mercredi 9 mai 2012

Gypsy Witch – Fiche d'informations: Neige

Quels sont tes noms et prénoms ?
Mon nom est Neige Patayan, ce qui dans ma langue (le Huapalai) signifie ''Ancien Peuple''.

Quel est ton âge ?
20 années.

Taille et poids:
1m68, 54 kilos. Je conserve également ces proportions poids/taille lorsque je me transforme, les multipliant si je décide de prendre une forme plus imposant.

As-tu des caractéristiques physiques particulières ?
Je suis métis, native américaine / caucasienne, cependant c'est cette première ethnie qui est le plus prononcé chez moi. Je possède donc un teint de peau mât et des yeux en amandes comme mes semblables des Réserves Indiennes, ainsi que des cheveux raides et fins de couleur sombre.
Je suis connue pour avoir des yeux bleus très pâles, tirant presque sur le blanc, et qui m'ont valus mon nom.
Mes cheveux sont plutôt sensibles à mes métamorphoses et se retrouvent bien souvent dans tous les sens lorsque je reprend forme humaine. Ce qui me donne de gros épis très fréquemment.

Raconte-nous quelles sont tes manies, tes tics. Comment te tiens-tu, quelle est ta gestuelle ?
Bien que je ne sois pas très grande, je suis extrêmement agile. Je me déplace toujours avec souplesse, sans un bruit. Une manie animale qui se retranscrit chez ma forme humaine, comme bien d'autres. Ainsi je me positionne toujours de façon à ne pas me faire surprendre par derrière, je suis alerte, très attentive à ce qui se passe autour de moi et je surveille constamment du regard mon interlocuteur.
Mon corps garde la plupart du temps une posture dynamique, toujours en quasi mouvement ou sur le point d'en effectuer. C'est une façon de pouvoir réagir très rapidement si le besoin s'en fait, que j'ai développée en tant que louve durant mes chasses.
J'ai les cinq sens très accrus et je les mets quotidiennement en pratique. De ce fait, on me voit souvent renifler, tendre l'oreille, scruter fixement quelque chose ou prendre le temps de goûter avant d'avaler. En contrepartie, je suis également beaucoup plus sensible aux odeurs et aux sons, et je suis très mal à l'aise lorsque ceux-ci se font désagréables. Dans ces cas là, j'ai tendance à rentrer la tête dans les épaules et exprimer mon mécontentement par quelques glapissements et expressions faciales.

As-tu des passions, des choses que tu aimes plus que d'autres ?
Y a t-il au contraire des choses que tu détestes particulièrement, as-tu des phobies ?
Ma vie au sein de la meute est... Terriblement simple. J'ai un rôle, je le tiens, et c'est tout. Le reste du temps, bien que je dispose de grandes plages de temps libres, je n'ai pas grand chose à faire. Mon interaction avec le monde extérieur est plus que limité et je dois obéir a un certain nombre de règles. Autant dire que c'est plutôt difficile de s'impliquer dans une quelconque activité personnelle.
Depuis mon enfance, avant même d'être admise dans la meute, j'étudiais avec mon père nos rites et autres cérémonies. J'ai aimé cet apprentissage et je me suis révélée être plutôt douée dans ce domaine au point de m'y appliquer avec soin. Le monde spirituel me paraissait être plein de mystère et de secret que j'avais envie d'explorer. C'est donc tout naturellement que j'ai obtenu un poste similaire dans la meute, suivant l'enseignement du Shaman que je suis destinée a remplacer.
Mais après quelques années, les découvertes se firent de moins en moins grandes. Plus j'en savais, plus je perdais de l'intérêt pour cette discipline. Mon talent était toujours là, mais plus la passion.

La seule chose qui me procurait encore un temps soit peu de joie et d'excitation, c'était l'appel primal. Me changer en louve, courir dans la forêt et les montagnes, chasser et me libérer totalement des soucis humains qui m'alourdissent. C'est grisant. C'est quelque chose que je ne peux partager avec personne, où je me retrouve avec moi-même et où je me sens totalement libre.
Bon, bien sûr, je reste soumise à l'autorité d'un Dominant, mais jusqu'ici je n'ai pas trop à m'en plaindre.

