Quels sont tes noms et prénoms ?
Je m'appelle Alice Cooper. Oui je sais. Mon père est un marrant. Le nom de famille de ma mère cependant est Penaj.
Quel est ton âge ?
J'ai 22 ans.
Taille et poids:
Je mesure 1m72 pour 55 kilos. Autant dire que mon indice de masse corporelle est parfait !
As-tu des caractéristiques physiques particulières ?
J'ai des cheveux particulièrement longs, qui me descendent jusqu'aux reins. Et je ne supporterai pas de les couper ! J'ai mis longtemps pour les avoir comme ça et ils me plaisent très bien ! Ils sont lisses et d'un noir de jais superbe, très fins. Il peut arriver qu'ils frisent lorsqu'ils sont mouillés (douche, pluie).
La danse a modelée mon corps avec les années, et je possède une jolie taille de guêpe et de belles hanches qui donnent bien l'aspect "sablier". Mon ventre est plat et bien dessiné.
Enfin mes yeux sont ce que je trouve de plus beau chez moi, puisqu'ils ont une très belle couleur nacrée. Ils brillent de milles feux lorsque je suis dans la lumière et me donnent un regard complètement surnaturel. Très pratique pour séduire ou capter l'attention.
Raconte-nous quelles sont tes manies, tes tics. Comment te tiens-tu, quelle est ta gestuelle ?
Oh je suis trèèèèès à l'aise avec mon corps. Du moins je l'étais jusque là, avant mes blessures. Si je suis toujours aussi souple et contorsionniste, capable de me tortiller un peu comme je le souhaite, je ne peux plus me déplacer avec élégance comme avant.
Je boite lourdement de la jambe droite, à cause de mon genou, et la douleur constante se répercute dans le reste du membre. Du coup j'ai un tic: quand je suis nerveuse ou pensive, quand ça ne va pas, je me masse le genou. Je dois le tripoter sans arrêt de toute façon, à cause des vis sur le côté qu'il faut que je resserre ou desserre selon les moments.
La canne sur laquelle je m'appuie fait que j'ai tendance à avoir le côté droit du corps qui s’affaisse un peu.
Enfin en ce qui concerne mon œil, sa blessure a déréglée le système lacrymal et il sécrète fréquemment des larmes teintés de quelques globules rouges. Visuellement parlant, je pleure des larmes de sang, mais en réalité il s'agit juste d'une réaction physiologique. C'est la raison pour laquelle je passe mon temps à placer une mèche devant, pour le cacher. Je ne supporte pas la réaction des gens lorsqu'ils voient mon œil, et c'est encore pire lorsqu'il saigne.
A vrai dire, je fais très attention à ça, parce que je me sens tellement hideuse que je n'arrive généralement pas a affronter le regard des autres lorsqu'ils aperçoivent la blessure.....
Les choses que j'ai vécue m'ont beaucoup affectée. Avant j'étais très extravertie, dorénavant je la ramène beaucoup moins. Lorsque je me sens mal à l'aise, peu assurée, j'ai tendance à battre en retraite derrière mes vêtements. Je m'enferme dans ma cape ou mon manteau lorsque je le porte, et je m'enfonce mon chapeau haut-de-forme jusqu'au nez, histoire que la visière cache mes yeux.
Enfin, sur une note plus positive, je joue fréquemment avec mes cheveux. Avec leur longueur, je pourrais difficilement les ignorer. Je tire dessus, je souffle dessus, je joue avec. Que ce soit parce que je suis impatiente, en colère, ou d'humeur joyeuse !
As-tu des passions, des choses que tu aimes plus que d'autres ?
Y a t-il au contraire des choses que tu détestes particulièrement, as-tu des phobies ?
Bien sûr, j'aime le monde de la magie et de l'occulte. Le surnaturel. Je n'aurais probablement jamais pu devenir sorcière si ce n'était pas le cas. Mais il s'agit juste d'une petite préférence sur le monde ordinaire, car on peut y trouver tout un tas de merveilles (ou d'horreurs) qu'on ne trouve pas ailleurs.
Mais si je devais présenter mes passions, c'est bien simple il y en a deux. Tout d'abord la danse. Ma mère est danseuse dans notre petit groupe, et elle est très douée. Et très belle. Gamine, j'adorais la voir devant le feu de camp, je la trouvais magnifique et je me suis toujours promise d'être comme ça quand je serais grande. Maman a été une très bonne prof, et j'ai complétée ma formation ici et là, avec d'autres.
Ce style de danse est l'oriental et le tribal. Pour ceux qui ne visualise pas, on lui donne familièrement le nom de danse du ventre, mais c'est terriblement réducteur (c'est tout le corps est mit à contribution). Un mélange de genre provenant des pays orientaux, arabes, indiens et égyptiens.
Mon autre passion, beaucoup moins compréhensible par le commun des mortels, c'est mon amour pour les bibelots. Qu'ils soient magiques, très vieux ou juste complètement bizarre, j'adore les artefacts, les statues, les colliers, les gravures, les grimoires, et tout ce genre de machins.
Depuis toute petite, je récupère à droites et à gauches des objets que je réunis en une collection de "tout et n'importe quoi". Ça a toujours été un peu ma vision de la Caverne d'Ali-Baba: des tissus incroyables, de l'or, des œuvres d'arts, des pierres de provenances diverses, des livres rares, etc.
Du coup j'avoue, je ne suis plus tellement moi-même quand je tombe sur quelque chose qui correspond à mes goûts. Je vais tenter de le récupérer par tous les moyens, légaux ou non ! Je vais sautiller sur place, avoir les yeux qui brillent et piailler comme une gamine...
Concernant les peurs, outre les trucs habituels à tout le monde (la douleur, le rejet, la mort), je ne crains qu'une seule chose. Les chatouilles. Je ne peux pas supporter, je ne peux pas endurer, je déteste ça. Tout ça a cause de ce salaud de Cheshire qui m'a rendue hyper sensible...
Tu es poursuivi par un rêve ou un cauchemar récurrent, décris-le:
Ce n'est pas bien compliqué. C'est celui que j'ai depuis mes douze ans. Je revois la scène où ma sœur a perdu la vie, renversée par un de ces véhicules motorisés qu'on utilise dans le civil. Bien sûr ce n'est qu'une voiture, mais dans le rêve, la machine est beaucoup plus imposante, beaucoup plus menaçante. Elle est massive, le ronronnement du moteur ressemble à un grondement de bête, et je crois lui voir des yeux maléfiques....
La scène, je la connais pas cœur. Je quitte ma sœur quelques instants pour nous chercher des glaces – c'est l'été, tandis qu'elle révise son violon a l'ombre. Des gamins s'approchent, des garçons de la ville et de notre âge. Nous sommes des gens du voyages, des ''gitans'' (a prononcer avec toute la connotation négative que vous pouvez), alors ils aiment bien répéter les mots méchants de leurs parents et nous traiter de miséreuses. Je les détestes et je pense à rejoindre Rebekah – ma sœur, pour la défendre.
Y a qu'une chose qui me bloque, c'est que je reconnais l'un des enfants. C'est un garçon plus calme et plus gentil que les autres. Je l'ai déjà vu parler avec ma sœur, je crois qu'il est amoureux d'elle. Et je sais qu'Elle est amoureuse de lui. Moi j'ai jamais aimé ça. Je veux pas qu'on me vole ma sœur, et surtout pas un stupide garçon de la ville. Mais elle a l'air d'être heureuse quand il est là alors je lui donne sa chance....
Dans mon rêve je sais ce qui se passe. L'inévitable. J'entends déjà la machine gronder, omniprésente mais invisible. Je regarde ma sœur se faire insulter et j'attends. J'espère. J'espère qu'il va prendre sa défense, qu'il va envoyer chier ses copains et qu'il va se montrer digne de son amour. Et je le vois hésiter, comme s'il n'osait pas braver les siens. Mon cœur bat très fort. Je sais que je devrais y aller, mais je suis clouée au sol...
Finalement le groupe repart. Rebekah et le garçon se regarde, sans rien se dire. Elle espère aussi je crois. Mais il se détourne et fini par les rejoindre alors qu'ils traversent la route. Ils vont venir par ici je le sens, se prendre des glaces et continuer à rire de ma sœur. Et moi je les attends. Mais Rebekah panique. Je le lis dans ses yeux et je sais ce qui va se passer.
Elle se lance à sa poursuite, son violon a la main. Elle ne l'interpelle pas, elle avance juste sa main comme pour l'attraper. Elle ne regarde pas des deux côtés de la route... Le grondement du Monstre me fait mal aux oreilles. La voiture la heurte de plein fouet et je la vois s'envoler.
Il y a soudainement beaucoup de monde, je n'arrive plus a respirer et j'ai l'impression que je ne pourrais jamais atteindre ma sœur. En vérité, dans mon passé, j'ai bien sûr réussi et je l'ai retrouvé là, par terre. Mais dans le rêve, elle se tient debout, droite comme un ''i'' à me fixer.
Je vois le sang, partout, les blessures horribles. Elle est aussi brisée que son violon après le choc. Et son regard est celui du reproche. De la colère. Je sais ce qu'elle veut me dire, c'est ma sœur jumelle.
