cream Prince

L’ENCYCLOPÉDIE DES MONSTRES

THE ICE CREAM PRINCE


I. HAPPY HAPPY DAYS




Tout commence dans les années 50 dans la petite ville de Riverdale, aux États-Unis (pas plus de précision sur sa localisation). Butch Brickle, l'unique marchand de glace du coin, plus connu sous le nom de Ice Cream King (le roi de la glace), est tué en pleine zone résidentielle lors d'une fusillade. Il s'agit d'une exécution apparemment lié à une quelconque affaire de trafic de drogue.



Quoiqu'il en soit, l'homme décède devant témoins, des enfants et leurs parents, ce qui va profondément affecter l'un d'eux. Le jeune Gregory Tudor, qui lui vouait une profonde admiration. Le garçon va être victime d'une dépression nerveuse, allant jusqu'à s'asseoir près du corps pour récupérer une glace en se demandant qui va bien pouvoir le remplacer...



Sa mère le fait alors interner à l'asile local, le Washing Well Sanitarium, dans l'espoir de le soigner. Ce qu'elle ne sait pas, ce que tout le monde ignore en fait, c'est que le directeur de la clinique est lui-même un véritable malade mental obsédé par l'idée de rendre ses patients très heureux, quitte à leur injecter dans le cerveau une étrange substance verte pour affecter leur psyché. ''There are no bad days, only happy happy happy days'', répète t-il constamment.



Gregory, comme tous les autres, va subir ce traitement pendant de nombreuses années. Ces injections quotidiennes n'ayant jamais guéri personne, fragilisant au contraire encore plus l'esprit malade des receveurs, il est évident que l'enfant ne se remettra jamais de la disparition du King. Sous l'effet de la drogue, il va même le voir apparaître à travers des hallucinations de plus en plus fréquentes. Des visions où les seringues de ses piqûres se changent en glaces géantes, son plus grand plaisir, et où son médecin devient un véritable clown.



Ironie du sort, les glaces sont justement le remède à la solitude et à la tristesse en ces lieux. Il s'agit de la façon d'agir de l'infirmière Wharton (jouée par la splendide Olivia Hussey !), un véritable ange aux petits soins pour ses patients. Très certainement folle elle-aussi, mais suffisamment attentionnée pour que les malades la perçoivent comme une bonne âme, elle va continuer à s'occuper d'eux même lorsque va éclater une insurrection. Les fous vont prendre le contrôle du bâtiment, gardant leur tortionnaire prisonnier pour lui faire subir le même sort qu'à eux, mais la dame va poursuivre ses bonnes grâces.


Gregory étant son petit préféré, c'est avec lui qu'elle décide de partir lorsqu'en 1993 elle prend pour ainsi dire sa retraite.  Elle garde cependant un (faux) titre professionnel en devenant la tutrice et surveillante de Gregory qui, maintenant adulte (interprété par le génial Clint Howard) souhaite réintégrer la vie sociale. C'est donc probablement sur sa demande que la femme s'installe à Riverdale, en face de l'ancien magasin de glace du Ice Cream King maintenant abandonné. Son protégé, lui, décide de reprendre l'affaire pour devenir le digne héritier de son idole...


II. THE ICE CREAM PRINCE



La vieille boutique est très dégradée et Gregory ne va même pas tenter de la restaurer, s'occupant juste des machines nécessaires à la confection des glaces. L'endroit est insalubre et rapidement, des insectes, des vers et des souris vont venir traîner du côtés des aliments et déranger grandement le respect des règles d'hygiènes. Cela ne semble pas perturber Gregory plus que cela, lequel se contente de dresser un autel à la mémoire de son prédécesseur.



Persuadé qu'un marchand de glace rend les enfants heureux, Gregory va se mettre à la tâche et commencer ses tournées. Il va prendre le titre de Ice Cream Prince (même si cette appellation n'est pas utilisée durant le film, puisqu'on l'y surnomme juste ''the ice cream man'') et sensiblement modifier la vieux camion de glace en fonction. Un véhicule (immatriculé ''Aah Boo'' !) encore criblé d'impact de balles auquel il va rajouter des barreaux à la fenêtre du comptoir. Pas de quoi vraiment enchanter les enfants, tout comme le comportement effrayant de Gregory qui, en plus d'un physique ingrat et d'une voix enrouée, se fait très taciturne lorsqu'il s'agit de communiquer avec ses clients...