Et puis j'ai rencontré Alice. Par je ne sais quel miracle, nous sommes devenue amie très vite. Elle me comprenait, me ressemblait, et ne me craignais pas. Nous avons passez de longues heures a parler toutes les deux. Je n'avais jamais eu de véritable proche, autre que mon père, donc ce fut une sorte de choc pour moi. Je me suis très vite sentie différente. Plus joyeuse, plus vivante. Je n'attendais que de la revoir pour partager quelque chose...
Ce qui arriva ensuite, je ne l'avais jamais sentie venir. Ses sentiments à elle, sa timidité et sa déclaration. Elle m'a fait découvert un monde différent, nouveau. Un choix alternatif à ma vie plate et sans saveur. Une nouvelle expérience... Elle a eu un coup de cœur, moi j'ai eu le coup de foudre.
Vous voulez connaître ma passion ? C'est Elle. C'est Alice.

En revanche je n'ai aucune phobie particulière. Je crains ma mère. Car je n'arrive pas à la cerner et je ne sais pas du tout comment gérer notre lien de parenté. Avant de rencontrer Alice, je craignais également une union forcé avec un mâle de la meute.
Notre mode de vie repose sur l'utilité et la reproduction. La meute passe avant tout et une femelle doit trouver un partenaire lorsqu'elle est capable de s'accoupler. C'était ce qui me guettait depuis quelques temps, et j'avoue, cela ne me plaisait pas vraiment...
Enfin, propre a chaque loup-garou, la santé de l'environnement est une chose importante pour nous et je ne supporte pas de voir l'Homme dévaster la planète. Le redoute la pollution et la dégradation de l'écosystème par-dessus tout.

Tu es poursuivi par un rêve ou un cauchemar récurrent, décris-le:
Tous les loups-garous font le même rêve récurrent. Celui de nos origines.
Nous voyons nos semblables d'un lointain passé, alors isolés les uns des autres et perçu par la race humaine comme des monstres nuisibles. Il y avait, a l'époque, un grand nombre de Changeur différent. Des loups, des ours, des félins, et des créatures différentes.
Elles évoquent les fées des contes pour enfants, les monstres de la mythologie, les gargouilles des Églises.

C'est une race de la nuit, en perdition et sur le point de s'éteindre. Ils sont sauvagement exterminés, condamnés par la religion et par leur différences. Mais alors que leur nombre diminue, ils se réunissent dans des souterrains, dans des caves. Dans des grottes.
Ils prennent conscience que l'union fait la force, que les Ténèbres sont leur alliés. Sous le regard d'une divinité noire comme l'ébène, qui saigne de la lumière, ils baptisent une cité. Le premier clan.
Midian.

Plus personne ne se souvient de ce qu'est devenu Midian, ni pourquoi les créatures se sont divisées. Alors toutes différentes, elles ne se réunissent plus, et de nouveau l'Humain pourrait les exterminer.
Nos origines sont perdues dans le temps, et nos rêves ne nous permettent pas d'en retrouver la trace. Cependant, un jour, construire un second Midian sera nécessaire.

Tu as besoin d’une monture pour un long voyage,  décris-la (nature, couleur, stature, entraînement et caractère):
Pourquoi une monture quand je peux galoper à la vitesse du vent ? Je suis une enfant de la Terre, ma forme animale possède une énergie incroyable, presque inépuisable. Je ne redoute pas un long voyage au contraire ! Je l'accueil avec plaisir !
De ce fait ma monture, c'est ma louve. Un grande louve blanc, aux yeux bleus très pâles, forcément plus massive qu'un simple animal. Elle possède une petite tâche sombre entre les oreilles et jusqu'à la crinière, ce qui représente l'emplacement de mes cheveux humains.
Autre détail de ma nature mystique: les arabesques gravés dans les crocs. Mes dents ne sont pas parfaitement lisse comme celle d'un véritable loup, et une série de spirale et de courbes en parcourent la surface. Un peu comme de la gravure sur émail. C'est la même chose pour mes griffes.