"Pourquoi n'es-tu pas venue ? Pourquoi m'avoir laissée mourir ? Pourquoi tu n'étais pas là avec moi ?"
C'est tout. C'est con. Mais c'est suffisant pour me mettre en larme et que je m'effondre. Je me confonds généralement en excuse alors qu'elle me fixe, furieuse. De toute façon à partir de là, je n'ai même plus besoin de voir son corps décharné pour me rendre malade. Je culpabilise au point de souhaiter vouloir être à sa place. Et je me réveille en hurlant...
Tu as besoin d’une monture pour un long voyage, décris-la (nature, couleur, stature, entraînement et caractère):
Ah ça, c'est simple ! Mon très beau cheval mécanique ! C'est comme un vrai, mais sans les inconvénients ! Il est beau, tout en bois et en cuivre, parfaitement sculpté, et au prix où je l'ai payé, y a intérêt !
Ce n'est pas une machine mais un simple automate qui se remonte avec une clé spécialement prévue (un peu chiant à la longue mais j'y travaille). Si la coque externe n'est que métal et bois, fabriqué pour ressembler à un cheval, l'intérieur est un amas d'engrenages, de mécanismes et de pistons. Un peu comme une horloge compliquée qui ne donnerait pas l'heure.
Suivant ton point de vue, vaut-il mieux être aimé ou être craint ? Et vis à vis d’un autre groupe de gens ?
Je serais vaguement tentée de répondre "craint", juste parce que si on fait peur, les gens vous foute une paix royale. Mais non, honnêtement, vaut mieux être aimé. Par une personne ou un groupe d'amis (ou de famille) peu importe ! C'est mieux, on peut avoir des câlins (oui, j'aime bien les câlins), des cadeaux, des compliments, et puis si affinité on peut allez plus loin !
..... non bien sûr qu'il vaut mieux être aimé. Juste parce que ça me manque.
Quel est ton plat préféré, ta boisson favorite ?
Celles que tu détestes ?
Ah ! Ma boisson favorite s'appelle un "Tropical Storm" et c'est un mélange incroyable de jus d'orange, de mangue et de fruit de la passion. C'est super bon, super vitaminé, et j'adore les minis grains de fruit de la passion qui flottent dedans, c'est rigolo.
Mon plat préféré – hors sucrerie (sinon j'en ai pour des heures) – c'est du Tajine de poulet au citron. C'est juste divin et je pourrai tout avaler toute seule. Merveilleux.
Ce que je déteste touche plus des aliments que je définie comme trop mou ou gluant. Des épinards bouillis, des fruits de mers, du gras de viande. Berk, impossible à avaler !
Quelles bonnes raisons auraient les gens de te détester, ou simplement de ne pas t’aimer ?
As-tu une manie ou une habitude qui pourrait devenir énervante au bout d’un moment ?
Pfou-là-là ! J'en ai une tonne. Oui vraiment. Et le pire c'est que même si j'ai conscience de ces défauts, je ne fais généralement rien pour arranger les choses. Alors par où commencer ?
Premièrement je dois dire que je suis plutôt rebelle à l'autorité. Je ne supporte pas de me faire donner des ordres ou de me faire dicter ma conduite, ni qu'on me dise ce que je dois faire. Je n'aime pas ça mais alors pas du tout du tout. De ce fait je n'hésite pas à foncer tête baisser plutôt que de me laisser faire... Et des fois, ça plaît pas.
Ensuite je dois dire que je suis terriblement impulsive. Si quelque chose me plait, je vais essayer de l'avoir dans l'immédiat. Si quelque chose me déplaît, je le fais savoir dans l'immédiat. Et si j'ai des coups de cœur ou de dégoût, ma réaction est tout aussi immédiate. Je sais que ça donne l'impression que je manque de politesse ou de retenue, et c'est probablement mon seul défaut que je tente de corriger...
Enfin il peut m'arriver d'avoir un comportement très intéressé. Je n'hésite ainsi jamais a verser mon grain de sel plus que de nécessaire si je réalise que je peux obtenir quelque chose se faisant (quelque chose qui me plaît j’entends). Cela peut me rendre parfois envahissante, profiteuse et donc j'imagine très agaçante...
Racontes ta première grande histoire d’amour.
Décris la personne que tu as aimée, ainsi que l’évolution de tes sentiments envers elle, comment cela s’est il terminé ?
Comment ressens-tu ces souvenirs maintenant ?
Et ton amant, vos rivaux, parents, amis, ... ?
Aah mon premier coup de cœur. Je le connaissais depuis mon enfance parce que les gens du voyages et les forains se rencontre fréquemment, plusieurs fois dans l'année. C'était un jeune garçon avec qui j'avais sympathisé étant gamine. Il connaissais les attractions par cœur et on se faisait des escapades rigolotes sous les tentes et les manèges, ou alors on faisait gratuitement les trains fantômes et la grandes roues...
Après la mort de ma sœur..... j'ai connu des moments compliqué. En le recroisant a l'occasion, bien sûr les choses n'étaient plus les mêmes qu'autrefois mais... il m'a parfois permis de retrouver le sourire. J'ai commencé à bien l'aimer.
Avec les ans, on s'est retrouvé plusieurs fois. Lui il commençait a travailler un peu plus dans la petite fête foraine, il faisait des réparations, des ventes, gérait des problèmes ici et là. Moi je m'impliquais beaucoup dans la danse et j'avais reçu l'autorisation de participer à quelques spectacles et numéros.
Avec l'adolescence et les hormones, je crois que c'est tout naturellement qu'on s'est intéressé l'un à l'autre. On se connaissais bien, il était mignon et c'était probablement l'une des seules personnes que je ne rejetais pas. Et puis avec la danse, je voyais bien que je lui faisais de l'effet.
On a fini par bosser ensemble dans le train fantôme, il venait à mes spectacles et on sortait ensemble le reste de la nuit. Notre relation était d'abord un peu naïve: on faisait des grandes roues, on se gavait de barbe à papa et on faisait peur aux touristes. Puis après, et bien, comme n'importe quel couple, nous sommes allez plus loin.... J'aimais beaucoup danser pour lui. Je me sentais belle quand il me regardait.
Bref, avec le temps, j'ai fini par prendre mes distances. J'ai tendance à repousser les gens, surtout à cause de mon obsession pour ma sœur et mes études. Celles-ci m'ont d'ailleurs contrainte a m'éloigner. Loin. Longtemps. Et j'ai changé... Ma sexualité également et il m'a fallu un temps pour comprendre ce que je voulais. Bien sûr je peux maintenant affirmer sans honte mes préférences et si je n'avais pas Neige et bien je me laisserai certainement tenté par retrouver ce premier amour. Dans le cas hypothétique où il voudrait toujours de moi. Dans mon état..... Ok c'est déprimant ça......
Mes parents comme les siens n'ont jamais eu de problème avec notre relation. Au contraire je crois, ils étaient heureux de nous voir heureux. Parfois je crois que si je n'avais pas cherché un moyen de ramener Rebekah, si je m'étais contenté d'une petite vie calme et ordinaire, je l'aurai certainement passé en sa compagnie.
Parfois, dans des moments de solitudes, il m'est arrivé d'y repenser. M'imaginer me gaver de popcorn et de barbe à papa, de faire la grande roue et délirer dans le train fantôme. Et danser pour lui..... Parfois je me dis que c'est dommage. Parfois je me dis que c'est du gâchis......
Et ensuite je repense à Rebekah et je me dis que non. Je dois essayer de la ramener, je ne peux pas vivre comme n'importe qui et juste oublier ce qui lui est arrivé. Elle mérite mieux. Et lui aussi, il mérite certainement mieux que moi. Parce que après tout, n'est-ce pas justement une preuve que je n'étais pas faite pour lui ? J'ignore ce qu'il en pense maintenant et je ne veux pas savoir. Ça me ferais trop de mal.....
Mais oui. Parfois je regrette.
Mais maintenant, un seul regard sur Neige et son souvenir disparait. C'est elle que j'aime, pas un autre.
Oh ? Son nom? Non, je ne vous le dirai pas !
Tu découvre que des gens que tu aimes viennent d’être menacés, battus et détroussés. Tu traques les voleurs et captures leur chef.
Que fais-tu, maintenant ?
La voix de la raison voudrait que je laisse la Justice faire son travail. Que je ne me rabaisse pas à leur niveau et que je ne cède pas à la facilité de la violence par la violence. C'est ce que la moral voudrait. Je sais que c'est ce que Neige voudrait et si elle était dans les parages je m'y plierais sûrement rien que pour elle.
En vérité ? Il y a un monstre en moi. Vous croyez qu'on peu quotidiennement côtoyer des démons et des fantômes et garder une vision du monde comme celle de M. Tout le monde ? Impossible.
J'ai de la colère, quelque chose de noir, quelque chose de puissant. Quelque chose qui ne demande qu'à sortir. Appelez ça de la frustration, dites que c'est à cause de mon enfance. Dites que c'est parce que je suis née en Transylvanie et que mes origines sont peut-être spéciales.... Quelle que soit l'excuse, la réponse serait la violence.
