Voilà juste un aperçu d'un petit projet passe-temps sur lequel je bosse depuis quelques jours. C'est un "storyboard" dans le sens où il ne s'agit que d'une série de croquis non détaillés qui raconte cependant une histoire continue. L'idée était de créer une sorte de brouillon sur lequel de meilleurs dessinateurs pourraient s'appuyer pour une version propre et définitive, si le concept était poussé plus loin.
L'intrigue est en réalité totalement improvisée car je voulais surtout me concentrer sur la mise en page globale, voir comment assembler plusieurs gribouillis en une planche convenable et lisible, puis comment assembler plusieurs planches pour former un tout cohérent. Bref, je désirais m'entrainer sur la confection d'une bande-dessinée en amateur et apprendre à mettre en forme l'histoire de façon originale et dynamique et non pas ennuyeuse et plan-plan.
Résultat il ne s'y passe pas grand chose, et de toute façon je doute explorer ce point de départ par la suite. Pourquoi pas mais, vu mon horrible tracé, cela ne me donne pas particulièrement envie de poursuivre avec un graphisme aussi... Pauvre.
Pour les curieux qui aimeraient toutefois comprendre le contenu de ces quelques pages, voici un descriptif accompagnés des cases (histoire que le texte puisse vous aider à décrypter). Quant à la couverture, rien à signaler si ce n'est que j'ai choisis au hasard la photo d'une bien jolie danseuse tribale, ressemblant à peu près au personnage principal.
L'action commence dans une salle de spectacle. Nous sommes dans un univers de type Steampunk mais cela n'est pas une évidence pour le moment. Au milieu de la scène trône un étrange œuf en or, objet évoquant les créations de Fabergé mais d'une taille un peu plus conséquente.
Une fumée surnaturelle s'échappe de l'objet, et apparaît la performeuse, sortie de nulle part. Danseuse et magicienne, elle allie ses talents au sein d'un même numéro. Elle se tient à genoux et tête baissée, en costume, laissant vibrer une aura de mystère autour d'elle.
D'une main parée de bijoux (ici un bracelet-bague impossible à discerner), elle donne plusieurs tours à la petite boule se trouvant au sommet de l’œuf. C'est un mécanisme à la manière de ces jouets à clef qu'il faut tourner pour les mettre en route.
La partie supérieur de l’œuf effectue alors une lente rotation sur elle-même et émet une jolie mélodie. On comprend que l'objet est plus qu'une simple œuvre d'art, c'est également une boite à musique. Le public réagit immédiatement au son et à ce qui s'ensuit.
La jeune femme entame une danse du ventre séductrice, évoquant l'aspect magique de cet art tel qu'il paraissait aux occidentaux lorsque l'Orient leur était une terre inconnue. Ce n'est pas tant une simple danse que quelque chose d'exotique, associé à de lointaines légendes.
La partie "magie" commence alors, et l’œuf éclot en pleine chorégraphie. On peut voir en son centre la présence d'une tige, dont l'embout correspond au bouton d'action. Il s'agit du cœur du mécanisme.
A l'intérieur, un serpent de métal se cache. Enroulé autour de la tige, il remonte lentement et laisse apparaître sa tête de cobra royal. Il s'agit clairement d'une reprise Steampunk du numéro de charmeur de serpent, la mélodie remplaçant le joueur de flûte, et l’œuf faisant office de panier. Le public réagit, ne s'attendant pas à une telle surprise.
La danseuse attrape la créature et apparaît un temps comme ligotée par le corps articulé. Elle place ses bras liés au-dessus de la tête et le serpent glisse sur son corps, comme le ferait un véritable animal. Naturellement, tout ceci se fait en mouvement puisqu'elle continue sa danse...
Deux cases pour rendre l'action plus organique. On découvre que la queue du serpent est doté d'une petite plume, et celle-ci glisse sur le nombril de la magicienne qui – chatouilleuse – ne peut s'empêcher de rire.
S'ensuivent quelques mouvements supplémentaires, ici un backbend et une séquence où l'héroïne joue avec son serpent, le laissant courir sur son bras.
Enfin, c'est la fin du spectacle. Une petite cloche sonne la fin de la mélodie et la danseuse prend une ultime pose, avec le serpent bien visible aux yeux du public (oui, ne faite pas attention au logo James Bond, j'avais besoin d'un modèle pour la pose et ça allait plus vite de copier/coller que de dessiner).
Viennent les applaudissements et la jeune femme remercie les spectateurs en s'inclinant, l'animal mécanique toujours dans les mains.
Un plan extérieur présente le cabaret où s'est déroulé le numéro, il fait nuit et le public sort sans se presser. Il y a foule, on se parle, c'est animé. C'est là que l'on s'aperçoit des costumes d'époque et de l'ambiance Victorienne où se déroule l'histoire.
A l'intérieur, la danseuse range son matériel et dépose le serpent dans son œuf. Celui-ci s'y réfugit de lui-même, comme s'il était véritablement vivant. Peut-être ne s'agit-il pas d'un pantin ou d'un mécanisme, mais d'un véritable reptile en métal ? Nous la voyons ensuite tenir l'objet contre elle, sans doute pour le transporter quelque part...
Dehors, il y a un mouvement de foule dans une même direction. Les gens sortent du cabaret car celui-ci s'apprête à fermer ses portes, et tout le monde s'éloigne des lieux. Un gros plan, pourtant, montre qu'une personne ne fait pas comme les autres et s'avance dans le sens inverse. Une personne armée (un pistolet de pirate, pour rester dans l'esthétisme rétro).
C'est une femme. Vêtue de la tête au pied, seule ses yeux sont visibles mais elle est trahie par une mèche de cheveux qui s'échappe de la capuche. Elle est rousse, d'une couleur cuivre, et bouclée. On peut voir qu'elle surveille les alentours et qu'elle est sur ses gardes.
L'inconnue pénètre dans le bâtiment et se retrouve dans le hall d'entrée, où l'on peut voir une affiche du spectacle dans un coin du décors. Elle ne tente même pas de cacher son arme, pressée par le temps et la situation. Clairement, elle aurait menacé les gens encore présent en les braquant et en leur intimant l'ordre de partir.
Un coup d’œil par-dessus son épaule et elle peut voir que ses poursuivants sont déjà là, armés eux aussi. Des assassins qui cherchent à se faire plus discret, comme le prouvent les poignards à lame courbe qu'ils ont dans les mains, peu visibles.
La mystérieuse rousse réagit et la joue au culot. Sourire en coin, elle les braque de son pistolet, prête à en découdre et toujours pas plus gênée à l'idée de se montrer en public.
Une attitude qui n'arrange évidemment pas ses adversaires, lesquels abandonnent la partie pour l'instant. L'un persuade son compagnon d'en rester là, lequel est extrêmement déçu de ne pas pouvoir capturer sa cible.
Ayant gagné un peu de temps, l'inconnue referme les portes du cabaret, se croyant seule et tranquille. Elle range son arme et commence à se mettre à l'aise.
Alors qu'elle retire sa capuche, elle ne réalise pas que la danseuse est toujours là. Elle est, en fait, la propriétaire du cabaret, et s'étonne de trouver encore quelqu'un dans les parages. Elle l'interpelle alors pour lui faire comprendre qu'il est temps de partir, tandis que l'autre sursaute au moment où une main s'abat sur son épaule...
A suivre, peut-être...
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