Suivant ton point de vue, vaut-il mieux être aimé ou être craint ? Et vis à vis d’un autre groupe de gens ?
Je connais l'effet engendré par la crainte. C'est pratiquement une habitude pour nous autres, loups-garous.
Qu'il s'agisse des humains ou des animaux, la peur est généralement premier sentiment qui transparaît à notre vue. Cela à certes un avantage (nul n'ose s'en prendre à nous et nous jouissons donc d'une certaine paix), en revanche il demeure très difficile de créer des liens hors de la meute.
A vrai dire cela n'est pas vraiment encouragé, sauf en ce qui concerne la famille du côté « humain » de chacun. Nous sommes ainsi libre de nous tenir au courant de leur vie, bien que beaucoup préfère s'en détacher pleinement.

Il m'est assez difficile de répondre a cette question dans le sens où si je suis habitué à être crainte, je ne connais pas bien l'affection et l'amour. Bien sûr, je sais que mon père m'aime, et je l'aime en retour. Mais il s'agit de lien affectif lié à notre relation père-fille. Je ne sais pas trop comment je me sens par rapport à ma mère et je doute qu'elle porte le moindre intérêt à mon existence.

En revanche depuis que je connais Alice, depuis que je vois ce que peux apporter le regard de l'autre, l'attention, la tendresse et l'attirance... Je pense qu'être aimé est une très bonne chose. Dangereuse peut-être, car j'y attache maintenant beaucoup de peur et de sentiment d'instabilité. Mais je penses que cela vaut le coup.

Quel est ton plat préféré, ta boisson favorite ?
Celles que tu détestes ?

Du cervidé ! J'adore le cervidé. Donnez moi du daim, du chevreuil ou du cerf: j'adore ça.
Et de l'eau plate. Si j'accepte les fruits, j'ai horreur des légumes. Mon régime alimentaire est, disons, très simple.

Quelles bonnes raisons auraient les gens de te détester, ou simplement de ne pas t’aimer ?
As-tu une manie ou une habitude qui pourrait devenir énervante au bout d’un moment ?

Probablement. Je ne suis pas très en phase avec le monde civilisé, et cela par choix. Oh j'ai une certaine connaissance des objets les plus communs et des situations quotidiennes – j'ai tout de même passé mon enfance avec des humains – mais je suis totalement perdue dans tout ce qui touche à la technologie et à l'actualité. Je n'y connais rien en politique, les véhicules de transport ne me plaisent pas, les mœurs et coutumes des citadins me passe au-dessus de la tête et je ne m'habituerais jamais à la nourriture synthétique moderne.

Après, il peut simplement s'agir de mon habitude de me transformer en loup-garou. Les gens n'apprécient pas trop en général, je me demande bien pourquoi...

Racontes ta première grande histoire d’amour.
Décris la personne que tu as aimée, ainsi que l’évolution de tes sentiments envers elle, comment cela s’est il terminé ?
Comment ressens-tu ces souvenirs maintenant ?
Et ton amant, vos rivaux, parents, amis, ... ?

Ma grande histoire d'amour ? C'est Alice. Et notre rencontre s'est faite un peu par hasard, alors que j'étais en chasse. Je l'ai surprise lorsqu'elle errait dans les montagnes, blessée et à bout de force. Elle me semblait si minuscule, si fragile...
Lorsqu'elle leva les yeux sur moi, elle ne sembla pas effrayée, ce qui m’intrigua. Et c'est probablement ce qui lui sauva la vie car, juste après, elle s'écroula de fatigue. Mon instinct me poussait à l'achever, et je fus un instant tentée de refermer mes puissantes mâchoire autour de son petit cou. Et pourtant...
Peut-être parce qu'elle ne m'inspirait aucune crainte, ou peut-être par défi envers la meute, j'ai décidé de l'épargner et de la ramener chez moi pour la soigner. En secret, bien sûr, car très rares sont les humains au courant de notre existence. De toute façon, je n'étais même pas sûre qu'elle puisse survivre la nuit.