Ils font du mal à ceux que j'aime ? Je leur fait du mal. Je ne sais pas comment, je suis impulsive et cela dépendra de l'endroit et du moment.
Je ne suis pas une jeune femme convenable.
Décris ta mort idéale ?
Euh... Toute nue dans un grand lit avec ma chérie ? Pas "avec" ma chérie dans le sens où elle est morte aussi mais dans ses bras.... Non en fait c'est horrible comme idée.
Ben sans douleur j'imagine... C'est quoi cette question à la con ?!
A quoi ressemblais-tu à 10 ans ?
Décris toi rapidement, physique, caractère, sociabilité, ... ?
Racontes une journée type de ta vie à cette époque.
10 ans. Aah... C'était les meilleurs moments de ma vie. L'innocence. J'avais mes parents, ma petite sœur, je ne connaissais rien du monde des Ténèbres et des monstres. C'était merveilleux.
A cette époque j'étais encore toute petite, mais je laissais déjà pousser mes longs cheveux. Une manière de ne pas ressembler complètement à ma sœur je crois. Et parce que maman les avaient très longs aussi. On évitait de s'habiller pareil aussi. Vous savez, on voit souvent que les enfants jumeaux portent les mêmes vêtements, un peu comme s'ils étaient la même personne. Mais en vérité, ce n'est pas parce que vous avez le même physique que vous êtes identique.
Nous étions habillée très sage, et nous étions très sage. J'avoue, j'étais probablement plus turbulente que ma petite sœur. La jumelle maléfique si vous voulez. Mais nous adorions jouer ensemble et avec les autres enfants. Moi je m'imaginais déjà pouvoir devenir une aussi belle danseuse que maman, mais je crois que Rebekah a su mieux trouver sa voie que moi. J'en étais a peine a pouvoir me tortiller en imitant ma mère qu'elle commençait le violon. Je ne tenais même pas la comparaison.
On adorait se balader près des rivières, se baigner les pieds, manger des glaces en été... Des trucs de mômes quoi. Et puis le soir à la maison, nos parents étaient là. Maman toujours gentille et attentive, papa toujours drôle, avec plein d'histoire...
Une enfance parfaite. Si un jour j'ai des enfants, c'est ce que je voudrais pour eux.
As-tu eu un animal familier ?
De quelle espèce ?
Où est-il maintenant, que lui est-il arrivé ?
Argh..... j'y viens... Pfff. Il ne mérite pas qu'on parle de lui.
Mon familier s'appelle Cheshire, comme le chat dans Alice aux Pays du Merveilles. Et non, ce n'est pas une histoire d'égo, c'est juste parce que comme ce chat, son sourire et la seule chose qu'on retrouve tout le temps chez lui...
Cheshire n'a aucune forme définie. C'est un démon, il peut ressembler aussi bien à un humain qu'à un animal ou un monstre selon les circonstances. C'est comme il veut. Le seul point commun à chaque fois, c'est cet espèce de grand sourire démoniaque, plein de dents pointues. Presque comme un sourire de dessin animé.
Cheshire est un démon, de la catégorie la moins dangereuse. Enfin en apparence. C'est un démon du rire, le genre de créature qui s'amuse à faire des farces pas bien méchantes et à se nourrir du rire des humains. Ils racontent des blagues à longueur de temps (ils se croient drôle) et s'ils ne parviennent pas à leurs fins, ils utilisent leur arme ultime: les chatouilles.
Alors je sais ça paraît stupide, mais j'étais jeune quand je l'ai conjuré, et je préférais quelque chose qui ait l'air inoffensif en cas de problème. Je veux dire entre un démon du rire, et un démon du feu ou du métal, le choix est vite fait, non ?
Malheureusement 1) je suis hyper chatouilleuse, 2) je n'aime pas ça, 3) puisque j'en ai fait mon servant et que je suis liée à lui, je ne peux pas m'en débarrasser. Voyez vous, à chaque fois que je lui demande un service, je dois en échange lui offrir ce qu'il veut. C'est le pacte. Alors vaut mieux quelques chatouilles qu'un sacrifice humain, mais je ne SUPPORTE pas ça ! Du tout !
Du coup j'essaye d'esquiver, de trouver une excuse ou quelque chose. Mais je ne peux me soustraire à mes obligation et s'il doit m'attacher pour ça (et croyez moi il le fait, le salaud), et bien... Voilà.
Ma seule petite vengeance quand il a fini, c'est que je peux le renvoyer sur demande et que ma magie peut parfois influencer sur sa forme. La plupart du temps je lui donne l'aspect d'un tout petit poulpe inoffensif. Je fais des nœuds avec ses tentacules et je joue au foot avec. Ça fait du bien.
Qu’est ce qui pourrait t’inciter à tuer ?
Fut un temps où je me serais offusquée. J'aurais dit que toute vie est sacrée et qu'il faudrait vraiment me pousser dans mes derniers retranchement pour m'y obliger. Genre menacer mes enfants ou ma propre vie...
En vérité, j'ai croisé bon nombre de monstres humains. Des personnes perverses au comportement ignoble. Des gens qui m'ont fait beaucoup de mal ou qui aimerait le faire. Je ne peux pas laisser en liberté quelqu'un comme ça.
Si j'estime qu'une personne représente un danger grave pour moi-même ou autrui, si ses actions me semblent perverties au plus haut point. Je peux convenir de mettre fin à sa vie.
Quelle description ferait de toi ton père ?
En quoi différerait celle de ta mère ?
Mon père... Petite fille, j'étais son ange. Je sais qu'il m'aime et qu'il s'inquiète beaucoup. Je crois qu'il dirait que je suis une fille qui a la beauté de sa mère, un grand don pour la danse et qui est très forte de caractère.
Je pense qu'il me verrait comme quelqu'un de profondément gentil, mais hélas de totalement perdu. Quelqu'un qui a besoin d'aide, de voir du monde et de cesser de s'isoler. Quelqu'un qui n'a jamais fait son deuil et qui commence à sombrer....
Ma mère... Ma mère, je pense qu'elle a beaucoup de peine. Elle aurait voulu que je sois heureuse, mais elle sait que je vais mal. Oh bien sûr, ses arguments seraient ceux-ci: ma fille est belle, gentille, forte, et je suis fière d'elle. Mais en fait, elle voudrait dire: ma fille va mal, je ne sais pas comment lui parler et j'ai peur qu'elle se fasse du mal.
Bref, c'est la même chose. Ils m'aiment et savent que j'ai quelques talents. Mais ils me voient avant tout comme une fille paumée et incapable de gérer sa propre vie.
Raconte la soirée “parfaite”.
Que s’y passe-t-il ? Qui s’y trouve ?Ooh, si je vous raconte ça, ça sera interdit au moins de 18 ans....
Une soirée parfaite, c'est juste et moi et Neige, dans un grand lit. Et c'est tout. On parle pendant des heures, on se câline et on s'aime. Que voulez-vous de plus ?
Comment est ta chambre, ton appartement ?
Décris le mobilier, le style, …
Héhé, j'en suis très fière !
Je possède une grande boutique. Mais pas une simple boutique. C'est un magasin magique. Il m'a fallu de nombreuses années de conception et de débat avec des esprits et de grandes puissances mystiques pour avoir la permission et les capacités de créer cette chose, mais ça valait parfaitement le coup !
Elle se présente sous la forme d'un magasin d'antiquité. L'extérieur semble ordinaire, avec une façade en bois sculptés, représentant aussi bien de magnifiques déesses que des créatures mythologique. Il y a de grandes vitres qui permettent de jeter un œil à l'intérieur et une double porte très imposante qui s'ouvre dans les deux sens.
A l'intérieur par contre, disons que pour la partie boutique les choses sont différentes. Imaginez un temple ancien, tout en pierre, avec des colonnes, des voûtes, des bas reliefs, le tout gravé et sculpté de runes anciennes. Comme un très ancien temple d'une civilisation qui aurait désormais disparu.
Partout des meubles bizarres, drôles, blindés d'objets ancestraux ou uniques. Oh, pas de simples antiquités en fait, mais des artefacts mystiques. Des objets magiques, maudits, des reliques anciennes et oubliées de tous, des éléments nécessaires aux rituels, des idoles en pierre de d'anciens dieux, des tableaux de maîtres inconnus. Squelettes d'animaux rares, représentations de monstres, grimoires, et tout un tas de trucs comme ça.
Alors oui je sais, ça peut en faire flipper. Y en a qui peuvent trouver ça trop bizarre ou trop terrifiant. Moi j'adore. J'ai toujours aimée les bibelots, les objets, les collections des musées. Avec ce magasin, j'ai reproduis sur une grande échelle un cabinet des curiosités. Ici les gens achètent mais me revendent également quelques étrangetés, et les meilleures pièces évidemment, je les garde pour moi !
A l'étage, le reste de la demeure est plus personnelle. Bibliothèque, cuisine, salle de bain, etc. Moins gavées d'objets sauf dans certaines pièces prévues pour. Le tout est très joliment décoré à la monde orientale, pleine de tissus, de voilage et de tentures. De l'encens, du parfum et du papier d'Arménie ont imprégné les pièces d'une odeur magique, mélanges de fruits différents et autres saveurs agréables.