L'homme parle peu, fixe étrangement les gamins et distribue ses glaces sans plaisir apparent, alors que la vermine grouille dans les aliments. A se demander si Gregory cherche vraiment à être le Ice Cream Prince qu'il prétend être... Mais soyons clair: l'homme est fou et va vite déraper, plongeant rapidement dans le meurtre. On ignore ce qui le pousse à tuer, puisqu'il ne s'agit apparemment pas de respecter ses quelques règles vis-à-vis du bonheur ou de la consommation de friandises. On ne sait pas non plus exactement à quand remonte son premier assassinat, ni le nombre exacte de ses victimes.



Un indice sur sa carrière criminelle nous est toutefois laissé avec cet étrange jardin de fausses fleurs que Gregory entretien régulièrement. Elles lui sont donnés par sa gardienne, une habitude datant de Washing Well où elles étaient distribuées lors d'un décès. Une manière de rendre les patients ''happy happy'' malgré un tel événement. Il y a donc une grande possibilité que chacune de ces fleurs représente un meurtre perpétré par le marchand de glace...


Cependant l'odyssée homicide de Gregory va réellement débuter sur un quiproquo. Car parmi les enfants du quartier, une petite bande de gamins se faisant appeler les Rocketeers pressentent le danger que représente le nouveau venu. Et lorsque l'un d'eux ne rentre pas chez lui le soir, ils vont immédiatement l'accuser de l'avoir tuer...

III. THE PIE PIPER


A dire vrai Gregory n'a pas tué l'enfant ce jour là, celui-ci ayant juste fait une petite fugue. Cependant il a bien assassiné quelqu'un, un homme d'entretien un peu bizarre et effrayant justement les enfants en leur racontant l'histoire du Joueur de Flûte d'Hamelin (en anglais, The Pie Piper). Pour quelles raisons, nous ne savons pas, mais le marchand de glace l'assassine avec un pique à glace avant de cacher son corps dans le freezer de son camion. Il procède ensuite à son démembrement, gardant les morceaux parmi ses ingrédients.



La même nuit, en rentrant chez lui, il va être surpris par le chien de Miss Wharton et décide de se débarrasser de lui, le poignardant avec un gadget improbable (un couteau caché dans une glace push-up !) avant de broyer son corps. Cette pauvre infirmière passera le reste de son temps à chercher son animal sans jamais le retrouver, Gregory ne lui avouant jamais ses crimes...




(...)

Article expérimental, travail inachevé et placé ici pour archives.
Source: The Ice Cream Man (1995).



dimanche 10 octobre 2010

[FRAGMENTS] The Texas Chainsaw Massacre – Chap. II: The Grind

THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE

CHAPITRE II
The Grind

 
Après un épisode spécial réintroduisant les personnages, c'est un arc en trois épisodes que lance Avatar Press pour débuter la série. Le seul hélas, puisque l'éditeur va perdre la licence New Line Cinema's House of Horror quelques temps plus tard. Chez Freddy et Jason, l'épisode en trois numéros poursuit l'histoire mise en place avec l'épisode spécial. Pour The Texas Chainsaw Massacre, c'est une toute nouvelle intrigue sans aucun rapport avec la précédente qui commence.

Ce qui pouvait être un moyen de se montrer un tant soit peu original est malheureusement gâché par un traitement simpliste et sans nouveauté. The Grind reprend le schéma habituel du groupe traqué par le clan tronçonneuse, meurtres et scène du repas inclus, jusqu'à ce qu'une survivante parvienne (plus ou moins) à s'en sortir. Et si le récit peut ici s'étirer sur trois numéros, ce n'est qu'en raison de la multiplication de personnages, toutes victimes désignées.

Bref aucune surprise et c'est bien dommage car le média comic-book était parfait pour orienter la saga au-delà de son concept habituel.

THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE
THE GRIND


La BD s'ouvre sur un monologue à la manière des voix-off introduisant les différents films de la série. Rien de particulier à signaler si ce n'est que nous sommes prévenus que l'histoire qui va nous être raconté ici aurait pu être l'une des plus grandes affaires criminelles des États-Unis si toute la vérité était connue.

Les premières images sont en fait un aperçu du destin de l'héroïne après sa confrontation avec les Hewitt. Pour plus de suspense, nous allons reporter ces premières images à la toute fin et conserver un suivi chronologique de toute l'histoire. Non pas que cela change quoique ce soit à l'intrigue mais c'est beaucoup plus simple pour commencer.