Alice s'est accroché et je lui ai prodiguée tous les soins nécessaire. A son réveille, elle était perdue et... touchante. Elle avait du mal a s'exprimer, se montrait très timide et rougissait pour un rien. Je ne sais pas pourquoi, je me suis rapidement attaché a elle. Bien qu'elle fusse faible, elle avait la force de tenir la conversation et nous nous sommes découverte de nombreux points communs. Il ne fallu pas grand chose pour sceller notre amitié.

Alice demeura quelques temps à mes côtés avant de repartir. Nous nous revîmes fréquemment, avec toute la discrétion que nous pouvions, et très vite je devins accro à ces petits rendez-vous. Elle apportait tellement de nouveau dans ma vie, me faisais découvrir un univers beaucoup plus vaste que je ne le pensais. De véritables amies. Du moins, je pensais que c'était ainsi que nous nous considérions.
Un jour Alice se montra sous un jour différent. Timide, apeuré même, elle me déclara son affection de manière différente. Elle m'apprit là encore un nouveau monde, plus complexe que celui que je connaissais. J'acceptai l'expérience, je fus satisfaite. Y a t-il besoin d'en dire plus ?
Notre histoire continua comme auparavant, mais avec une intimité toute nouvelle pour nous. C'était agréable et excitant même, car nous n'étions que deux à partager cela. Puis malheureusement la meute s'est immiscée dans notre petite vie et se révolta de la situation.
Alice n'étant pas une humaine ordinaire, le premier problème fut vite réglé: on ne la jugea pas comme un risque pour l'existence des loups-garous et elle prêta serment de ne jamais révéler le secret. Elle devint même un allié potentiel vers le monde extérieur, grâce à ses compétences dans le domaine du mystique.

Malheureusement notre sexualité fit grand bruit. La question d'homosexualité est déjà très controversé dans le monde dit ''civilisé'' des êtres humains, alors imaginez ce qu'il en est dans une société ancienne et conservatrice, considérant l'accouplement comme nécessaire à la descendance et forçant les membres de la meute à se trouver une partenaire par convention.
Étant en âge de me reproduire, je faisais partie des quelques femelles de ma génération a être prise pour cible par les jeunes mâles dominants. Bien entendu, ils n'acceptèrent pas de me perdre en faveur d'une autre femelle, qui plus est une humaine.
On demanda à Alice de partir, et pendant un petit moment elle accepta de s'éloigner. Immédiatement, je fus privée de toute intimité et on me pressa à trouver un compagnon. La meute était décidée à ce que je me reproduise le plus vite possible, comme pour ''exorciser'' mes aventures avec Alice. Alors j'ai pris la fuite. J'ai retrouvé Alice, je lui ai avouée mes sentiments comme jamais, je lui ai dis que c'était avec elle que je voulais vivre et que je quittais mon ancienne vie pour elle.
Je n'ai jamais été aussi heureuse.

Tu découvre que des gens que tu aimes viennent d’être menacés, battus et détroussés. Tu traques les voleurs et captures leur chef.
Que fais-tu, maintenant ?

Instinctivement, ma nature bestiale va prendre le dessus. Je vais gronder, rugir, montrer les crocs et les griffes et démontrer ma fureur. Mais passé cette crise de colère animale, je vais naturellement reprendre le dessus et jauger calmement la situation. Me montrer impartiale, du moins autant que possible. Je vais prendre en compte les dégâts causés, les raisons, le comportement des responsables et agir comme il se doit.

Je peux donc me contenter de filer une peur bleue à ma proie si j'estime qu'il n'y a aucun danger de récidive, s'il a agit sous un sentiment compréhensible (faim, peur, maladie) ou s'il regrette vraiment ce qu'il a fait. Dans le cas contraire, cela dépend là encore de la nature du problème et de l'attitude de la personne. Mais oui, j'agirais avec une violence primale et je blesserai ou tuerai ma proie si j'en ressens le besoin ou l'envie. Aucun sentiment ni remord particulier: si j'en viens jusque là, c'est que je n'avais pas d'autres alternatives.