Puis la chambre. Là encore tentures et voilages partout. Des dizaines de coussins moelleux par terre, des tissus ont été disposés au plafond de façon à imiter une grande tente confortable. Il y a le lit, gigantesque, mes costumes dans des placards géants ou des mannequins, et un système d'éclairage tamisé reproduisant des constellations. Un peu comme pour dormir à la belle étoile mais à l'intérieur.
Oh, et le meilleur truc ? Quand je dis que j'ai fais des négociations avec des puissances mystiques, ce n'est pas une façon de parler. Ce magasin est partout à la fois. C'est difficile a expliquer, un système d'exploitation de l'espace-temps, mais disons qu'on peut le trouver aussi bien en Angleterre qu'en France, dans un grand centre ville ou un petit village isolé.
Ça semble compliqué pour s'y repérer mais on s'y fait vite. J'adore ma boutique.
De quel cours aurais-tu besoin parmi ceux-ci:
“Comment affirmer sa personnalité”
“ Dix étapes pour une nouvelle vie sentimentale”
“Comment se faire des amis et influencer les gens”
“Organiser sa vie”
Pourquoi ?
Lequel pourrais-tu donner ?
Hum. J'aurais besoin de... Tous ? Voyons les choses en face, je suis pathétique. Ma véritable personnalité est enfouie tout au fond de moi, j'ai beaucoup de mal à garder le contact avec mes proches et je suis incapable de vivre, tout simplement.
Finalement, seule ma vie sentimentale semble bien se porter. Pourtant je suis maladroite, alors quelques conseils pour éviter de faire du mal à Neige ça serait pas mal....
Les cours que je pourrai donner... Non, je crois que je suis très mal placer pour ça.
Décris ton conjoint idéal.
Neige. Point.
Elle est belle, gentille, calme, elle m'écoute, elle sait m'apaiser, me rassurer mais aussi se montrer ferme et être capable de s'opposer à moi. Elle sait me toucher, m'apprendre des choses, n'est pas repoussée par mes blessures et elle fait divinement bien l'amour.
Elle est idéale. La vraie question c'est plutôt, est-ce que moi je le suis ?
Si tu as des serviteurs, Auquel fais tu le plus confiance ? Lequel aimes-tu le plus ? Lequel est le plus indispensable ? Décris les tous.
Serviteur ? J'en ai UN et c'est déjà trop. C'est une saloperie qui n'aspire qu'à me chatouiller jusqu'à ce que j'en pleure tellement je n'en puisse plus.
Mais oui, il est indispensable. Ses connaissances et son support magique me sont très utiles, et j'ai fini par m'habituer à lui avec le temps. Juste un peu. Et pour ce qui est de lui faire confiance, je crois qu'il n'a aucune raison de me trahir. Il aime trop mon rire et me voir me tortiller sous ses chatouilles.
Comment fais tu pour laver ton linge ?
Ben... Un lave-linge. Oh il doit bien y avoir un sortilège ou deux, laissez moi le temps de retrouver ça.
Tout le monde a un objet qui lui est sacré, un vêtement, un souvenir, ...
Lequel est ce pour toi ?
Raconte comment tu l’as trouvé, et pourquoi cet objet est devenu si important pour toi.
Oui. Le violon de ma sœur. Il est détruit, cassé en plusieurs endroit et l'archer est en piteux état. Mais c'est tout ce qui me reste d'elle hormis quelques jouets et photos. Ce violon, c'était son bien le plus personnel, et il s'est brisé le même jour où elle a trouvé la mort.
Je l'ai récupéré afin de le garder près de moi. Je me souviens encore de son son, des mélodies qu'elle apprenait à jouer. J'ai souvent pensé à le réparé, mais finalement non. Je crois que ça ne serait pas bien, ce n'est pas le mien, je n'ai pas le droit.
J'ai aussi pensé apprendre à en jouer, mais là encore. C'était Rebekah, pas moi.
Je garde l'instrument dans ma chambre, sur un meuble, où il trône comme une pièce de collection. Je le laisse dans son étui, ouvert, avec une photo de ma sœur.
Ça paraît stupide mais j'aime bien le savoir avec moi.
Tu es victime d’une plaisanterie de mauvais goût.
En apprécies tu l’humour ? Vas tu égaliser le score ? Comment ?
Mauvais goût ? Je n'apprécie pas, non. Sans être susceptible, je n'aime pas qu'on se moque de moi. Une blague je peux comprendre, un accident aussi. Mais ce genre de truc, c'est comme les saloperies qu'on nous faisaient à ma sœur et à moi lorsque nous étions petites, juste parce que nous étions des "gitanes".
Je trouverai forcément un moyen de retourner la pareille. Cela dépend de la personne, mais ça ne sera pas agréable pour elle.
Est ce que tu dors bien ? Fais tu des rêves ? Si oui, quelle sorte de rêves ?
Encore jusqu'à peu, je dormais à peu près bien. J'insiste sur le à peu près. Le reste se résumant souvent à des cauchemars sur la mort de ma sœur, sur ma solitude et sur ma culpabilité.
Récemment avec mes blessures et la malédiction, je ne parviens plus à me reposer. Les rêves sont agités dans le meilleur des cas, terrifiant le reste du temps. Je me réveille souvent en sursaut, ou alors je réveille Neige en pleine nuit parce que je pleure et que je me débat dans mon sommeil.
Si je ne m'aidais pas de drogue et de petits rituels, cela serait tout simplement impossible a supporter. En l'état actuel, c'est "juste" infernal. Mais je peux faire avec.
Pour toi, "revanche" signifie:
Œil pour œil
Paiement avec intérêts
Le seul bon ennemi est un ennemi mort
Cette vengeance, tu la serviras:
Chaude ?
Aussitôt que possible ?
Froide, au lieu et moment propice ?
Œil pour œil, pas au-delà. Je ne suis pas stupide et il peut même m'arriver de comprendre ou pardonner dans certain cas. Et la vengeance, aussi tôt que possible. Je ne me vois pas calculer quelque chose, je suis trop impulsive. Si j'ai l'occasion, je fais comme je peux.
Quelles émotions peux tu exprimer en public (chagrin, colère, tristesse, humour, déception, joie, ... ) ?
J'ai... une façade. Je ne l'ai pas inventé en fait, je l'ai simplement reprise de mon ancienne moi. J'avais l'habitude d'être joyeuse, dynamique, enthousiaste. Je sais encore sourire ou imiter ces comportements, mais les trois quart du temps, tout cela est faux. Mais ça rassure mes proches, ils pensent que je vais bien et ils se posent pas de question. Et puis au dernier quart, c'est véridique alors tout va bien !
Je peux également me montrer sérieuse, voir peu aimable selon les cas, sans problème.
En revanche je cache le reste. La tristesse, les larmes, la peur, le besoin... Qui a besoin de voir ça ?
Tu as été battu, blessée, contusionnée, dans une aventure récente, sans parler de la frustration que t’as apportée son dénouement (tu as gagné, mais à cause d’une politique de terre brûlée, ce que tu voulais a été détruit ). Tu as maintenant plusieurs semaines pour te remettre.
Ou va tu, que fais tu ?
Dans l'idéal, je me repose auprès de Neige. Chez nous, ou dans un endroit joli et calme (une île paradisiaque par exemple). Elle saura comment me rassurer et me remonter le moral. J'ai rien besoin d'autre.
En vérité ? Cette situation je la vie chaque jour depuis que j'ai ces blessures et cette foutu malédiction sur ma tête. Je suis frustrée, je suis blessée et je n'ai que le reste du temps pour me remettre. J'ai Neige auprès de moi et ça aide beaucoup.
Mais en réalité, ce n'est pas suffisant. Peu importe où je suis ou ce que je fais.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, tu as besoin des services d’une créature du genre démoniaque. Elle peut prendre l’apparence de ton choix, et cela en fera certainement ta signature.
Quelle forme veux tu qu’elle adopte ?
Devra-t-elle avoir certains pouvoirs, qualités ou attributs particuliers ?
J'ai Cheshire pour ça, merci bien.
Comment est ta voix ?
T’expliques tu d’une manière formelle ou relâchée ?
Ma voix est douce, plutôt jolie. Comme ma mère. Peut-être pas de quoi être chanteuse mais en m'exerçant un peu je suis sûre que ça le ferait !
En règle générale je parle bien. Je m'exprime clairement, poliment et en réfléchissant à la formulation adapté. Cela dit dans certaine situation, je peux jurer bien évidemment ! Si je suis affligée ou énervée, je ne vais pas prendre gants !
En revanche je dois avouer que si j'ai travaillée mon accent, ma langue natale (roumain) a tendance à revenir au galop aussitôt que j'ai une surdose d'émotion. La peur, la colère, la tristesse ou la douleur me redonnent mon accent, à couper au couteau, et dans le pire des cas je me mélange les crayons. Du coup j'alterne des mots d'une langue à l'autre, ou alors je me met à perdre tous mon vocabulaire et avoir l'air d'une touriste paumée ("Moi penser que ça pas être correcte du tout, Neige !").
Si je me coupe, par exemple, je vais jurer en roumain. Si je réagis à quelque chose d'inattendu et de surprenant c'est pareil.