Commençons donc sur l'arrivée à Fuller d'un bus transportant un petit groupe de jeunes femmes, chanteuses de chorales, en route pour un concert qui à lieu dans une ville voisine. Elles sont cinq et accompagnée de leur professeur de chant, ainsi que de la famille de celle-ci.


 

 

 

(...)

Chronique vite abandonnée, car il est vrai que le format était extrêmement rébarbatif, peu constructif et finalement trop révélateur quant au contenu de l'oeuvre étudié. Ca et le fait que la mise en page prenait beaucoup trop de temps vu le nombre d'images utilisées...

vendredi 30 juillet 2010

[FRAGMENTS] The Arsenal of Freedom – Chap. 2

De nouveaux achats pour l'arsenal. Tout d'abord, dans le cadre de tenues Steampunk, deux répliques de pistolets antiques du XVIIème ou XVIIIème siècles, semblables à ceux des pirates. Lady A. s'est choisie un canon octogonal avec une poignée finalement assez féminine puisque fine et donnant à l'arme des formes discrètes. En revanche, j'ai moi opté pour un canon évasé avec une poignée plutôt ovoïde, pour évoquer une arme ancienne et grossière...

samedi 9 janvier 2010

[FRAGMENTS] I Am Omega (2007)


I AM OMEGA
(2007)

The Asylum. Inutile de s'étendre là-dessus, le connaisseur sait déjà qu'il touche au gros lot. La firme a succédé à Nu Image dans le cœur du petit nanarophile depuis que cette dernière s'est prise la grosse tête en participant à de grosses productions comme Rambo.
Point de Shark Attack IV ni de Octopus 3 ici, mais bien heureusement à grand renfort de Mega Shark vs. Giant Octopus, de Terminators ou autre 2012: Doomsday, cette petite société s'est bien vite faite une place de choix dans le milieu de la SF cheapos et mal foutue, ramenant en tête de son public un vieux dicton bien connu des joueurs de Pogs: "Méfiez-vous des imitations !".

Méfiez-vous des imitations !

L'imitation du jour, c'est celle de Je Suis une Légende, avec Will Smith, troisième adaptation officielle du célèbre bouquin de Richard Matheson, où après une catastrophe apocalyptique, le monde se retrouve entièrement peuplé de vampires à l'exception d'un dernier survivant humain.
Comme toujours chez Asylum, le gag commence dans le titre de son produit. Après deux Transmorphers qui fonctionnent à l'illusion d'optique, et deux War of the Worlds qui ne s’embarrassent même pas d'un tel stratagème, voici que les responsables marketing nous font un cadavre exquis via les titres des œuvres précédemment réalisées sur le même sujet.
Le film s'octroie le "I Am" du livre / dernière adaptation en date, avant de le coller au "Omega" de la seconde adaptation: The Omega Man avec Charlton Heston (chez nous: Le Survivant). Nous obtenons ainsi I Am Omega, c'est-à-dire "Je Suis le Dernier", ce qui fait référence au personnage principal de l'intrigue, mais aussi à Last Man on Earth avec Vincent Price... Une subtilité assez impressionnante de la part des gars a qui l'on doit The Day the Earth Stopped...



De la subtilité, le film par contre n'en fera pas preuve. Il n'y a qu'à observer un des visuels d'affiches disponibles pour s'en rendre compte: un monde en ruine, des zombies et un Mark Dacascos armé d'une mitraillette. On sait le bonhomme déjà adepte des coups de tatanes, mais là les choses sont claires: ça va chier.


Rien de bien surprenant de la part des responsables d'Universal Soldiers (avec un "s"), à savoir le réalisateur Griff Furst et l'acteur / scénariste Geoff Meed qui s'octroie tout naturellement un des rôles principaux. Son talent d'acteur, déjà prouvé via quelques œuvres comme Leprechaun 4 où le méchant lutin revenait à la vie en sortant de son sexe, est parfaitement à la hauteur de ses dons d'écrivains.
Et comme pour bien montrer à quel point nous sommes dans un film 100% testostérones, il est amusant de noter que Geoff Meed et Mark Dacascos se partageaient déjà l'affiche en 1995 dans rien de moins que Kickboxer 5.

Geoff Meed, scénariste du bouzin et artiste martial,
il planque des lutins dans son slip !