Décris ta mort idéale ?
Paisible. En accord avec moi-même. Qu'il s'agisse d'un sacrifice pour une cause qui me semble juste ou une mort naturelle, je préfère partir en sachant que je n'ai pas trahie mes convictions et que mon énergie vitale retournera à la planète.

A quoi ressemblais-tu à 10 ans ?
Décris toi rapidement, physique, caractère, sociabilité, ... ?
Racontes une journée type de ta vie à cette époque.

Petite, discrète et calme, mais heureuse.
La vie avec mon père était paisible et son éducation parfaite. Il s'occupait de moi par amour et non pas par nécessité. La vie dans la réserve était bien plus heureuse que dans la meute, les gens s'y entraident et ont conscience des difficultés de la vie. On ne juge personne ici. Et les enfants sont considérés comme tel, et pas comme de futur chasseurs en apprentissage.
J'ai eu des contacts avec des jeunes de mon âge et je n'ai souffert de rien, bien que je n'ai jamais réussi à me créer de véritables liens. Ma faute.
Mes journées étaient simple, avec l'apprentissage, les promenades et les rencontres. La seule différence avec la plupart des gens, c'était que mon père me montrait le monde des esprits. Il m'apprenait à capturer les rêves, à apaiser les défunts et m'initia aux rites et aux cérémonies shamanique.
J'en garde de très bon souvenir. Je suis sûr qu'il voulait faire de moi quelqu'un de bien, de compréhensive et d'altruiste. J'aime croire qu'il a réussi.

As-tu eu un animal familier ?
De quelle espèce ?
Où est-il maintenant, que lui est-il arrivé ?

Non, je n'ai jamais eu cette chance.
En revanche maintenant je connais Cheshire, le familier d'Alice. Il est également le miens d'une certaine manière puisqu'il m'a proposé de l'invoquer lorsque je le souhaiterai.
Si Alice le déteste, personnellement je le trouve plutôt drôle, il me fait rire. Il est a l'opposé total de l'image que je me fais des démons et ses actions sont plutôt bénéfique à mes yeux.
Je me suis associée avec lui quelque fois pour "torturer" Alice et ça m'a plu. Là dessus j'avoue, nous formons une très bonne équipe.

Qu’est ce qui pourrait t’inciter à tuer ?
C'est très facile. Tout ce qui représente un grand danger pour moi ou mes protégés (Alice, mon père), tout ce qui va à l'encontre de l'ordre naturel des choses à grande échelle (pratiquant de magie noir menaçant le monde, ou pollueur terroriste, c'est pareil pour moi: une menace planétaire).
La faim aussi, tout simplement, puisque je me met alors en chasse. Tout animal ou personne souffrant mortellement, que j'achève par pitié.
Le fait de me poser beaucoup de question aussi.

Quelle description ferait de toi ton père ?
En quoi différerait celle de ta mère ?

Pour le premier ça ne sera pas trop compliqué d'imaginer. Il me l'a déjà dit plusieurs fois, bien que j'ignore s'il est sincère ou s'il me flatte parce que je suis sa fille. En tout cas il dirait que je suis une fille calme et patiente, d'une rare gentillesse et souriante. Peu communicative mais élève douée apprenant assez vite. Il dirait que je suis respectueuse. Mais que je devrais me mettre un peu plus en avant.

Ma mère... Vraiment j'ignore. Nous n'avons échangé que quelques mots de toute mon existence, et il s'agissait plus de formalité que d'une véritable conversation. Il y a comme un froid entre nous et je n'arrive pas du tout à me faire une opinion d'elle. Et encore moins de deviner quelle est la sienne à mon égard. Parfois je pense qu'elle me voit comme un accident, et qu'elle n'a donc aucune attache envers moi. Cela expliquerait pourquoi elle m'a laissée à mon père lorsque j'étais petite.
Parfois je pense qu'elle me voit comme une déception... Je n'ai aucune réputation, mon activité pour la meute est minimale et je ne suis pas particulièrement dominante...
J'aimerai me tromper.