Je m'appelle Alice Cooper. Oui je sais. Mon père est un marrant. Le nom de famille de ma mère cependant est Penaj.
Quel est ton âge ?
J'ai 22 ans.
Taille et poids:
Je mesure 1m72 pour 55 kilos. Autant dire que mon indice de masse corporelle est parfait !
As-tu des caractéristiques physiques particulières ?
J'ai des cheveux particulièrement longs, qui me descendent jusqu'aux reins. Et je ne supporterai pas de les couper ! J'ai mis longtemps pour les avoir comme ça et ils me plaisent très bien ! Ils sont lisses et d'un noir de jais superbe, très fins. Il peut arriver qu'ils frisent lorsqu'ils sont mouillés (douche, pluie).
La danse a modelée mon corps avec les années, et je possède une jolie taille de guêpe et de belles hanches qui donnent bien l'aspect "sablier". Mon ventre est plat et bien dessiné.
Enfin mes yeux sont ce que je trouve de plus beau chez moi, puisqu'ils ont une très belle couleur nacrée. Ils brillent de milles feux lorsque je suis dans la lumière et me donnent un regard complètement surnaturel. Très pratique pour séduire ou capter l'attention.
Raconte-nous quelles sont tes manies, tes tics. Comment te tiens-tu, quelle est ta gestuelle ?
Oh je suis trèèèèès à l'aise avec mon corps. Du moins je l'étais jusque là, avant mes blessures. Si je suis toujours aussi souple et contorsionniste, capable de me tortiller un peu comme je le souhaite, je ne peux plus me déplacer avec élégance comme avant.
Je boite lourdement de la jambe droite, à cause de mon genou, et la douleur constante se répercute dans le reste du membre. Du coup j'ai un tic: quand je suis nerveuse ou pensive, quand ça ne va pas, je me masse le genou. Je dois le tripoter sans arrêt de toute façon, à cause des vis sur le côté qu'il faut que je resserre ou desserre selon les moments.
La canne sur laquelle je m'appuie fait que j'ai tendance à avoir le côté droit du corps qui s’affaisse un peu.
Enfin en ce qui concerne mon œil, sa blessure a déréglée le système lacrymal et il sécrète fréquemment des larmes teintés de quelques globules rouges. Visuellement parlant, je pleure des larmes de sang, mais en réalité il s'agit juste d'une réaction physiologique. C'est la raison pour laquelle je passe mon temps à placer une mèche devant, pour le cacher. Je ne supporte pas la réaction des gens lorsqu'ils voient mon œil, et c'est encore pire lorsqu'il saigne.
A vrai dire, je fais très attention à ça, parce que je me sens tellement hideuse que je n'arrive généralement pas a affronter le regard des autres lorsqu'ils aperçoivent la blessure.....
Les choses que j'ai vécue m'ont beaucoup affectée. Avant j'étais très extravertie, dorénavant je la ramène beaucoup moins. Lorsque je me sens mal à l'aise, peu assurée, j'ai tendance à battre en retraite derrière mes vêtements. Je m'enferme dans ma cape ou mon manteau lorsque je le porte, et je m'enfonce mon chapeau haut-de-forme jusqu'au nez, histoire que la visière cache mes yeux.
Enfin, sur une note plus positive, je joue fréquemment avec mes cheveux. Avec leur longueur, je pourrais difficilement les ignorer. Je tire dessus, je souffle dessus, je joue avec. Que ce soit parce que je suis impatiente, en colère, ou d'humeur joyeuse !
As-tu des passions, des choses que tu aimes plus que d'autres ?
Y a t-il au contraire des choses que tu détestes particulièrement, as-tu des phobies ?
Bien sûr, j'aime le monde de la magie et de l'occulte. Le surnaturel. Je n'aurais probablement jamais pu devenir sorcière si ce n'était pas le cas. Mais il s'agit juste d'une petite préférence sur le monde ordinaire, car on peut y trouver tout un tas de merveilles (ou d'horreurs) qu'on ne trouve pas ailleurs.
Mais si je devais présenter mes passions, c'est bien simple il y en a deux. Tout d'abord la danse. Ma mère est danseuse dans notre petit groupe, et elle est très douée. Et très belle. Gamine, j'adorais la voir devant le feu de camp, je la trouvais magnifique et je me suis toujours promise d'être comme ça quand je serais grande. Maman a été une très bonne prof, et j'ai complétée ma formation ici et là, avec d'autres.
Ce style de danse est l'oriental et le tribal. Pour ceux qui ne visualise pas, on lui donne familièrement le nom de danse du ventre, mais c'est terriblement réducteur (c'est tout le corps est mit à contribution). Un mélange de genre provenant des pays orientaux, arabes, indiens et égyptiens.
Mon autre passion, beaucoup moins compréhensible par le commun des mortels, c'est mon amour pour les bibelots. Qu'ils soient magiques, très vieux ou juste complètement bizarre, j'adore les artefacts, les statues, les colliers, les gravures, les grimoires, et tout ce genre de machins.
Depuis toute petite, je récupère à droites et à gauches des objets que je réunis en une collection de "tout et n'importe quoi". Ça a toujours été un peu ma vision de la Caverne d'Ali-Baba: des tissus incroyables, de l'or, des œuvres d'arts, des pierres de provenances diverses, des livres rares, etc.
Du coup j'avoue, je ne suis plus tellement moi-même quand je tombe sur quelque chose qui correspond à mes goûts. Je vais tenter de le récupérer par tous les moyens, légaux ou non ! Je vais sautiller sur place, avoir les yeux qui brillent et piailler comme une gamine...
Concernant les peurs, outre les trucs habituels à tout le monde (la douleur, le rejet, la mort), je ne crains qu'une seule chose. Les chatouilles. Je ne peux pas supporter, je ne peux pas endurer, je déteste ça. Tout ça a cause de ce salaud de Cheshire qui m'a rendue hyper sensible...
Tu es poursuivi par un rêve ou un cauchemar récurrent, décris-le:
Ce n'est pas bien compliqué. C'est celui que j'ai depuis mes douze ans. Je revois la scène où ma sœur a perdu la vie, renversée par un de ces véhicules motorisés qu'on utilise dans le civil. Bien sûr ce n'est qu'une voiture, mais dans le rêve, la machine est beaucoup plus imposante, beaucoup plus menaçante. Elle est massive, le ronronnement du moteur ressemble à un grondement de bête, et je crois lui voir des yeux maléfiques....
La scène, je la connais pas cœur. Je quitte ma sœur quelques instants pour nous chercher des glaces – c'est l'été, tandis qu'elle révise son violon a l'ombre. Des gamins s'approchent, des garçons de la ville et de notre âge. Nous sommes des gens du voyages, des ''gitans'' (a prononcer avec toute la connotation négative que vous pouvez), alors ils aiment bien répéter les mots méchants de leurs parents et nous traiter de miséreuses. Je les détestes et je pense à rejoindre Rebekah – ma sœur, pour la défendre.
Y a qu'une chose qui me bloque, c'est que je reconnais l'un des enfants. C'est un garçon plus calme et plus gentil que les autres. Je l'ai déjà vu parler avec ma sœur, je crois qu'il est amoureux d'elle. Et je sais qu'Elle est amoureuse de lui. Moi j'ai jamais aimé ça. Je veux pas qu'on me vole ma sœur, et surtout pas un stupide garçon de la ville. Mais elle a l'air d'être heureuse quand il est là alors je lui donne sa chance....
Dans mon rêve je sais ce qui se passe. L'inévitable. J'entends déjà la machine gronder, omniprésente mais invisible. Je regarde ma sœur se faire insulter et j'attends. J'espère. J'espère qu'il va prendre sa défense, qu'il va envoyer chier ses copains et qu'il va se montrer digne de son amour. Et je le vois hésiter, comme s'il n'osait pas braver les siens. Mon cœur bat très fort. Je sais que je devrais y aller, mais je suis clouée au sol...
Finalement le groupe repart. Rebekah et le garçon se regarde, sans rien se dire. Elle espère aussi je crois. Mais il se détourne et fini par les rejoindre alors qu'ils traversent la route. Ils vont venir par ici je le sens, se prendre des glaces et continuer à rire de ma sœur. Et moi je les attends. Mais Rebekah panique. Je le lis dans ses yeux et je sais ce qui va se passer.
Elle se lance à sa poursuite, son violon a la main. Elle ne l'interpelle pas, elle avance juste sa main comme pour l'attraper. Elle ne regarde pas des deux côtés de la route... Le grondement du Monstre me fait mal aux oreilles. La voiture la heurte de plein fouet et je la vois s'envoler.
Il y a soudainement beaucoup de monde, je n'arrive plus a respirer et j'ai l'impression que je ne pourrais jamais atteindre ma sœur. En vérité, dans mon passé, j'ai bien sûr réussi et je l'ai retrouvé là, par terre. Mais dans le rêve, elle se tient debout, droite comme un ''i'' à me fixer.
Je vois le sang, partout, les blessures horribles. Elle est aussi brisée que son violon après le choc. Et son regard est celui du reproche. De la colère. Je sais ce qu'elle veut me dire, c'est ma sœur jumelle.