Partant donc sur un postulat que l'on connait tous, le film s'ouvre sur le départ en catastrophe d'une femme et de son enfant, probablement suite à la contamination de la ville la plus proche. Mais ce qui devrait être simple à suivre en ces premières minutes prend immédiatement des proportions surréalistes via la présence de flashes forward de quelques secondes, qui nous aiguillent déjà sur le destin de ces personnages !
Nous sommes donc témoins par deux fois de la même scène: quelques zombies mutants interviennent durant cette tentative de fuite, tuent la mère et attrapent l'enfant...
Mais tout cela n'était qu'un souvenir / cauchemar de notre héros, qui se réveil en sursaut, arme à la main.


Nous avons là le choix entre deux clichés du héros torturé, concernant ses origines:
1) L'enfance du personnage, qui a perdu sa mère et survécu in extremis à une mort affreuse.
2) La perte de sa famille, qu'il n'a pas vu mais dont il se rappel le moindre détail (syndrome Jaws 4)

La réponse n'est pas pour tout de suite et le film nous laisse complètement dans le fou à ce sujet. Un petit problème d'écriture qui pourrait être ignoré s'il ne revenait pas sans cesse durant toute la durée du métrage.
Quel est l'origine de l'épidémie ? Depuis combien de temps le monde a t-il sombré ? Comment les survivants ont échappés aux mutations ? Pourquoi les contaminés ressemblent-ils tant à des morts-vivants nouvelle génération ?
Ne cherchez pas les réponses, il n'y en a AUCUNE. I Am Omega ne s’embarrasse pas de contexte ni d'explications.


A l'exception évidente de la nature des créatures, puisque si l'on observe la filmographie du scénariste on peut constater sa participation en tant qu'acteur au troisième Resident Evil tout juste avant la confection du présent film. Voilà donc la provenance du design général, le look des monstres et cette ambiance "à la Mad Max" avec désert en option !
Mais poursuivons. Alors que nous devinons l'histoire plus qu'autre chose, bien aidé par le résumé du film à la lecture / vision d'une version de Je Suis une Légende, nous prenons tout de même connaissance du quotidien de notre héros, vivant dans une belle maison et protégé par des alarmes et des pièges.


La première véritable scène du film nous montre Mark, en peignoir et machette, dessouder sans aucune peine deux-trois monstres trainant autour de son domicile avant de brûler leurs corps. Jusque là rien de mauvais, hormis la sale habitude de l'acteur à constamment faire tournoyer sa lame comme un bâton de majorette, mais la suite va très vite désamorcer cette mise en bouche.

Hommage au toutou, grand absent du film,
sur un plan d'une bonne longue seconde.

S'ensuit une longue errance pour notre ami, celui-ci ayant perdu sa femme et fils en début de film, et visiblement son berger allemand aussi, la vie étant cruelle. Vivant reclus, celui-ci tente de survivre avec les moyens du bord.

Alors qu'il se concentre sur de nombreux plans de la ville environnante, et qu'il explore Internet en quête – on le suppose – d'informations sur d'éventuels survivants, il fini par recevoir un mail vidéo qu'il... refuse de regarder ! Confus, le spectateur ne peut que supposer une raison éventuelle, s'imaginant qu'il puisse s'agir d'une hallucination au même titre que celle vu un peu plus tôt où une radio émet un message. En 15 minutes de film, I Am Omega semble volontairement laisser le flou quant à son histoire, peut-être bien embarrassé par ses emprunts, et se focalise plus sur des détails anodins (Mark prend un café, Mark se rase, Mark se lave les dents, Mark s'entraine au kung-fu). Certains diront qu'il s'agit d'une façon de complexifier le caractère psychologique du héros...
Je penche personnellement pour la "technique de montage Nu Image ©" (également connue sous le nom de "technique de montage DeCoteau ©"), qui consiste à gonfler artificiellement habilement la durée du métrage par utilisation de ralentis ou de plans inutiles tout au long du métrage pour faire remplissage. En dispersant ces petits trucs sur tout le film, le public n'y voit que du feu et le produit atteint une durée exploitable pour la vente.

Une hygiène de vie impeccable, même après l'Apocalypse,
c'est une règle essentielle de la survie humaine

Après quelques souvenirs de balançoire en Super 8 pendant un entrainement aux arts-martiaux, nous passons enfin aux choses sérieuses: une petite balade en ville.

(...)

Chronique abandonnée, à l'origine prévue pour le site Nanarland et écrite dans un format similaire à ce qui se fait chez eux. L'une des raisons pour lesquelles j'ai décidé d'arrêter est que cette façon de faire est beaucoup trop longue, obligeant à suivre chronologiquement le film et donnant un texte interminable.