Raconte la soirée “parfaite”.
Que s’y passe-t-il ? Qui s’y trouve ?

Il fut un temps où chaque soir était parfait, dans le cadre de ma vie simple et morne.
Il me suffisait de prendre ma forme de loup, de courir dans la montagne et de m'amuser là. Poursuivre de petites proies sans tuer pour autant, sentir le vent caresser ma fourrure, regarder les étoiles. Je me sentais seule, mais entière et libre.
Depuis que je connais Alice, les choses ont changées. J'aspire à du nouveau, à du partage. Converser jusqu'à très tard, juste toutes les deux, évoquer nos expériences passés, échanger nos points de vue sur différents sujets et se surprendre à se trouver des points communs. De la tendresse et des câlins. Son sourire.

C'est pour ça que j'ai quitté la meute. Parce qu'il n'y a rien de mieux au monde.
La seule façon d'en rajouter serait une rencontre improbable d'Alice avec mes deux parents. Une soirée à se parler ensemble, comme une vraie famille, avec naturellement leur acceptation de ma compagne. Je pense que mon père serais d'accord. J'aimerai que ma mère le soit aussi.

Comment est ta chambre, ton appartement ?
Décris le mobilier, le style, …

Ma petite grotte. J'avoue qu'elle me manque un peu.
Les miens vivent dans une cité troglodyte, dans une zone secrète non loin du Grand Canyon. Un endroit où des kilomètres de galeries ont été creusées dans les flans des montagnes et où chacun peut s'isoler du restes de la meute, que cela soit pour manger, dormir, ou tout autre activité.

La mienne était assez spacieuse à mes yeux, bien que je ne puisse vraiment la comparer avec celles des divers Dominants. Tout en roche rouge, elle était aménagée avec très peu de choses... Surtout des objets de rituels et des reliques de notre espèce, ainsi que quelques chroniques écrites sur le monde des esprits. Quelques vêtements et bijoux, un portrait de mon père, et c'est à peu près tout.
Ah si, un lit. Un très confortable empilement gigantesque de peaux de bêtes, épaisses et moelleuses.

De quel cours aurais-tu besoin parmi ceux-ci:
“Comment affirmer sa personnalité”
“ Dix étapes pour une nouvelle vie sentimentale”
“Comment se faire des amis et influencer les gens”
“Organiser sa vie”
Pourquoi ?
Lequel pourrais-tu donner ?

Je pense que la première, sur la personnalité, aurait son utilité. J'avoue avoir toujours été un peu effacée, à ne pas ouvertement exprimer mes opinions et simplement faire ce que l'on attendait de moi. Certes mon père me laissait une grande liberté , mais je me contentait de vivre à la manière de la communauté. Dans la meute, c'était encore pire. ''Rends-toi utile et tais-toi''.
De ce fait, même en étant maintenant parfaitement libre, j'ai conscience de ne pas être encore très en retrait. Si je suis parfaitement à l'aise en compagnie d'Alice, je reste sur mes gardes lorsque je me trouve avec un groupe d'inconnu et du coup, je passe sûrement pour la silencieuse de service...

Je ne crois pas pouvoir donner le moindre conseil en revanche. Ma vie sentimentale me convient, mais c'est encore trop neuf pour moi. De même, je n'ai jamais eu de véritable influence ni de véritables amis. Enfin, ma vie est organisé mais elle était si simple jusqu'à présent que cela ne servirait à rien pour les autres.

La seule chose que je pense pouvoir enseigner, c'est la patience...
(et encore, Alice est loin d'être une bonne élève.)

Décris ton conjoint idéal.
Je n'y avais jamais songé avant de rencontré Alice. Il me semblait clair que je finirai ma vie avec un autre membre de la tribu, mais cela n'était pas du tout une priorité pour moi. Et en aucun cas un fantasme.
Je n'ai rencontré de l'envie et du plaisir qu'avec Alice. Je ne vois pas comment je pourrai vivre avec quelqu'un d'autre qu'elle est attentive, pleine de vie, et très tendre. C'est un véritable puits de connaissance et elle ne se laisse jamais abattre. J'envie sa force de caractère et sa capacité à endurer les épreuves comme elle le fait. Et j'aime comment elle me regarde.