"Pourquoi n'es-tu pas venue ? Pourquoi m'avoir laissée mourir ? Pourquoi tu n'étais pas là avec moi ?"
C'est tout. C'est con. Mais c'est suffisant pour me mettre en larme et que je m'effondre. Je me confonds généralement en excuse alors qu'elle me fixe, furieuse. De toute façon à partir de là, je n'ai même plus besoin de voir son corps décharné pour me rendre malade. Je culpabilise au point de souhaiter vouloir être à sa place. Et je me réveille en hurlant...
Tu as besoin d’une monture pour un long voyage, décris-la (nature, couleur, stature, entraînement et caractère):
Ah ça, c'est simple ! Mon très beau cheval mécanique ! C'est comme un vrai, mais sans les inconvénients ! Il est beau, tout en bois et en cuivre, parfaitement sculpté, et au prix où je l'ai payé, y a intérêt !
Ce n'est pas une machine mais un simple automate qui se remonte avec une clé spécialement prévue (un peu chiant à la longue mais j'y travaille). Si la coque externe n'est que métal et bois, fabriqué pour ressembler à un cheval, l'intérieur est un amas d'engrenages, de mécanismes et de pistons. Un peu comme une horloge compliquée qui ne donnerait pas l'heure.
Suivant ton point de vue, vaut-il mieux être aimé ou être craint ? Et vis à vis d’un autre groupe de gens ?
Je serais vaguement tentée de répondre "craint", juste parce que si on fait peur, les gens vous foute une paix royale. Mais non, honnêtement, vaut mieux être aimé. Par une personne ou un groupe d'amis (ou de famille) peu importe ! C'est mieux, on peut avoir des câlins (oui, j'aime bien les câlins), des cadeaux, des compliments, et puis si affinité on peut allez plus loin !
..... non bien sûr qu'il vaut mieux être aimé. Juste parce que ça me manque.
Quel est ton plat préféré, ta boisson favorite ?
Celles que tu détestes ?
Ah ! Ma boisson favorite s'appelle un "Tropical Storm" et c'est un mélange incroyable de jus d'orange, de mangue et de fruit de la passion. C'est super bon, super vitaminé, et j'adore les minis grains de fruit de la passion qui flottent dedans, c'est rigolo.
Mon plat préféré – hors sucrerie (sinon j'en ai pour des heures) – c'est du Tajine de poulet au citron. C'est juste divin et je pourrai tout avaler toute seule. Merveilleux.
Ce que je déteste touche plus des aliments que je définie comme trop mou ou gluant. Des épinards bouillis, des fruits de mers, du gras de viande. Berk, impossible à avaler !
Quelles bonnes raisons auraient les gens de te détester, ou simplement de ne pas t’aimer ?
As-tu une manie ou une habitude qui pourrait devenir énervante au bout d’un moment ?
Pfou-là-là ! J'en ai une tonne. Oui vraiment. Et le pire c'est que même si j'ai conscience de ces défauts, je ne fais généralement rien pour arranger les choses. Alors par où commencer ?
Premièrement je dois dire que je suis plutôt rebelle à l'autorité. Je ne supporte pas de me faire donner des ordres ou de me faire dicter ma conduite, ni qu'on me dise ce que je dois faire. Je n'aime pas ça mais alors pas du tout du tout. De ce fait je n'hésite pas à foncer tête baisser plutôt que de me laisser faire... Et des fois, ça plaît pas.
Ensuite je dois dire que je suis terriblement impulsive. Si quelque chose me plait, je vais essayer de l'avoir dans l'immédiat. Si quelque chose me déplaît, je le fais savoir dans l'immédiat. Et si j'ai des coups de cœur ou de dégoût, ma réaction est tout aussi immédiate. Je sais que ça donne l'impression que je manque de politesse ou de retenue, et c'est probablement mon seul défaut que je tente de corriger...
Enfin il peut m'arriver d'avoir un comportement très intéressé. Je n'hésite ainsi jamais a verser mon grain de sel plus que de nécessaire si je réalise que je peux obtenir quelque chose se faisant (quelque chose qui me plaît j’entends). Cela peut me rendre parfois envahissante, profiteuse et donc j'imagine très agaçante...
Racontes ta première grande histoire d’amour.
Décris la personne que tu as aimée, ainsi que l’évolution de tes sentiments envers elle, comment cela s’est il terminé ?
Comment ressens-tu ces souvenirs maintenant ?
Et ton amant, vos rivaux, parents, amis, ... ?
Aah mon premier coup de cœur. Je le connaissais depuis mon enfance parce que les gens du voyages et les forains se rencontre fréquemment, plusieurs fois dans l'année. C'était un jeune garçon avec qui j'avais sympathisé étant gamine. Il connaissais les attractions par cœur et on se faisait des escapades rigolotes sous les tentes et les manèges, ou alors on faisait gratuitement les trains fantômes et la grandes roues...
Après la mort de ma sœur..... j'ai connu des moments compliqué. En le recroisant a l'occasion, bien sûr les choses n'étaient plus les mêmes qu'autrefois mais... il m'a parfois permis de retrouver le sourire. J'ai commencé à bien l'aimer.
Avec les ans, on s'est retrouvé plusieurs fois. Lui il commençait a travailler un peu plus dans la petite fête foraine, il faisait des réparations, des ventes, gérait des problèmes ici et là. Moi je m'impliquais beaucoup dans la danse et j'avais reçu l'autorisation de participer à quelques spectacles et numéros.
Avec l'adolescence et les hormones, je crois que c'est tout naturellement qu'on s'est intéressé l'un à l'autre. On se connaissais bien, il était mignon et c'était probablement l'une des seules personnes que je ne rejetais pas. Et puis avec la danse, je voyais bien que je lui faisais de l'effet.
On a fini par bosser ensemble dans le train fantôme, il venait à mes spectacles et on sortait ensemble le reste de la nuit. Notre relation était d'abord un peu naïve: on faisait des grandes roues, on se gavait de barbe à papa et on faisait peur aux touristes. Puis après, et bien, comme n'importe quel couple, nous sommes allez plus loin.... J'aimais beaucoup danser pour lui. Je me sentais belle quand il me regardait.
Bref, avec le temps, j'ai fini par prendre mes distances. J'ai tendance à repousser les gens, surtout à cause de mon obsession pour ma sœur et mes études. Celles-ci m'ont d'ailleurs contrainte a m'éloigner. Loin. Longtemps. Et j'ai changé... Ma sexualité également et il m'a fallu un temps pour comprendre ce que je voulais. Bien sûr je peux maintenant affirmer sans honte mes préférences et si je n'avais pas Neige et bien je me laisserai certainement tenté par retrouver ce premier amour. Dans le cas hypothétique où il voudrait toujours de moi. Dans mon état..... Ok c'est déprimant ça......
Mes parents comme les siens n'ont jamais eu de problème avec notre relation. Au contraire je crois, ils étaient heureux de nous voir heureux. Parfois je crois que si je n'avais pas cherché un moyen de ramener Rebekah, si je m'étais contenté d'une petite vie calme et ordinaire, je l'aurai certainement passé en sa compagnie.
Parfois, dans des moments de solitudes, il m'est arrivé d'y repenser. M'imaginer me gaver de popcorn et de barbe à papa, de faire la grande roue et délirer dans le train fantôme. Et danser pour lui..... Parfois je me dis que c'est dommage. Parfois je me dis que c'est du gâchis......
Et ensuite je repense à Rebekah et je me dis que non. Je dois essayer de la ramener, je ne peux pas vivre comme n'importe qui et juste oublier ce qui lui est arrivé. Elle mérite mieux. Et lui aussi, il mérite certainement mieux que moi. Parce que après tout, n'est-ce pas justement une preuve que je n'étais pas faite pour lui ? J'ignore ce qu'il en pense maintenant et je ne veux pas savoir. Ça me ferais trop de mal.....
Mais oui. Parfois je regrette.
Mais maintenant, un seul regard sur Neige et son souvenir disparait. C'est elle que j'aime, pas un autre.
Oh ? Son nom? Non, je ne vous le dirai pas !
Tu découvre que des gens que tu aimes viennent d’être menacés, battus et détroussés. Tu traques les voleurs et captures leur chef.
Que fais-tu, maintenant ?
La voix de la raison voudrait que je laisse la Justice faire son travail. Que je ne me rabaisse pas à leur niveau et que je ne cède pas à la facilité de la violence par la violence. C'est ce que la moral voudrait. Je sais que c'est ce que Neige voudrait et si elle était dans les parages je m'y plierais sûrement rien que pour elle.
En vérité ? Il y a un monstre en moi. Vous croyez qu'on peu quotidiennement côtoyer des démons et des fantômes et garder une vision du monde comme celle de M. Tout le monde ? Impossible.
J'ai de la colère, quelque chose de noir, quelque chose de puissant. Quelque chose qui ne demande qu'à sortir. Appelez ça de la frustration, dites que c'est à cause de mon enfance. Dites que c'est parce que je suis née en Transylvanie et que mes origines sont peut-être spéciales.... Quelle que soit l'excuse, la réponse serait la violence.