Si tu as des serviteurs, Auquel fais tu le plus confiance ? Lequel aimes-tu le plus ? Lequel est le plus indispensable ? Décris les tous.
Je n'ai strictement aucun serviteurs. Je n'ai jamais été élevée dans cette idée d'asservissement de l'autre, même sous couvert d'une dette ou d'une obligation sociale, et j'avoue ne pas bien comprendre cette notion de ''se dévouer au service de l'autre''. Sur grande échelle je comprend, d'ailleurs ma meute fonctionne sur ce principe de tâche en fonction des membres.
Mais d'une personne à une autre ? Je ne comprends pas.

Comment fais tu pour laver ton linge ?
Oh, j'avais pour habitude de le laver à la rivière, là où je me baignais moi-même régulièrement.
Maintenant je laisse juste Alice utiliser sa machine. Je ne comprends pas bien ces histoires de dosages et de produits bizarres...

Tout le monde a un objet qui lui est sacré, un vêtement, un souvenir, ...
Lequel est ce pour toi ?

Raconte comment tu l’as trouvé, et pourquoi cet objet est devenu si important pour toi.
Ce sont quelques grandes plumes noires de corbeau, que j'ai monté en broche pour les cheveux.
Elles sont un souvenir de ma première communication avec le monde des esprits. Mon premier contact sans mon père pour me soutenir. L'esprit du corbeau est celui que j'ai réussi à contacter et avec lequel je me suis entretenu pour la première fois.
Il disait avoir le nom de ''Pluie'' et m'a assuré que nous nous reverrons un jour.
Je ne l'ai encore jamais revu, mais je porte ses plumes en souvenir. A l'époque, je me sentais très fière.

Tu es victime d’une plaisanterie de mauvais goût.
En apprécies tu l’humour ? Vas tu égaliser le score ? Comment ?

S'il s'agit de mauvais goût, ma réaction première ne sera certainement pas le rire. En fait mon instinct animal me poussera très certainement à émettre quelques grondements et à montrer les dents. Mais bien heureusement, je sais parfaitement me contrôler et surtout mettre les choses dans leurs contextes !

Je peux très bien laisser couler si j'estime qu'il n'y a pas de mal et que la personne n'était pas particulièrement mal intentionnée. S'il s'agit d'un sale gosse, d'une personne souffrant d'une névrose ou pensant avoir des griefs contre moi, je suis parfaitement disposer à pardonner et oublier l'affaire. Par contre dans le cas où il s'agit d'une attaque personnelle, je peux me montrer beaucoup plus agressive. Et là je peux en venir aux griffes s'il faut cela pour montrer qu'il y a une limite à ne pas franchir avec moi.

Est ce que tu dors bien ? Fais tu des rêves ? Si oui, quelle sorte de rêves ?
Très bien, merci beaucoup !
Je rêve de courir après les lapins, de gambader à travers les plaines et de faire l'amour !
Très basique j'entends bien, mais que voulez-vous. Je ne suis pas très compliquée.

Pour toi, "revanche" signifie:
Œil pour œil
Paiement avec intérêts
Le seul bon ennemi est un ennemi mort
Cette vengeance, tu la serviras:
Chaude ?
Aussitôt que possible ?
Froide, au lieu et moment propice ?

Très sincèrement la notion de vengeance m'est complètement étrangère. Je peux comprendre l'idée de réagir face à une agression, surtout s'il y a risque d'aggravation si l'on agit pas. Cependant ce n'est pas moi. J'ai ôté la vie à bien des êtres, mais il y avait toujours une raison derrière. Qu'il s'agisse de nourrir ma louve, d'achever des mourants en souffrance ou d'obéir aux ordres de la meute pour prévenir d'une guerre, je n'ai jamais eu d'implications personnelles. Émotionnelles oui, bien sûr. Personnelles, non.
Cependant en me mettant dans un contexte de ce genre, si quelqu'un venait à blesser mon père ou Alice, il est évident que je réagirais. Ma louve la première, instinct oblige, mais je tâcherai toujours d'analyser la situation, de comprendre et de juger en conséquence.
Le pire scénario m'obligera évidemment à traquer et tuer l'Ennemi. Dans ce cas là, il n'y aurait pas de compromis. La chasse sera imminente (moins le temps de mettre mes protégés à l’abri) et le résultat se ferait dans les conditions idéales, aussi rapide que possible.