Ils font du mal à ceux que j'aime ? Je leur fait du mal. Je ne sais pas comment, je suis impulsive et cela dépendra de l'endroit et du moment.
Je ne suis pas une jeune femme convenable.
Décris ta mort idéale ?
Euh... Toute nue dans un grand lit avec ma chérie ? Pas "avec" ma chérie dans le sens où elle est morte aussi mais dans ses bras.... Non en fait c'est horrible comme idée.
Ben sans douleur j'imagine... C'est quoi cette question à la con ?!
A quoi ressemblais-tu à 10 ans ?
Décris toi rapidement, physique, caractère, sociabilité, ... ?
Racontes une journée type de ta vie à cette époque.
10 ans. Aah... C'était les meilleurs moments de ma vie. L'innocence. J'avais mes parents, ma petite sœur, je ne connaissais rien du monde des Ténèbres et des monstres. C'était merveilleux.
A cette époque j'étais encore toute petite, mais je laissais déjà pousser mes longs cheveux. Une manière de ne pas ressembler complètement à ma sœur je crois. Et parce que maman les avaient très longs aussi. On évitait de s'habiller pareil aussi. Vous savez, on voit souvent que les enfants jumeaux portent les mêmes vêtements, un peu comme s'ils étaient la même personne. Mais en vérité, ce n'est pas parce que vous avez le même physique que vous êtes identique.
Nous étions habillée très sage, et nous étions très sage. J'avoue, j'étais probablement plus turbulente que ma petite sœur. La jumelle maléfique si vous voulez. Mais nous adorions jouer ensemble et avec les autres enfants. Moi je m'imaginais déjà pouvoir devenir une aussi belle danseuse que maman, mais je crois que Rebekah a su mieux trouver sa voie que moi. J'en étais a peine a pouvoir me tortiller en imitant ma mère qu'elle commençait le violon. Je ne tenais même pas la comparaison.
On adorait se balader près des rivières, se baigner les pieds, manger des glaces en été... Des trucs de mômes quoi. Et puis le soir à la maison, nos parents étaient là. Maman toujours gentille et attentive, papa toujours drôle, avec plein d'histoire...
Une enfance parfaite. Si un jour j'ai des enfants, c'est ce que je voudrais pour eux.
As-tu eu un animal familier ?
De quelle espèce ?
Où est-il maintenant, que lui est-il arrivé ?
Argh..... j'y viens... Pfff. Il ne mérite pas qu'on parle de lui.
Mon familier s'appelle Cheshire, comme le chat dans Alice aux Pays du Merveilles. Et non, ce n'est pas une histoire d'égo, c'est juste parce que comme ce chat, son sourire et la seule chose qu'on retrouve tout le temps chez lui...
Cheshire n'a aucune forme définie. C'est un démon, il peut ressembler aussi bien à un humain qu'à un animal ou un monstre selon les circonstances. C'est comme il veut. Le seul point commun à chaque fois, c'est cet espèce de grand sourire démoniaque, plein de dents pointues. Presque comme un sourire de dessin animé.
Cheshire est un démon, de la catégorie la moins dangereuse. Enfin en apparence. C'est un démon du rire, le genre de créature qui s'amuse à faire des farces pas bien méchantes et à se nourrir du rire des humains. Ils racontent des blagues à longueur de temps (ils se croient drôle) et s'ils ne parviennent pas à leurs fins, ils utilisent leur arme ultime: les chatouilles.
Alors je sais ça paraît stupide, mais j'étais jeune quand je l'ai conjuré, et je préférais quelque chose qui ait l'air inoffensif en cas de problème. Je veux dire entre un démon du rire, et un démon du feu ou du métal, le choix est vite fait, non ?
Malheureusement 1) je suis hyper chatouilleuse, 2) je n'aime pas ça, 3) puisque j'en ai fait mon servant et que je suis liée à lui, je ne peux pas m'en débarrasser. Voyez vous, à chaque fois que je lui demande un service, je dois en échange lui offrir ce qu'il veut. C'est le pacte. Alors vaut mieux quelques chatouilles qu'un sacrifice humain, mais je ne SUPPORTE pas ça ! Du tout !
Du coup j'essaye d'esquiver, de trouver une excuse ou quelque chose. Mais je ne peux me soustraire à mes obligation et s'il doit m'attacher pour ça (et croyez moi il le fait, le salaud), et bien... Voilà.
Ma seule petite vengeance quand il a fini, c'est que je peux le renvoyer sur demande et que ma magie peut parfois influencer sur sa forme. La plupart du temps je lui donne l'aspect d'un tout petit poulpe inoffensif. Je fais des nœuds avec ses tentacules et je joue au foot avec. Ça fait du bien.
Qu’est ce qui pourrait t’inciter à tuer ?
Fut un temps où je me serais offusquée. J'aurais dit que toute vie est sacrée et qu'il faudrait vraiment me pousser dans mes derniers retranchement pour m'y obliger. Genre menacer mes enfants ou ma propre vie...
En vérité, j'ai croisé bon nombre de monstres humains. Des personnes perverses au comportement ignoble. Des gens qui m'ont fait beaucoup de mal ou qui aimerait le faire. Je ne peux pas laisser en liberté quelqu'un comme ça.
Si j'estime qu'une personne représente un danger grave pour moi-même ou autrui, si ses actions me semblent perverties au plus haut point. Je peux convenir de mettre fin à sa vie.
Quelle description ferait de toi ton père ?
En quoi différerait celle de ta mère ?
Mon père... Petite fille, j'étais son ange. Je sais qu'il m'aime et qu'il s'inquiète beaucoup. Je crois qu'il dirait que je suis une fille qui a la beauté de sa mère, un grand don pour la danse et qui est très forte de caractère.
Je pense qu'il me verrait comme quelqu'un de profondément gentil, mais hélas de totalement perdu. Quelqu'un qui a besoin d'aide, de voir du monde et de cesser de s'isoler. Quelqu'un qui n'a jamais fait son deuil et qui commence à sombrer....
Ma mère... Ma mère, je pense qu'elle a beaucoup de peine. Elle aurait voulu que je sois heureuse, mais elle sait que je vais mal. Oh bien sûr, ses arguments seraient ceux-ci: ma fille est belle, gentille, forte, et je suis fière d'elle. Mais en fait, elle voudrait dire: ma fille va mal, je ne sais pas comment lui parler et j'ai peur qu'elle se fasse du mal.
Bref, c'est la même chose. Ils m'aiment et savent que j'ai quelques talents. Mais ils me voient avant tout comme une fille paumée et incapable de gérer sa propre vie.
Raconte la soirée “parfaite”.
Que s’y passe-t-il ? Qui s’y trouve ?Ooh, si je vous raconte ça, ça sera interdit au moins de 18 ans....
Une soirée parfaite, c'est juste et moi et Neige, dans un grand lit. Et c'est tout. On parle pendant des heures, on se câline et on s'aime. Que voulez-vous de plus ?
Comment est ta chambre, ton appartement ?
Décris le mobilier, le style, …
Héhé, j'en suis très fière !
Je possède une grande boutique. Mais pas une simple boutique. C'est un magasin magique. Il m'a fallu de nombreuses années de conception et de débat avec des esprits et de grandes puissances mystiques pour avoir la permission et les capacités de créer cette chose, mais ça valait parfaitement le coup !
Elle se présente sous la forme d'un magasin d'antiquité. L'extérieur semble ordinaire, avec une façade en bois sculptés, représentant aussi bien de magnifiques déesses que des créatures mythologique. Il y a de grandes vitres qui permettent de jeter un œil à l'intérieur et une double porte très imposante qui s'ouvre dans les deux sens.
A l'intérieur par contre, disons que pour la partie boutique les choses sont différentes. Imaginez un temple ancien, tout en pierre, avec des colonnes, des voûtes, des bas reliefs, le tout gravé et sculpté de runes anciennes. Comme un très ancien temple d'une civilisation qui aurait désormais disparu.
Partout des meubles bizarres, drôles, blindés d'objets ancestraux ou uniques. Oh, pas de simples antiquités en fait, mais des artefacts mystiques. Des objets magiques, maudits, des reliques anciennes et oubliées de tous, des éléments nécessaires aux rituels, des idoles en pierre de d'anciens dieux, des tableaux de maîtres inconnus. Squelettes d'animaux rares, représentations de monstres, grimoires, et tout un tas de trucs comme ça.
Alors oui je sais, ça peut en faire flipper. Y en a qui peuvent trouver ça trop bizarre ou trop terrifiant. Moi j'adore. J'ai toujours aimée les bibelots, les objets, les collections des musées. Avec ce magasin, j'ai reproduis sur une grande échelle un cabinet des curiosités. Ici les gens achètent mais me revendent également quelques étrangetés, et les meilleures pièces évidemment, je les garde pour moi !
A l'étage, le reste de la demeure est plus personnelle. Bibliothèque, cuisine, salle de bain, etc. Moins gavées d'objets sauf dans certaines pièces prévues pour. Le tout est très joliment décoré à la monde orientale, pleine de tissus, de voilage et de tentures. De l'encens, du parfum et du papier d'Arménie ont imprégné les pièces d'une odeur magique, mélanges de fruits différents et autres saveurs agréables.