Quelles émotions peux tu exprimer en public (chagrin, colère, tristesse, humour, déception, joie, ... ) ?
Je ne me suis jamais vraiment posée cette question. Un théorie, toutes, puisque je ne vois pas en quoi il serait honteux de montrer ce que l'on ressent. Maintenant en pratique, j'avoue que je me suis souvent effacé par nécessité et que je n'ai pas toujours affiché clairement mes sentiments devant tous.
La joie, l'amusement et le plaisir sont des notions qui ne me sont pas inconnus et qui me font toujours sourire quoiqu'il arrive. En revanche je crois que je me suis souvent gardé de montrer mes doutes, mes frustrations et mes gênes fassent aux autres membres de la meute.
Cela change de toute manière, avec Alice je peux me montrer toute entière. Et quant aux inconnus et bien, je suppose que cela dépend de la situation...

Tu as été battu, blessée, contusionnée, dans une aventure récente, sans parler de la frustration que t’as apportée son dénouement (tu as gagné, mais à cause d’une politique de terre brûlée, ce que tu voulais a été détruit ). Tu as maintenant plusieurs semaines pour te remettre.
Ou va tu, que fais tu ?

Il n'y a pas grand chose à faire dans ces cas là. Je chasse, je mange, je dors. Il m'arrive également de méditer pour retrouver un certain calme intérieur. Ma meilleure arme dans ce cas là est la patience, et la dépense d'énergie que je peux trouver en prenant ma forme de loup.
Tout est une question de contrôle de soi, puis de réflexion.

Maintenant, si cela devait m'arriver alors que je suis avec Alice, je pense que je lui parlerai. Je lui ferais part de mes craintes, de ma déception et de mon besoin de me reprendre. Je suis sûre qu'elle aurait une façon bien à elle de m'aider à surmonter cette épreuve.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, tu as besoin des services d’une créature du genre démoniaque. Elle peut prendre l’apparence de ton choix, et cela en fera certainement ta signature.
Quelle forme veux tu qu’elle adopte ?

Devra-t-elle avoir certains pouvoirs, qualités ou attributs particuliers ?
Je reste proche de mes racines et de mon amour pour la planète. Si je dois effectivement utiliser une créature de ce genre comme représentant de mes pensées et de mes actes, alors je pense lui garder un aspect animal. Un loup très vraisemblablement, énorme. Un prédateur qui serait là pour rappeler la toute puissance de la Nature, qu'on ne peut pas la dompter ni la contrôler.
Ses pouvoirs seront bien entendu d'ordre physique, car la force brute fonctionne tout aussi bien dans le règne animal que chez les êtres humains, et impose généralement le respect ou la crainte. Toutefois pour bien connaître le monde des esprits, je lui attribuerais également des qualités spécifiques de Manitou. Un pouvoir de possession semblable à celui des Wendigo, ainsi que celui de visiter les rêves.
La mythologie nordique évoque Fenrir, un loup géant régnant sur le monde des morts. Je crois que c'est tout à fait l'image qui s'impose à moi.

Comment est ta voix ?
T’expliques tu d’une manière formelle ou relâchée ?
J'ai une voix calme, posée et très douce. Je n'aime pas élever la voix. Si vraiment je dois me montrer ferme ou autoritaire, je peux toujours gronder comme un loup.
Je réfléchis toujours avant de parler, de manière à bien me faire comprendre et d'utiliser les formulations qui correspondent à mon interlocuteur. En gros je m'adapte, mais je conserve un parlé correct.

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