Puis la chambre. Là encore tentures et voilages partout. Des dizaines de coussins moelleux par terre, des tissus ont été disposés au plafond de façon à imiter une grande tente confortable. Il y a le lit, gigantesque, mes costumes dans des placards géants ou des mannequins, et un système d'éclairage tamisé reproduisant des constellations. Un peu comme pour dormir à la belle étoile mais à l'intérieur.
Oh, et le meilleur truc ? Quand je dis que j'ai fais des négociations avec des puissances mystiques, ce n'est pas une façon de parler. Ce magasin est partout à la fois. C'est difficile a expliquer, un système d'exploitation de l'espace-temps, mais disons qu'on peut le trouver aussi bien en Angleterre qu'en France, dans un grand centre ville ou un petit village isolé.
Ça semble compliqué pour s'y repérer mais on s'y fait vite. J'adore ma boutique.
De quel cours aurais-tu besoin parmi ceux-ci:
“Comment affirmer sa personnalité”
“ Dix étapes pour une nouvelle vie sentimentale”
“Comment se faire des amis et influencer les gens”
“Organiser sa vie”
Pourquoi ?
Lequel pourrais-tu donner ?
Hum. J'aurais besoin de... Tous ? Voyons les choses en face, je suis pathétique. Ma véritable personnalité est enfouie tout au fond de moi, j'ai beaucoup de mal à garder le contact avec mes proches et je suis incapable de vivre, tout simplement.
Finalement, seule ma vie sentimentale semble bien se porter. Pourtant je suis maladroite, alors quelques conseils pour éviter de faire du mal à Neige ça serait pas mal....
Les cours que je pourrai donner... Non, je crois que je suis très mal placer pour ça.
Décris ton conjoint idéal.
Neige. Point.
Elle est belle, gentille, calme, elle m'écoute, elle sait m'apaiser, me rassurer mais aussi se montrer ferme et être capable de s'opposer à moi. Elle sait me toucher, m'apprendre des choses, n'est pas repoussée par mes blessures et elle fait divinement bien l'amour.
Elle est idéale. La vraie question c'est plutôt, est-ce que moi je le suis ?
Si tu as des serviteurs, Auquel fais tu le plus confiance ? Lequel aimes-tu le plus ? Lequel est le plus indispensable ? Décris les tous.
Serviteur ? J'en ai UN et c'est déjà trop. C'est une saloperie qui n'aspire qu'à me chatouiller jusqu'à ce que j'en pleure tellement je n'en puisse plus.
Mais oui, il est indispensable. Ses connaissances et son support magique me sont très utiles, et j'ai fini par m'habituer à lui avec le temps. Juste un peu. Et pour ce qui est de lui faire confiance, je crois qu'il n'a aucune raison de me trahir. Il aime trop mon rire et me voir me tortiller sous ses chatouilles.
Comment fais tu pour laver ton linge ?
Ben... Un lave-linge. Oh il doit bien y avoir un sortilège ou deux, laissez moi le temps de retrouver ça.
Tout le monde a un objet qui lui est sacré, un vêtement, un souvenir, ...
Lequel est ce pour toi ?
Raconte comment tu l’as trouvé, et pourquoi cet objet est devenu si important pour toi.
Oui. Le violon de ma sœur. Il est détruit, cassé en plusieurs endroit et l'archer est en piteux état. Mais c'est tout ce qui me reste d'elle hormis quelques jouets et photos. Ce violon, c'était son bien le plus personnel, et il s'est brisé le même jour où elle a trouvé la mort.
Je l'ai récupéré afin de le garder près de moi. Je me souviens encore de son son, des mélodies qu'elle apprenait à jouer. J'ai souvent pensé à le réparé, mais finalement non. Je crois que ça ne serait pas bien, ce n'est pas le mien, je n'ai pas le droit.
J'ai aussi pensé apprendre à en jouer, mais là encore. C'était Rebekah, pas moi.
Je garde l'instrument dans ma chambre, sur un meuble, où il trône comme une pièce de collection. Je le laisse dans son étui, ouvert, avec une photo de ma sœur.
Ça paraît stupide mais j'aime bien le savoir avec moi.
Tu es victime d’une plaisanterie de mauvais goût.
En apprécies tu l’humour ? Vas tu égaliser le score ? Comment ?
Mauvais goût ? Je n'apprécie pas, non. Sans être susceptible, je n'aime pas qu'on se moque de moi. Une blague je peux comprendre, un accident aussi. Mais ce genre de truc, c'est comme les saloperies qu'on nous faisaient à ma sœur et à moi lorsque nous étions petites, juste parce que nous étions des "gitanes".
Je trouverai forcément un moyen de retourner la pareille. Cela dépend de la personne, mais ça ne sera pas agréable pour elle.
Est ce que tu dors bien ? Fais tu des rêves ? Si oui, quelle sorte de rêves ?
Encore jusqu'à peu, je dormais à peu près bien. J'insiste sur le à peu près. Le reste se résumant souvent à des cauchemars sur la mort de ma sœur, sur ma solitude et sur ma culpabilité.
Récemment avec mes blessures et la malédiction, je ne parviens plus à me reposer. Les rêves sont agités dans le meilleur des cas, terrifiant le reste du temps. Je me réveille souvent en sursaut, ou alors je réveille Neige en pleine nuit parce que je pleure et que je me débat dans mon sommeil.
Si je ne m'aidais pas de drogue et de petits rituels, cela serait tout simplement impossible a supporter. En l'état actuel, c'est "juste" infernal. Mais je peux faire avec.
Pour toi, "revanche" signifie:
Œil pour œil
Paiement avec intérêts
Le seul bon ennemi est un ennemi mort
Cette vengeance, tu la serviras:
Chaude ?
Aussitôt que possible ?
Froide, au lieu et moment propice ?
Œil pour œil, pas au-delà. Je ne suis pas stupide et il peut même m'arriver de comprendre ou pardonner dans certain cas. Et la vengeance, aussi tôt que possible. Je ne me vois pas calculer quelque chose, je suis trop impulsive. Si j'ai l'occasion, je fais comme je peux.
Quelles émotions peux tu exprimer en public (chagrin, colère, tristesse, humour, déception, joie, ... ) ?
J'ai... une façade. Je ne l'ai pas inventé en fait, je l'ai simplement reprise de mon ancienne moi. J'avais l'habitude d'être joyeuse, dynamique, enthousiaste. Je sais encore sourire ou imiter ces comportements, mais les trois quart du temps, tout cela est faux. Mais ça rassure mes proches, ils pensent que je vais bien et ils se posent pas de question. Et puis au dernier quart, c'est véridique alors tout va bien !
Je peux également me montrer sérieuse, voir peu aimable selon les cas, sans problème.
En revanche je cache le reste. La tristesse, les larmes, la peur, le besoin... Qui a besoin de voir ça ?
Tu as été battu, blessée, contusionnée, dans une aventure récente, sans parler de la frustration que t’as apportée son dénouement (tu as gagné, mais à cause d’une politique de terre brûlée, ce que tu voulais a été détruit ). Tu as maintenant plusieurs semaines pour te remettre.
Ou va tu, que fais tu ?
Dans l'idéal, je me repose auprès de Neige. Chez nous, ou dans un endroit joli et calme (une île paradisiaque par exemple). Elle saura comment me rassurer et me remonter le moral. J'ai rien besoin d'autre.
En vérité ? Cette situation je la vie chaque jour depuis que j'ai ces blessures et cette foutu malédiction sur ma tête. Je suis frustrée, je suis blessée et je n'ai que le reste du temps pour me remettre. J'ai Neige auprès de moi et ça aide beaucoup.
Mais en réalité, ce n'est pas suffisant. Peu importe où je suis ou ce que je fais.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, tu as besoin des services d’une créature du genre démoniaque. Elle peut prendre l’apparence de ton choix, et cela en fera certainement ta signature.
Quelle forme veux tu qu’elle adopte ?
Devra-t-elle avoir certains pouvoirs, qualités ou attributs particuliers ?
J'ai Cheshire pour ça, merci bien.
Comment est ta voix ?
T’expliques tu d’une manière formelle ou relâchée ?
Ma voix est douce, plutôt jolie. Comme ma mère. Peut-être pas de quoi être chanteuse mais en m'exerçant un peu je suis sûre que ça le ferait !
En règle générale je parle bien. Je m'exprime clairement, poliment et en réfléchissant à la formulation adapté. Cela dit dans certaine situation, je peux jurer bien évidemment ! Si je suis affligée ou énervée, je ne vais pas prendre gants !
En revanche je dois avouer que si j'ai travaillée mon accent, ma langue natale (roumain) a tendance à revenir au galop aussitôt que j'ai une surdose d'émotion. La peur, la colère, la tristesse ou la douleur me redonnent mon accent, à couper au couteau, et dans le pire des cas je me mélange les crayons. Du coup j'alterne des mots d'une langue à l'autre, ou alors je me met à perdre tous mon vocabulaire et avoir l'air d'une touriste paumée ("Moi penser que ça pas être correcte du tout, Neige !").
Si je me coupe, par exemple, je vais jurer en roumain. Si je réagis à quelque chose d'inattendu et de surprenant c'est pareil.
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